Impossible pour moi d'être présente pour le vernissage de DEMIN à Paris mais sur les Grigris d'aujourd'hui quelques photos d'Apolline ... mes yeux à Paris ce jour-là
DEMIN ou l’autre coté du miroir…
"Tandis que le monde s’écroule sur lui-même, que l’esprit idolâtre l’intangible, les œuvres de DEMIN tracent les courbes de l’existence. L’artiste relie les axes des peurs aux courbes des pathologies, il crayonne les apparences au travers d’êtres mi-animaux ou mi-humains débordant d’onirisme. Cette folie de l’étrange hachurée à coup de crayon, DEMIN la représente au fil de ses consultations. Car cet artiste est également psychanalyste et ses dessins, des enveloppes scellées renfermant l’inaccessible de ses patient(e)s. La projection de la folie devient une pensée absolue qui se pose sous l’apparence d’un diagramme transfigurant l’univers sémantique ou tout à commencé. Atrophiés, étirés, souriants ou effrayants, rien n’a de sens, le déséquilibre est total, il devient racine, ciment de la création. Toute possibilité de rejoindre la réalité s’est évaporée à tout jamais. Seules les vapeurs de l’essence même de l’apodicticité persistent.
Chaque dessin à une histoire, une âme, c’est un morceau de vie, mais de vie cachée, de vie inconsciente, de vie refoulée, de vie fantasmatique. Dessins à l’état pur surgissant au fil des séances, gommés de toute trace de jugement, comme passés sous une presse ou seule, subsiste la folie. Les confidences des peurs et des fantasmes se cristallisent, le divan devient alors un réceptacle ne demandant qu’a prendre forme.
Vous l’aurez compris, DEMIN fige les certitudes et condamne à tout jamais la raison et sa vision analytique du monde semble lui conférer la légitimité des fous. Car nous sommes bien ici dans un purgatoire visuel qui laisse le regardeur face à lui-même, à sa propre conscience ou plutôt, à sa propre inconscience."
photos Apolline Lepetit
Visuels Facebook de l'artiste
Et ce texte écrit par Angèle Imbert sur le travail de DEMIN :
C’est sûrement à force d’écouter les
bouleversements par lesquels passent les humains que Demin arrive à
troubler par son tracé. Car avant d’être dessinateur, l’artiste est
psychanalyste, et il semble avoir trouvé le moyen propice de raconter
les histoires qu’il entend sans trahir le secret médical.
Car chaque dessin est si personnel, il
est facile d’imaginer que Demin, le crayon à la main, a en tête un
individu précis. Impossible, bien entendu, de connaître la nature de cet
inconnu, qui s’est vu privé de sa forme humaine. Il a été transformé
par l’imaginaire du dessinateur, analysé, décortiqué, jusqu’à ce qu’il
ne reste simplement qu’une sorte de personnage fantasmagorique.
Privé d’arrière-plan, apposés sur la
feuille blanche comme un aplat, les traits fins et hétérogènes des
crayons de couleur composent, avec de nombreux détails, ce qui semble
être les organes des personnages. Le fond n’est pas ou peu rempli, et la
transparence persiste entre le support et le dessin, apportant une
sensation de flottement et de finesse. Des motifs aux airs tribaux
composent le corps de cet être mi-humain, mi-animal, certains semblent
d’ailleurs en mouvement, comme s’ils accomplissaient une sorte de danse,
de rituel. Un moyen, sûrement, d’extérioriser les démons qui les
rongent, les angoisses qui les consument. Souvent représentés seuls sur
le support, les personnages occupent, tout de même, pratiquement
l’intégralité de la composition : leurs extrémités, qui ressemblent à
des mains, s’allongent inlassablement, leurs organes génitaux sont
exposés aux yeux de tous, ces êtres, à l’allure primaire, semblent
finalement plus complexe que l’humain qui les observe.
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JUSQU'AU 22 SEPTEMBRE
merci ma belle de cette belle visite que tu nous as fait faire
RépondreSupprimerje t'embrasse