vendredi 19 juin 2020

TREIZE BIS ...MOI J'AIME

Voici aujourd'hui sur les Grigris une réjouissante découverte facebookienne ...
























ET ( UN EXTRAIT) D'UNE TRÈS COMPLÈTE INTERVIEW DE CLAIRE COURDAVAULT

Entre collage, dessin, peinture, travail dans l’espace, la lumière… l'artiste Treize Bis (13bis) a de multiples cordes à son arc. Sa démarche de plasticien l’a amené à une collaboration artistique, « avant tout une histoire de rencontre humaine », qui a duré de 2009 à 2012. Et aujourd’hui Treize Bis, c’est l’aventure d’une personne.Naviguant entre land-art, street-art et créations in-situ, les sentiments et le rapport à l’autre - sont au cœur de son approche artistique. « J’adore la transparence, lorsque l’image fait peau avec le support… il y a presque l’idée de tatouage. »Les rencontres, la liberté, l’intensité de la création éphémère… la rue est son espace d’expression de prédilection : « Il y a tellement de possibilités dans la rue ! Le street-art me permet d’approfondir une approche et de me sentir libre! »

Tu es plasticien et street-artiste : peux-tu nous parler de ton parcours artistique personnel ?
Depuis tout petit je voulais être artiste peintre, mais j’avais un souci avec le travail à l'école.
J'ai beaucoup de chance parce que mes parents ont misé sur la culture et m'ont soutenu.
J'ai fait des études artistiques (Maîtrise d'Arts Plastiques). A 23 ans, j’ai commencé à peindre tout seul chez moi, en parallèle de mes études d'art. C'étaient des illustrations, des anecdotes personnelles, du dessin et de la peinture essentiellement. Tout venait naturellement, je suivais le cours de mon imagination, en observant, en croquant... je commençais par des dessins, puis je partais sur une série... Mes sujets préférés étaient le corps, les visages, les mains, les portraits, et tellement plus encore.
Ma démarche était toujours axée sur le sensible et une expression très spontanée.
Je poursuivais une démarche personnelle, j'étais chez moi, sans atelier, travaillant avec peu de matériaux et essentiellement avec l'encre de chine. Puis cela a évolué, j'ai eu un espace de travail à la Biscuiterie de Montreuil, mon atelier ! J’ai pu varier les supports et les matériaux. Je partais sur les grandes séries avec un travail sur la matière, la colle, le pigment, la lumière… J’ai travaillé sur les mobiles, sur la transparence (où l'on voyait l'intérieur du corps...).
J'étais vraiment dans le rapport avec le papier, la fragilité, l’idée de l'attache comme les empreintes, etc.
Puis je me suis lancé sur les boîtes lumineuses. J'en avais réalisé beaucoup en voulant faire de plus en plus grand… et là j'ai commencé à avoir un vrai problème de stockage. C’est le souci permanent du plasticien : les moyens ne sont pas toujours à la hauteur des ambitions.

Comment le passage vers la rue s’est-t-il opéré ?
Je vis dans un petit immeuble de trois étages au numéro 13bis de ma rue.
C'est à cette période que j'ai perdu mon atelier et c’est aussi à ce moment-là que j'ai rencontré ma voisine photographe... on a passé des heures à discuter "art", à plonger la tête dans les bouquins d'art, et surtout, à la vue du mur de l'immeuble d'en face, si bétonneux, à rêver de le recouvrir, de le changer, envie d'y mettre de la poésie, de le rendre support d'art. C’est lui qui nous a au tout début donné envie de descendre dans la rue. Parce que le besoin de créer était plus fort que l'argent… et parce qu'en tant que plasticien j’ai toujours eu envie de travailler sur des matières et supports différents, je suis donc arrivé aux murs de la rue.

Comment « Le Treize Bis (13bis) » est-t-il né ?
Le Treize Bis (en lettres suite aux contraintes imposées par facebook en 2009 alias le 13bis (en signature anonyme street-art) est avant tout une rencontre : à deux, on avait l’énergie de passer à l'action et l'enthousiasme de l’entourage qui a aussi joué un rôle très important. Beaucoup de gens ont participé à nos collages - on appelait cela des « actes poétiques ». On voulait créer dans la rue « juste pour faire joli ».
Ensemble on a décidé de participer à un concours.
L’idée de "street-art juste pour faire joli" s'est transformée en "on va travailler sur l'idée de la jungle dans la ville » pour le concours de la Photographie, Jeunes Talents. Le jury nous a décerné le « Coup de coeur » pour notre série de mises en scène photographiques en 2010 : Hinc sunt leones (ici il y'a des lions).
Pour réaliser ce projet, on a travaillé pendant un mois tous les soirs, créant des mises en scènes.
Ce qui définissait le Treize Bis, c'était l'utilisation de dessins type gravures anciennes, répertoriés dans les ouvrages de référence et faisant partie de la mémoire collective, et nous avons imaginé des mises en scène à partir de ces images, inventant des histoires, avec des personnages (nos amis !) apparaissant autour de collages dans des espaces urbains.
En réalité c’était déjà en moi. Quand on est plasticien, on a envie d'expérimenter à l’infini, d’aller dans une direction et développer la recherche.
On a choisi le processus de reproduction en transformant l'échelle et le contexte de l'image. On collait de nuit, souvent avec le soutien des copains, c'était l'effervescence, l'adrénaline, l'engouement du démarrage !

La suite demain sur les Grigris !

LE LIEN VERS L'ENTRETIEN DE CLAIRE COURDAVAULT SUR ARTIST UP

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