Nouvelle visite en cette fin d'aout 2022 à cette galerie que j'aime tant ...
"Après plus de dix ans dans notre galerie parisienne TERRITOIRE D'EXPRESSIONS rêvait de paysages océaniques et d'air marin....
Nous
venons donc d'ouvrir " La Galerie du bord de l'eau" dans le Morbihan,
face à La Trinité dont le paysage est à lui seul une œuvre d'art.
Nous
y présentons comme précédemment des expositions soit thématiques, soit
dédiées à un seul artiste afin de pénétrer plus profondément son œuvre
et d'en apprécier les thèmes, les techniques et les évolutions.
Parallèlement
à cette activité permanente nous organisons des événements plus
importants sur Nantes ou Quimper dont nous vous tiendrons au courant."
Passionnée d’art, Marie-Jeanne Petit invite, dans cette nouvelle
exposition, les visiteurs dans les mondes de James Coignard et
de Jean-Yves Gosti. A noter aussi les sculptures en bois de Cedric Wittebolle et quelques oeuvres de Kijno.
Jean-Yves Gosti est né le 2 juillet 1960, il vit et travaille en région parisienne. Pendant une longue période, la vie de Gosti s'est apparentée à un chantier de reconstruction, à l'image de ses sculptures du début : assemblages d'éclats de pierre auquel il tente de donner vie, homogénéité, cohérence et surtout sentiments. Comme matériaux de base, la pierre est essentielle dans son travail. Gosti taille certains éléments qu’il coule ensuite dans le bronze, qu’il s’agisse de la tête seule ou du corps tout entier.
Il monte ensuite ces pièces séparément ou s’en sert pour former une nouvelle sculpture en alliant d’autres éléments en marbre, en basalte ou en granit. Gosti aime aussi le travail du métal rouillé. Il laisse brute la découpe de la matière afin d’offrir aux regards une vision heurtée. Parce que l’effet sculptural prime toujours, il dessine avec son chalumeau comme un peintre avec son pinceau : dessins dans l’espace où les ombres l’emportent sur le volume.
James Coignard
Après des études qui l'orientent vers l'administration des finances il est muté à Villefranche sur mer, découvre le sud et suivant ses attirances personnelles s'inscrit à l'Ecole des arts Décoratifs de Nice, il a 23 ans. Très vite il est influencé par les œuvres de Braque et de Picasso et fait des rencontres décisives avec des artistes reconnus. L'année suivante il produit sa première exposition à la galerie Hervieu à Nice aux cotés de Matisse, Buffet, Gleize qui reconnaissent dans cet artiste de fortes potentialités. Il choisit définitivement l'orientation artistique pour sa vie, démissionne de l'administration et monte sur Paris et crée en 1952 un atelier qui produit également de la céramique.
Rapidement, et surtout très jeune ( 32 ans) il est remarqué par des galeries scandinaves, puis en Suisse et aux États-Unis et commence une carrière internationale qui ne s'interrompra jamais.
En 1958 il se consacre uniquement à la peinture et redescend s'installer dans le midi où d'enrichissantes rencontres nourrissent sa création (Atlan, Papart, Goetz, Boumeester). De nombreuses galeries le soutiennent, peu à peu son implantation internationale s'élargit : Italie, Allemagne, Norvège, Australie, Canada, Danemark, Israël, Afrique du sud, Autriche
Dès les années 60 / 70 les musées commencent à l'inscrire dans leurs collections, au total il est aujourd'hui présent dans une cinquantaine d'entre eux à travers le monde.
En 1968 il travaille avec Goetz qui vient «d'inventer» la gravure au carborundum. Cette technique séduit totalement James Coignard qui y entrevoit d'immenses perspectives. Il participe la création de l'atelier PASNIC qui se spécialise dans cette technique et produira une grande partie des 1200 gravures originales que l'artiste réalisera jusqu'à la fin de sa vie.
Parallèlement à ce nouvel axe, James Coignard conserve un appétit de découverte aigu et adopte d'autres supports de création: les sculptures en verre en collaboration avec un atelier de Murano, la tapisserie, les sculptures en bronze, et dans les dernières années de sa vie l'Edition d'Art qu'il apprécie pour le caractère commun du travail entre auteur, peintre et éditeur.
Ladislas Kijno
Né en 1921 à Varsovie ses parents viennent en France dès 1925 et s’installent à Noeux les Mines.
Très engagé politiquement sur les valeurs du communisme, il étudie la philosophie avec Jean Grenier (ami de Camus qui publiera plusieurs ouvrages sur la dimension philosophique de l’art), puis fréquente l’atelier de sculpture de Germaine Richier. Ses rencontres avec Aragon et Francis Ponce pendant la guerre le sensibilisent à la poésie dont il restera proche toute sa vie.
L’œuvre de Ladislas Kijno se caractérise par une symbiose entre littérature, poésie, philosophie et métaphysique dont la peinture est la concrétisation de cette recherche intellectuelle.
On ne connait pas les conditions de son apprentissage de la peinture dans l’après guerre mais ses rencontres avec de Staël, Soulages, Esteve, Bazaine, Lapicque, Poliakoff ne sont certainement pas étrangères à son engagement en peinture à laquelle il se consacrera pleinement à partir de 1954.
En 1958, installé à Paris, il devient membre du comité directeur du salon de Mai auquel il participe régulièrement. Peu à peu il évolue vers l’abstraction et sans cesse à la recherche de nouveaux moyens d’expressions il met au point la méthode des papiers et des toiles froissées qui apportent le relief et constitue sa signature. D’autres recherches lui font adapter des méthodes industrielles à la peinture notamment dans le domaine des vaporisations.
Sur la base de ces techniques, et s’intéressant à l’insertion de l’art dans l’environnement il a produit des œuvres murales monumentales qui le positionnent comme un précurseur spirituel du street art français.
En 1980 participant à la Biennale de Venise il présente une œuvre expérimentale majeure : « le théâtre de Neruda ». puis Kijno nous propose des variations thématiques comme avec les études sur les « Bronzes de Riace ». Sa peinture revient quelque peu vers le figuratif avec l’apparition des études sur le bouddha.
Plus récemment son travail commun avec Robert Combas redonne une dimension plus mystique à son travail.
En 2012 il décède à 91 ans à Saint-Germain-en-Laye qui lui consacre une rétrospective de plus de 300 œuvres .
GOSTI ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
(cliquer)
J'avais donné cette "bonne adresse" dans le numéro hors série d'Artension " BRUT SINGULIER HORS NORMES" et je renouvelle aujourd'hui mon conseil de visite !
TOUS A LA GALERIE DU BORD DE L'EAU !
13 avenue Anna Le Bail 56470 SAINT PHILIBERT
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