Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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jeudi 16 septembre 2010

ROBERT VASSEUR ET LA MAISON DE LA VAISSELLE CASSEE








Voici ce que l’on peut lire dans le superbe ouvrage de Marielle Magliozzi « Art Brut, architectures marginales » :


« L’utilisation de la vaisselle cassée est un élément prédominant dans la construction de ces environnements d’art brut.
Cette vaisselle cassée qui ne s’applique en général qu’à une utilisation secondaire et décorative va se propager à la demeure toute entière, objet de constructions architecturales et décoratives de grande envergure comme chez ROBERT VASSEUR .
Né dans l’Eure en 1907 il n’a jamais quitté sa région natale . Il a travaillé dans les filatures. Selon Michel Natier, cette expérience lui a peut être donné le goût de la minutie , donnant à son travail l’aspect de la broderie, du détail : « Sa maison est comme un textile, il a habillé sa maison avec un maillage de céramique . »
Syndicaliste militant il est renvoyé et devient chauffeur –laitier.
Après la seconde guerre mondiale il travaille à la reconstruction d’une aile de la gare de Louviers où il apprend les techniques de construction de l’utilisation du béton et du ciment.
Par ailleurs, il avait connaissance de la maison Picassiette mais il trouvait que les joints bleus, caractéristiques de l’oeuvre de Picassiette gâchaient celle-ci.
VASSEUR utilise quant à lui des joints de couleur grise qui selon lui uniformisent mieux la structure.
Il achète en 1948 une petite maison à Louviers.
L’élément déclencheur sera cet évier en amont. "Quand il a été terminé, le résultat nous a plu à ma femme et à moi .Et c’est là que tout a commencé. L’évier a débordé sur le reste de la maison ."

LA MAISON DE LA VAISSELLE CASSÉE c’est 33 ans de travail ( 29000 heures !) et 4 millions de débris de vaisselle (soit 15 tonnes ).

3 commentaires:

ELFI a dit…

et en plus.. plus besoin de repeindre!

Monette* a dit…

impressionant !

Jean-Pierre Hamel a dit…

L’art brut dont on éprouve encore une fois ici même l’extraordinaire vitalité nous permet aussi de repenser notre rapport aux déchets.
Comme je le disais l’autre jour (4 sept), les déchets ne sont pas une réalité absolue, mais ils n’existent que dans leur relation à un usage – ou plutôt à un non-usage.
Se demande-t-on si la vaisselle cassée résulte d’une scène de ménage avec madame, ou bien si ça vient d’une décharge publique, à moins encore qu’il n’y ait des artisans chargés de casser la vaisselle pour en faire de la mosaïque ? Bien sûr que non : ce qui compte, c’est que ces petits bouts de faïence soient devenus précieux parce qu’un projet créatif s’en est saisi.