dimanche 6 janvier 2013

EVELYNE POSTIC A NEW YORK


"Il y a notre planète, bien concrète avec ses océans habités d'êtres mystérieux, aux formes et couleurs extraordinaires, avec ses forêts peuplées d'animaux, et d'insectes dont la morphologie ne cesse de nous étonner... Il y a nous, les humains, aux couleurs de peau diverses, avec nos coutumes et nos cultures différentes., Et il y a des mondes invisible, aussi bien organisés que le nôtre, les bactéries, les virus multiples et variés dans leurs formes et activités., Ces mondes nous sont accessibles avec des microscopes. Mais il y a d'autres mondes présents que nous ne pouvons ni voir, ni entendre, ni toucher., J'ai inventé un monde, où les humains s'identifient dans la forme au monde végétal et animal, tout en gardant leur intégrité d'humain., Ce sont des mondes imaginaires que je dessine, peins et sculpte avec l'espoir que la vie peut exister, ailleurs et répondre à cette question angoissante, pourquoi suis-je sur cette planète?"







( Les ailes du serpent, encre sur papier arche, 65x50cm, 2012)

(Les esprits protecteurs 1 encre sur papier arche, 65 x50 cm , 2012)

(Les ailes du désir 1 encre sur papier arche 65x50cm 2012)



Postic, créatrice d’univers

"On croit voir deux sacs pulmonaires. Et cette outre molle : un cœur attendant de se remettre à battre ? Un foie gagné par une putréfaction insidieuse qui le corrompt cellule par cellule ? Des nœuds de viscères se contorsionnent, comme s’ils refusaient la dissolution, l’anéantissement. La mort en marche, alors, dans son travail opiniâtre ? Peut-être. Mais on sait aussi que de la mort renaît la vie, que, de la pourriture organique des efflorescences peuvent jaillir, proliférer en massifs floraux arborescents, toutes tiges dressées vers le ciel, toutes feuilles à l’écoute du vent, toutes graines prêtent à éclore, pour continuer le cycle. Car à bien y regarder... Cet opercule ogivale, là, en bas d’une masse organique prête à frémir, n’est-ce pas un sexe de femme en attente d’ensemencement ? Quand à cette créature crocodilienne qui pourrait tout aussi bien être une bûche abandonnée aux éléments, un rocher rugueux craché par un volcan, que porte-elle drapé sur ses reins ? Une nuée d’étoiles ! – portes ouvertes sur l’infini du cosmos. Ainsi chez Postic, est-il vain de vouloir sérier, classifier, étiqueter : l’humain, l’animal, le végétal, le minéral sont tout un, le microcosme rejoint le macrosmos, l’inanimé fermente pour recracher du vivant. Dans ces tracés sibyllins aux courbes qui se mordent, ces fines nervures gravées par le stylet d’un généticien fou, ce crépi maniaque tavelant toute chose, tout être, et qu’on croit volontiers issu des coups de pioche d’un paysan sur une terre fertile d’où tout va croître, un monde naît. Mieux : un univers. C’est cette architecture en Génèse permanente qui caractérise le travail opiniâtre de Postic, créatrice d’univers."

Jean-Pierre Andrevon

*** Les trois dessins du bas  seront exposés à Outsider Art Fair en février 2013 à New-York avec la galerie Bourbon-Lally.

Le vernissage aura lieu le 31 janvier 
Le salon se déroule du 1er au 3 février 2013


Adresse:  548 West 22nd Street
               New York City

 


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