lundi 4 septembre 2017

L'INTERNATIONALE DES VISIONNAIRES LA COLLECTION CERES FRANCO A LA COOPERATVE DE MONTOLIEU




En juillet nous sommes retournées à Montolieu découvrir la  nouvelle exposition de la COOPÉRATIVE. 
Cette année c'est Jean-Hubert Martin, grand connaisseur de l'art moderne et contemporain (qui fut notamment un des premiers conservateurs du centre Pompidou) qui a eu carte blanche.
Le commissaire de l'exposition a puisé dans les 1 500 œuvres de Cérès Franco (peintures et sculptures) pour concevoir «L'internationale des visionnaires», une exposition qui raconte une partie de l'histoire de l'art du XX e et XXIe siècle.

 «J'ai essayé de trouver des œuvres qui pouvaient dialoguer entre elles, qui pouvaient se répondre.
 Et dans une époque où les mouvements d'avant-garde se chassent les uns les autres, je me suis demandé : «ces 1 500 œuvres, qu'est ce qu'elles nous disent aujourd'hui ?»

Il a donc  retenu deux cent quatre-vingts œuvres complétées par plusieurs pièces provenant de la collection Daniel Cordier et opté pour un accrochage surprenant.
Des œuvres à caractère politique donc mais aussi des œuvres présentant les côtés les plus sombres de la psyché, des œuvres où les humains crient leur souffrance, des œuvres obsessionnelles et inquiétantes ( Le tableau des personnages fixés par leurs nez restera dans les mémoires !) .
L'enfer, la mort, la crucifixion trouvent place au premier étage.
Apolline et moi avons aimé les mélanges de genre et d'époque : les ex-voto qui ponctuent l'exposition et la présence de quelques Macréau ou Stani Nitkowski, petit clin d'oeil à la précédente exposition. 



"Il nous propose de les découvrir d’une manière ludique grâce à un parcours donnant la primauté à la spontanéité du regard.
Clin d’œil facétieux au chant révolutionnaire, le titre de l’exposition rappelle le caractère cosmopolite et éclectique de cette collection constituée par Cérès Franco.
En effet, lorsque la collectionneuse brésilienne ouvre sa galerie L’OEil de Boeuf à Paris en 1972, c’est dans un climat de guerre froide que la capitale voit affluer des artistes chassés par les régimes communistes ou les dictatures. Venus d’Europe, d’Asie ou bien encore d’Amérique latine, ils trouvent alors à Paris un lieu où pouvoir s’exprimer en toute liberté. « La galerie de L’OEil de Boeuf était une ruche où se mêlaient des artistes du monde entier. Cérès Franco en était la reine, écrit Jean-Hubert Martin. Des peintres d’origines les plus diverses se retrouvaient là autour de cette infatigable animatrice d’un havre de liberté créative. Là s’élaboraient les idées neuves et audacieuses sur une peinture qui s’attachait à représenter l’homme, ses plaisirs, ses tourments et ses violences. »

Partant du principe que le regard a trop longtemps été délaissé au profit de la connaissance historique, jusqu’à oublier les œuvres elles-mêmes, cette exposition privilégie une approche plus vagabonde, invitant le visiteur à mettre son sens de l’observation en éveil et à se poser la question suivante :
« Que voit-on ? ». Avec une méthode qui s’apparente à celle d’un jeu de dominos ou à la structure d’une comptine, l’accrochage se présente comme une longue suite où chaque oeuvre dépend de la précédente et annonce la suivante, par un jeu d’affinités thématiques ou formelles.
De petits ensembles monographiques (Chaïbia, Roman Cieslewicz, Manuel Mendive Hoyo…) viendront ponctuer l’exposition. Eloignée d’un ordonnancement muséal classique, cette logique associative et décloisonnante, où les sujets s’enchaînent sans obéir à des critères historiques, se rapprocherait plutôt de celle d’une collection privée, où époques et genres se mêlent bien volontiers, reflet d’un goût pluriel et évolutif. Ici, nul besoin de connaissances en histoire de l’art ; cette exposition, où se côtoient sans hiérarchie, artistes célèbres et parfaits inconnus, se veut ouverte à tous et repose avant tout sur les oeuvres et le regard actif de qui veut bien se prêter au jeu des différences et des ressemblances.
Des oeuvres et des objets de curiosité provenant de la donation Daniel Cordier, galeriste et collectionneur, en dépôt depuis 1999 aux Abattoirs de Toulouse, viendront compléter l’accrochage. Des peintures de Dado, Combas, Chaissac, Schröder Sonnenstern, ou encore des poupées de Nedjar entreront ainsi en résonance avec les oeuvres de la collection de Cérès Franco.
Ce prêt permet aussi d’établir des rapprochements intéressants entre ces deux collections désormais implantées sur le territoire régional."



























Et petit bonheur de ce jour de juillet ... une amie de Cérès Franco




LE SITE DE LA COOPÉRATIVE

L'ARTICLE DE SÉBASTIEN DUBOS

L'ARTICLE DE SABINE GIGNOUX

L'ARTICLE DE PHILIPPE CADU

UNE VIDÉO

(cliquer)


Ouvert du 29 avril au 5 novembre 2017
Tous les jours sauf lundi
De 14h à 19h
Ouverture exceptionnelle les lundis fériés

La Coopérative-Collection Cérès Franco

5, route d’Alzonne
11170 Montolieu
Tél :  + 33 (0)4 68 76 12 54
Email : info@lacooperative-collectionceresfranco.com


***30 septembre 2017
L’expérience de la Maison Rouge,
Fondation Antoine de Galbert, dédiée à la création actuelle par Antoine de Galbert
***7 octobre 2017
La constitution et la transmission de la collection d’art brut de l’Aracine au LAM, Villeneuve d’Ascq par Michel Nedjar, artiste


JUSQU'AU 5 NOVEMBRE


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