jeudi 24 juin 2021

" SINGULIÈRES - PLURIELLES " : LES FEMMES DANS LA COLLECTION DE MICHEL LEROUX "ART OBSCUR" (3)

 

Il y a un an, au début de la crise sanitaire, mon ami Michel Leroux avait  eu plaisir à partager plusieurs séries d’œuvres d’Art Brut et apparentés (dont une série sur « l’art posté » ou mail art) sur Facebook.
Depuis quelques semaines il continue ses partages et  propose une nouvelle série.
" SINGULIÈRES - PLURIELLES ".
Voici donc aujourd'hui sur les Grigris quelques  femmes de la collection "Art obscur" ...

  

Louisiane SAINT-FLEURANT (Haïti 1924 – 2005)


« Jusqu’à l’âge de 50 ans, il ne m’était jamais venu à l’esprit qu’un jour je serais devenue peintre. Quand j’ai commencé, je ne donnais aucun sens à ça. Ça me plaisait, alors j’ai continué. Je ne sais jamais ce que je vais peindre. Je prends un pinceau, et c’est seulement après que je vois ce qui sort. C’est aux gens de dire ce que j’ai peint … »


« La peinture a fait quelque chose pour moi. Je me suis rendu compte que quand j’ai envie de parler, de dire plein de choses, je peins et je deviens calme. Alors je me dis que tout ça est dans ma peinture, que ma peinture parle aussi. »
Il y a une dizaine d’années, j’avais écrit une petite note : « La seconde mort de Louisiane Saint-Fleurant ». Une triste histoire … que vous pouvez retrouver ici 

 
 
 GEHA et son « Art timbré »
 

 

 
 

 

« Le papier me semble être le jouet idéal. Celui-ci est fin comme une plume, tandis que celui-là est fort comme un bouclier. Une longue complicité avec les papiers me permet de les travailler à mains nues pour créer des images en déchirures »

« Se laisser prendre au jeu, se laisser surprendre par l’imprévu procure une pincée de bonheur. Bien sûr, l’œuvre inventée ne vaut pas un radis (noir) sur le marché de l’art, mais la joie d’aboutir n’a pas de prix
»

« Mon idéal est le trait simple qui dispense des mots. Oui, j’en ai gros sur la patate à lire et à entendre les discours indigestes sur la création artistique, de voir se gonfler la médiocrité pour faire ‘grand’. Qui se soucie des petites voix qui nous parlent ? »


 
 Caroline DAHYOT
 
 

 
 « Mon travail, ce n’est que de la magie blanche. C’est bizarre, le dessin m’apaise. Après une rupture sentimentale, je remplis l’espace pour me construire une sorte de château fort. Pour le reste, je ne sais pas d’où viennent mes dessins. »
(Extrait d’un article paru dans la revue Artension en janvier 2020)


 
 Éva LALLEMENT (1916 – 1991)
 


« Dans quel pays mystérieux
Erre ton âme ?
Comment retrouver le sentier ?
Dans ma barque dorée
Je viendrai te chercher.
Et dans ton souffle
Je me retrouverai. »

 
 
 MARGOT 
 
 



« Enfant, je dessinais beaucoup ; à l’adolescence beaucoup moins. Et puis un jour d’octobre 2014 j’ai décidé de ne plus rêver mes rêves mais de tout mettre ‘en œuvre’ pour les réaliser. Je me suis remise à dessiner, jour et nuit, tout le temps. Et je continue… »

« Parfois j’écoute ce que ressentent les personnes qui regardent mes dessins. Elles sont souvent touchées. Quelquefois elles pleurent. Il arrive aussi qu’elles chantent.
Quand je dessine, quelque chose se passe, mais je n’ai pas de mot pour le décrire… »


 
 

1 commentaire:

  1. Merci Sophie pour ton nouveau clin d'œil à mes collectes, et surtout à ces créatrices !

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