J'aime beaucoup ce que Gérard Pisana dit du travail de Philippe Tykoczinski :
" Tout le monde en conviendra : ce qui caractérise la peinture de Philippe Tykoczinski, c'est la palette, sa texture, ses motifs.
Le premier choc est celui d'un chromatisme dense et vigoureux avec des couleurs franches et en opposition : contrastes que densifient encore les soulignages, les cernes et linéaments brutaux ainsi que les grands à plats francs et pluri-chromatiques qui voisinent souvent avec l'art du vitrail et, donc, avec le sacré ou, à tout le moins, avec un sacré qui se donnerait en même temps des airs iconoclastes. La couleur y est presque toujours violence; le trait généralement hâtif; les surcharges à l'emporte-pièce; les portraits à la diable, incisifs et mordants; les surfaces marquées et scandées de tâches et de traits : le tout constituant une totalité hasardeuse et pathétique. Tout fonctionne, dans le système tykoczinskien, comme si l'objet était de traduire l'immédiateté du geste et l'urgence d'une archéologie présente. Si nous devions désigner d'un mot le langage qui émerge des toiles de Tykoczinski, nous dirions énergie ou force du vitalisme.
A cela s'ajoutent le choc de la densité de la matière, de la sur-densité même : l'épaisseur en somme; la richesse d'un va et vient constant entre le geste et la matière. Cela crée une complexité organique où signe, texture, palette, densité et relief donnent aux œuvres une force exceptionnelle.
Avec un tel langage, et de tels outils - bien plus riches que ceux que l'homme utilise au quotidien - Philippe Tykoczinski explore toute une galaxie peuplée de personnages grotesques, hallucinés, égarés, bizarres; une galaxie meublée d'objets incertains, informels, frustres, voire primitifs. Il s'agit là d'une forme d'écriture en liberté, écriture qui fait fi des conventions, de l'académisme et même des convenances. Le discours, quant à lui, forme une chaîne d'une toile à l'autre : les éléments se répètent, s'amplifient, jusqu'à produire des répétitions sans fin, de celles qui s'apparentent à l'obsessionnel; et ceci jusqu'à ce qu'une invention nouvelle marque la fin et le commencement d'une autre démarche itérative. ainsi la force créatrice, l'investigation, la faconde, exploratrices du monde, de la planète tykoczinskienne, débouchent sur une escalade cosmogonique que nous nommerons aventure prométhéenne. "
Le premier choc est celui d'un chromatisme dense et vigoureux avec des couleurs franches et en opposition : contrastes que densifient encore les soulignages, les cernes et linéaments brutaux ainsi que les grands à plats francs et pluri-chromatiques qui voisinent souvent avec l'art du vitrail et, donc, avec le sacré ou, à tout le moins, avec un sacré qui se donnerait en même temps des airs iconoclastes. La couleur y est presque toujours violence; le trait généralement hâtif; les surcharges à l'emporte-pièce; les portraits à la diable, incisifs et mordants; les surfaces marquées et scandées de tâches et de traits : le tout constituant une totalité hasardeuse et pathétique. Tout fonctionne, dans le système tykoczinskien, comme si l'objet était de traduire l'immédiateté du geste et l'urgence d'une archéologie présente. Si nous devions désigner d'un mot le langage qui émerge des toiles de Tykoczinski, nous dirions énergie ou force du vitalisme.
A cela s'ajoutent le choc de la densité de la matière, de la sur-densité même : l'épaisseur en somme; la richesse d'un va et vient constant entre le geste et la matière. Cela crée une complexité organique où signe, texture, palette, densité et relief donnent aux œuvres une force exceptionnelle.
Avec un tel langage, et de tels outils - bien plus riches que ceux que l'homme utilise au quotidien - Philippe Tykoczinski explore toute une galaxie peuplée de personnages grotesques, hallucinés, égarés, bizarres; une galaxie meublée d'objets incertains, informels, frustres, voire primitifs. Il s'agit là d'une forme d'écriture en liberté, écriture qui fait fi des conventions, de l'académisme et même des convenances. Le discours, quant à lui, forme une chaîne d'une toile à l'autre : les éléments se répètent, s'amplifient, jusqu'à produire des répétitions sans fin, de celles qui s'apparentent à l'obsessionnel; et ceci jusqu'à ce qu'une invention nouvelle marque la fin et le commencement d'une autre démarche itérative. ainsi la force créatrice, l'investigation, la faconde, exploratrices du monde, de la planète tykoczinskienne, débouchent sur une escalade cosmogonique que nous nommerons aventure prométhéenne. "
http://www.art-insolite.com/pageinsolites/insotykoczinski.htm
C'est jusqu'au 25 septembre 2010 chez ROSE ET SON ROMAN !
(76 rue de Chanzy à Reims)
1 commentaire:
beau travail, dommage que la photo est un peu petit pour apprécier d'avantage!
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