dimanche 4 août 2024

"L'ESPRIT SINGULIER" LA COLLECTION TREGER SAINT SYLVESTRE A LA HALLE SAINT PIERRE

 

 

 

Cette exposition je l'attendais avec une grande impatience.  

En novembre 2022 nous avions eu la chance de visiter LE CENTRO DE ARTE OLIVA A JOA DA MADEIRA AU PORTUGAL et voici ce que j'avais écrit sur mon blog :

 La collection de Treger et de Saint-Silvestre a une réputation internationale et découvrir une infime partie de cette splendide collection à Joa Da Madeira fut une de mes grandes joies lors de notre séjour au Portugal en novembre 2022.

L'accueil fut chaleureux et attentif (merci Alzira !), les salles sont vastes et bien éclairées, les œuvres de français très connus (Paul Amar, Pépé Vignes, Pierre et Raymonde Petit, Francis Marshall, François Monchâtre, Gaël Dufrène)  côtoient des tableaux et de sculptures d'artistes inconnus de moi et dans cet espace régalant je me suis régalée !  

Nous avons retrouvé l'extraordinaire Arche de Noé de Podesta et quelques autres merveilles et eu la chance de profiter d'une exposition à ne pas manquer.

Celle-ci se termine le 14 août alors dépêchez-vous !  



 




Aloïse 







MONICA MACHADO

 










A.C.M.



AUGUST WALLA

 

 




 

Et cette présentation de Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint Pierre :

L’ESPRIT SINGULIER, présente du 12 mars au 14 août 2024 la collection Treger Saint Silvestre abritée au Centro de Arte Oliva à Porto au Portugal.

Les deux fondateurs, Richard Treger et Antonio Saint Silvestre, conduits par leur désir, leur intuition et leurs émotions, ont réuni en quatre décennies une collection qui porte la marque de leur goût passionné pour l’art brut. Profondément touchés par le pouvoir de décentrement, par la radicalité subversive de cet art collectionné et pensé par Jean Dubuffet, ils n’ont eu de cesse d’en actualiser l’héritage. Leur collection en porte l’empreinte et les créateurs qu’ils ont rassemblés témoignent d’une troublante faculté d’indépendance et comme le disait Dubuffet du désir « d’explorer, d’expérimenter, d’adopter des véhicules autres que celui que la culture nous a imposé (je veux dire : un autre regard sur le monde, une autre interprétation de celui-ci, un autre vocabulaire et, par suite, une autre forme de manipulation de ce vocabulaire, donc une autre pensée) ».


Si leur collection réunit les grandes figures historiques de l’art brut, elle s’est aussi ouverte sur de nouvelles pratiques, de nouveaux médias, autant que sur des ailleurs géographiques. Nul doute que leur rapport intime à la création ainsi que leurs racines africaines, le Zimbabwe pour Richard, pianiste, le Mozambique pour Antonio, sculpteur, ont influé leur manière d’arpenter le territoire de l’art brut et nourri leur regard porté sur ces productions nées dans l’altérité sociale ou mentale.

Les 1500 œuvres qu’ils ont réunies au fil des ans ne sont pas esclaves d’une doctrine esthétique ou d’un parti-pris formel et si la parenté est manifeste entre elles, il ne s’agit pas d’une parenté d’école et de mouvement propre à l’art culturel mais plutôt une parenté originelle : l’instinct créateur. Leurs auteurs dessinent, peignent, sculptent, collectent des objets de rebuts ou puisent dans la nature traces et empreintes, ils assemblent, collent, photographient. Explorateurs de langages archaïques ou magiciens du matériau brut, expérimentateurs primitifs ou raffinés d’un grand art, ou bien même artistes professionnels volontiers libertaires, ils créent pour réparer le monde ou le rendre plus habitable. Préférant la liberté des chemins insolites à toute intégration esthétique et sociale, ils n’ont eu de cesse de rendre compte de l’homme, de sa passion et de son désespoir, de sa raison et de sa folie, de ses rêves et de sa révolte. Loin de reproduire ce qui est déjà au monde, leurs œuvres chargées et habitées, porteuses d’excès mais aussi de poésie, sont le lieu d’un véritable théâtre privé, le support d’un récit profondément personnel, où l’angoisse de la mort n’est nullement incompatible avec la joie d’exister quand il s’agit de répondre à l’inacceptable condition humaine. 

La collection Treger Saint Silvestre nous entraine vers la magie d’un entremonde à la fois familier et inconnu, là où se célèbrent les noces de l’art et de la folie, de la vie et de la mort, où se jouent les multiples passages de l’originaire à la culture, de l’intime à l’universel, un monde sans lequel les pouvoirs de l’imaginaire et du symbolique seraient définitivement perdus et la découverte d’horizons inconnus impossibles. 


 

 LE SITE DE LA HALLE SAINT PIERRE

 LA COLLECTION TREGER ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

LE SITE DE LA HALLE SAINT PIERRE 

LES GRIGRIS DE SOPHIE ET LA HALLE SAINT PIERRE

 (cliquer)

 

Halle Saint Pierre
2, rue Ronsard – 75018 Paris

Tél. : 33 (0) 1 42 58 72 89

Du lundi au vendredi de 11h à 18h
samedi de 11h à 19h

dimanche de 12h à 18h


 

 JUSQU'AU 14 AOUT 2024

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire