lundi 7 septembre 2020

LES SCULPTURES DE ROBERT AUPETIT


En juillet 2018, une passionnante visite au Musée et Jardins Cécile Sabourdy m'a donné la chance de deux visites mémorables.
Devant mon intérêt, les dames de l'accueil, m’orientèrent vers LA CHAPELLE DES CHAUVEIX et les fresques de  Roch Popelier A VICQ SUR BREUILH (voir ICI ) et vers l'Espace La Seynie à Saint Yrieix la Perche.
C'est le Directeur lui même, Jean-Paul Tarrade, qui a eu la gentillesse de nous présenter les sculptures de l'artiste Robert Aupetit.
Un moment très émouvant, des œuvres épurées dans une très belle et très sobre scénographie  ....

Le manoir des Renardières à Carquefou  propose du 12 septembre au 11 octobre 2020 une exposition des œuvres de cet artiste, l'occasion pour moi de mettre (enfin) en ligne mes photos pour vous mettre les pupilles en effervescence. 
















"Robert Aupetit réalise ses sculptures en composant un « squelette primitif » en métal forgé, dont il atténue la rigidité et qu’il recouvre de papier mâché. Il travaille la pâte de papier imprégnée de colle par petits amas successifs, malaxés, puis lissés à la paume, pincés et caressés du doigt.
Les personnages de Robert Aupetit sont des compositions épurées, avec une géométrisation du schéma corporel, dénudées et le plus souvent asexuées. La tête est réduite à une forme triangulaire faussement plate. Le reste du corps est très filiforme. Ses sculptures sont monochromes, de la couleur naturelle du papier journal vieilli.

A quarante ans passés, la maladie va imposer à Robert Aupetit de trouver une nouvelle manière de créer. Les thérapeutes lui confient une boule de pâte molle, pour éprouver ses forces et exercer ses sens. Modeler la matière devient une échappatoire, puis une véritable délivrance. Alors qu’il a du mal à bouger, il donne du mouvement à ses sculptures. Au départ recroquevillées, têtes penchées, elles deviennent pensives, puis petit à petit, au fil du temps, se relèvent et ont des ailes comme des êtres libérés.

Robert Aupetit ne souhaitait pas intituler ses œuvres, ni les expliquer. Il ne les signait pas, les laissant libres d’exister par elles-mêmes dans le regard de ceux qui les observent. Le spectateur peut voir une expression du dépassement de sa maladie, de son rapport aux autres qui s’effilochera avec le temps et l’isolement, mais on peut aussi relier ses œuvres à la mythologie (Sisyphe, Icare)."









1946  Robert Aupetit est natif de Saint Léonard de Noblat en Haute-Vienne. Très jeune, il aime bricoler, créer de ses mains.
1964  Il entame une formation de menuisier. Pour son plaisir, il commence à sculpter des figures de bois, sans vraiment trouver une expression qui lui soit particulière. Quelques années plus tard, il devient professeur de technologie.
1986  À partir de ses 40 ans, il est atteint par une maladie dégénérative. Cette souffrance va lui imposer de s’accoutumer à ses membres qui se pétrifient dans un compte à rebours lancé toute au long de sa vie.
1990 à 2009   Son mal est transcendé à travers une activité intense de sculpteur-modeleur autodidacte. Prisonnier de son corps, il consacra les vingt dernières années de sa vie à modeler une œuvre dédiée à la figuration du corps humain, des sculptures minimalistes et filiformes. Il travaille exclusivement le papier mâché. D’abord abattues, accablées, puis pensives et curieuses, ses sculptures se relèvent par la suite en se multipliant dans la danse et l’envol.





Du 12 septembre au 11 octobre, la Ville de Carquefou vous invite à découvrir une exposition consacrée à deux artistes Robert Aupetit et Mickaël Bethe-Selassié. Leurs univers semblent opposés et leurs sculptures très différentes.
Celles de Robert Aupetit sont filiformes, avec une géométrisation du corps, et monochromes, de la couleur naturelle du papier journal vieilli. Les sculptures de Mickaël Bethe-Selassié sont, quant à elles, multifaces et colorées, représentant des personnages imaginaires, tels des rois, des déesses, des animaux fantastiques.
Malgré ces différences, les parcours de ces deux artistes sont semblables avec des vies faites de contraintes (l’exil pour l’un, la maladie pour l’autre) où la création est essentielle.





Mickaël Bethe-Selassié est né en Ethiopie en 1950. Il est arrivé en France à 20 ans, pour poursuivre des études, qu’il abandonne au bout de 3 ans. A cette époque, sa mère décède et un coup d’état le pousse à prendre la décision de ne pas retourner dans son pays natal. En 1981, n’ayant pas d’avenir, il a une révélation le poussant vers la création, annonciatrice d’une renaissance. Depuis, il crée sans relâche un monde rêvé, imaginaire, au-delà des frontières.

MUSÉE ET JARDINS DE CÉCILE SABOURDY

SUR LE SITE DE CARQUEFOU

DOSSIER DE PRESSE MUSÉE ET JARDINS CECILE SABOURDY

LS Art et Création, Manufacture de Porcelaine de Limoges

MICKAEL BETHE- SELASSIE ET LES GRIGRIS

(cliquer)


Mercredi, samedi et dimanche de 14 h à 18 h ou sur rendez-vous. 
Manoir des Renaudières, Carquefou. 
Entrée gratuite
Contact : 02 28 22 24 40

Allée des Renaudières
44470 Carquefou



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire