jeudi 15 février 2018

CHARLOTTE MOUFTI EXPOSE A L'ATELIER RECTO VERSO A REIMS



 Magnifique vernissage le vendredi 9 février à l'ATELIER RECTO VERSO à Reims et la présentation du très surprenant travail de CHARLOTTE MOUFTI.
La surprise est grande en découvrant que toutes ces œuvres qui semblent végétales sont en fait œuvres de papier tissé.
Charlotte Moufti réalise des tissages avec des fils de papier qu’elle agence en utilisant une pratique ancestrale japonaise. 
Les sculptures sont délicates, aériennes, reptiliennes !

A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT 






















ET QUELQUES GROS PLANS SUR CET ÉTONNANT TRAVAIL ....

"Donner une seconde vie à nos journaux délaissés pour cause de périodicité passée.

Un renouvellement perpétuel se créait à travers ce périodique, il réapparaît chaque jour, rythmé, réglé comme une horloge. On ne peut qu’établir un lien avec l’ouvrier, l’artisan, le tisserand qui jour après jour répète un même geste. Incontestablement, contempler son travail c’est prendre conscience de l’ampleur de la tache où trame après trame, semaine après semaine l’œuvre se construit.

En interrogeant l'essence même du papier journal l'artiste explore les notions de mue, d'enracinement, de renaissance.

Pliés, déchirés, encollés, découpés, gravés, colorés, tissés, filés : selon une technique japonaise appelée Shifu (de shi papier et fu étoffe), nos journaux se figent, se sculptent. Au fil de ces transformations le papier se déconstruit tout comme les mots laissant place à un nouveau langage (texte/textile faisant lien). Peu à peu ces pages d’écriture donnent à lire une texture, une matière. "

















"Née en 1987, vit et travaille à Lille.

Diplômée d’un Master Design Textile, Charlotte Moufti passe plusieurs années à l’académie des Beaux-Arts de Tournai pour y apprendre la pratique ancestrale du tissage. Très vite elle se passionne pour le papier journal. Tantôt objet de désir et objet d’indifférence, Charlotte donne une seconde vie à nos journaux délaissés pour cause de périodicité passée, exploitant toutes les potentialités qu’offre ce matériaux. Pliés, déchirés, encollés, découpés, gravés, colorés, tissés, filés (selon une technique japonaise appelée Shifu, de shi papier et fu étoffe), au fil de ces transformations nos journaux se figent, se sculptent. Peu à peu ces pages d’écriture donnent à lire une texture, une matière.
Une matière organique...

Le mot livre vient du latin liber qui signifie : partie vivante de l’écorce. L’artiste interroge l’essence même du papier, sa fabrication qui est étroitement liée au bois. Son travail fait échos à l’arbre, au tronc, à la terre, à l’enracinement. Journal du matin, du soir, du lendemain... Un renouvellement perpétuel se créait à travers ce périodique. Il réapparaît chaque jour, rythmé, réglé comme une horloge. Nul ne sait quand il s’arrêtera, semblable à une spirale métaphore de continuité.
“J’aime le comparer à une machine à explorer le temps où l’on y enregistre les jours comme un film que l’on peut voir et revoir”.
Sa démarche artistique s’articule autour d’un questionnement, celui du temps. On ne peut qu’établir un lien avec l’ouvrier, l’artisan, le tisserand qui jour après jour répète un même geste. Incontestablement, contempler son travail c’est prendre conscience de l’ampleur de la tache où trame après trame, semaine après semaine l’oeuvre se construit.
Ses derniers travaux explorent cette notion : travail sur le défilement de dates à travers un ancien moulinet, élaboration d’une ligne du temps réalisée grâce au tissage, utilisation des pages nécrologiques …
Telles de vieilles reliques, les journaux délaissés nous décrivent."

JUSQU'AU 24 FÉVRIER

98 RUE DE LA NEUVILLETTE 
REIMS 

OUVERT LE WEEK END 


CHEZ FANATIKART


(cliquer)




Les photos sont de Sophie et Apolline Lepetit

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