En attendant le reportage photos d'Apolline voici la nouvelle exposition de la galerie de la halle Saint Pierre ...
*** PIERRE CARAN
Les deux vies de Pierre Caran (1940-2008)
Né au Havre il vit en famille à Cervens puis à Thonon-les-Bains en Haute-Savoie où depuis 1969 il exerce au sein de la Maison des Arts puis comme directeur de la Médiathèque des actions culturelles très importantes, organise des manifestations mémorables (rencontres littéraires, expositions artistiques, festival de cinéma indépendant) qui irradient dans toute la région Rhône-Alpes et au-delà, tisse des liens avec d’autres structures pour de multiples collaborations.
En l’an 2000 atteint d’une grave maladie, sous l’effet de la douleur, des traitements intrusifs, dévastateurs et un changement psychologique radical, il s’éloigne progressivement de toute vie active pour, dès l’année 2003, plus atteint encore se réfugier dans un monde très fermé, de substitution, de survie et créer avec acharnement, force et détermination, une œuvre singulière, inattendue, très loin des codes et repères qu’il possédait avant sa maladie. Cette oeuvre est réalisée à partir d’un amas hétéroclite de bois, pierres et multiples objets ramassés inlassablement lors de ses nombreuses sorties en solitaire, dans le but de leur donner une nouvelle existence telle une mise en scène tragi-comique, provoquant une confrontation homme/animal. Parmi ses sculptures, ses bas-reliefs, la peinture occupe également une place importante dans ses créations d’un autre monde. Épuise c’est avec des dessins qu’il incarne la mort.
Enfermé, interdisant tout accès à son atelier, c’est après sa disparition le 15 juillet 2008 que l’on a découvert l’ampleur de ses créations.
*** DEMIN
Demin est
psychanalyste. Il est né en 1968 dans le sud de la France. Depuis des
années, il griffonnait des figures étranges sur ses notes, jusqu’à ce
qu’en octobre 2017, un ami tombe par hasard sur ses croquis et le
convainque de commencer à dessiner. Quelques mois plus tard, ses œuvres
sont exposées dans plusieurs galeries et intègrent le cercle muséal.
Demin est donc un dessinateur
autodidacte. Ses dessins racontent des histoires secrètes et émouvantes
qu’il décrit comme « fragiles et personnelles, mais pas entièrement
siennes ». L’artiste/psychanalyste décortique et transfère les
désordres fantasmatiques en œuvre pictural. Les organes génitaux sont
souvent omniprésents, exposés aux yeux de tous, comme une représentation
de pulsions non réalisées. Le dessin est exécuté automatiquement, sans
aucune ligne préparatoire.
*** PASCAL HECKER
Né en 1958, Pascal Hecker entreprend des études de
psychologie et, par le jeu du hasard, participe à l’aventure de la Halle
Saint Pierre en y créant avec Laurence Maidenbaum une librairie
spécialisée sur l’art brut et l’art singulier. Il découvre les ouvrages
de Jean Dubuffet : Asphyxiante culture et L’homme du commun à l’ouvrage.
Ce milieu propice lui permet d’explorer en autodidacte une dimension
cachée mais présente en chacun : la créativité, qui le conduit vers le
collage et la peinture… De cette activité naissent des personnages un
peu étranges qui semblent émerger d’un monde entre visible et invisible.
Cette série « Au rendez-vous des solitaires » procède du recyclage de
dessins anciens, déchirés et réutilisés.
*** BRUNO MONTPIED
Bruno Montpied, né en 1954, à Boulogne-Billancourt, a commencé à exposer ses peintures en 1977, et depuis, de façon sporadique et irrégulière.
Travaillant en général sur des petits formats, au début à la peinture acrylique, puis par la suite à l’encre, parfois à l’aquarelle, il compose de façon automatique, en jouant du hasard et d’expérimentations diverses, des scènes fouillées, complexes, parfois difficiles à interpréter (la recherche de leurs titres est une occupation essentielle), où se font jour un certain humour noir de même qu’un esprit railleur ou narquois.
Au fil des années, son activité picturale est devenue nettement plus graphique. Il travaille en surlignage par-dessus ses taches de couleur. Ses techniques sont bricolées de façon intuitive et personnelle, sans référence à des techniques apprises en école.
Fidèle au dessin automatique de type surréaliste, il pratique en réalité un sur-automatisme (il n’y a jamais d’esquisse ou de dessin préconçu) aussi bien en ce qui concerne le dessin lui-même que la peinture.
Cette activité graphique est conçue comme un jeu de patience grâce auquel l’auteur part en voyage à la découverte de ses propres secrets, ou de ceux qu’ils s’inventent. Il s’agit d’explorer des voies nouvelles pour bâtir des compositions surprenantes. Cherchant à éviter la répétition, ne travaillant pas en série la plupart du temps, quoique soumis à des thèmes récurrents, Bruno Montpied a élaboré au fil du temps une « écriture stylistique » reconnaissable.
Pas exempt de références culturelles à l’art moderne et à l’histoire des avant-gardes (notamment du surréalisme), Bruno Montpied exerce, en même temps que son activité picturale, une activité critique et documentaire qu’il mène de façon indépendante (il a publié récemment un inventaire des environnements populaires spontanés français sous le titre Le Gazouillis des éléphants aux éditions du Sandre, en 2017). Il n’est pas inséré pour autant dans les milieux professionnels des Beaux-Arts, se tenant en franc-tireur dans le domaine de la création plastique (où il est tout aussi autodidacte qu’en matière de critique d’art, n’ayant jamais reçu de formation technique ni théorique).
Travaillant en général sur des petits formats, au début à la peinture acrylique, puis par la suite à l’encre, parfois à l’aquarelle, il compose de façon automatique, en jouant du hasard et d’expérimentations diverses, des scènes fouillées, complexes, parfois difficiles à interpréter (la recherche de leurs titres est une occupation essentielle), où se font jour un certain humour noir de même qu’un esprit railleur ou narquois.
Au fil des années, son activité picturale est devenue nettement plus graphique. Il travaille en surlignage par-dessus ses taches de couleur. Ses techniques sont bricolées de façon intuitive et personnelle, sans référence à des techniques apprises en école.
Fidèle au dessin automatique de type surréaliste, il pratique en réalité un sur-automatisme (il n’y a jamais d’esquisse ou de dessin préconçu) aussi bien en ce qui concerne le dessin lui-même que la peinture.
Cette activité graphique est conçue comme un jeu de patience grâce auquel l’auteur part en voyage à la découverte de ses propres secrets, ou de ceux qu’ils s’inventent. Il s’agit d’explorer des voies nouvelles pour bâtir des compositions surprenantes. Cherchant à éviter la répétition, ne travaillant pas en série la plupart du temps, quoique soumis à des thèmes récurrents, Bruno Montpied a élaboré au fil du temps une « écriture stylistique » reconnaissable.
Pas exempt de références culturelles à l’art moderne et à l’histoire des avant-gardes (notamment du surréalisme), Bruno Montpied exerce, en même temps que son activité picturale, une activité critique et documentaire qu’il mène de façon indépendante (il a publié récemment un inventaire des environnements populaires spontanés français sous le titre Le Gazouillis des éléphants aux éditions du Sandre, en 2017). Il n’est pas inséré pour autant dans les milieux professionnels des Beaux-Arts, se tenant en franc-tireur dans le domaine de la création plastique (où il est tout aussi autodidacte qu’en matière de critique d’art, n’ayant jamais reçu de formation technique ni théorique).
V E R N I S S A G E
Jeudi 7 novembre de 18h30 à 21 heures
JUSQU'AU 30 NOVEMBRE
LE SITE DE LA HALLE SAINT PIERRE
(cliquer)
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