Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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lundi 24 février 2025

LES POEMES DE MURIEL VERSTICHEL (ALIAS EVE RST)

 

C'est grâce à Isabelle Pulby que j'ai fait la connaissance de Muriel. 

Muriel est artiste, poète, commissaire d'expositions et a mille cordes à son arc.

Je suis contente de vous présenter quelques uns de ses poèmes sur les Grigris d'aujourd'hui ...

 


 

Je suis venue seule
avec mon envie de hurler
de courir sur l'étang gelé
C'est alors que j'ai vu bouger dans les roseaux
tous les livres qui nous attendaient
les poèmes qui couleraient
de ma voix à tes lèvres
comme des oiseaux dans un nid de silence
 
 
 
 
 
 

 
 
Se tromper de chemin
mais pas de paysage
Vers midi vent froid et rude
une tempête plus loin - me dit-on
Un ciel bleu clair incapable de contenir
ses enfants de ouate turbulents
ils courent le piétinent
passent d'une cime à une autre puis tombent dans l'étang épuisés par la brume
A peine audible cet adage à travers les si fines branches :
- Fais ce que tu peux
avec ce que tu as où tu es
Le dépassement de soi est à ce prix
La rumeur n'y change rien !
 
Deux poèmes mélangés, 2021- 2024, à la place des larmes... je n'en ai plus.

 
 
 

 
Je lirai dans ta main des routes effacées que nous ne prendrons plus
Tu liras dans la mienne un sentier d'enfance peut-être
où nous rirons de tout
cachés par le printemps
 
 
 
 
 
 
 
A peine une rivière
ses berges incertaines
ses remous de pluie
et de terre qui s'en mêle
Elle fut rires d'enfants éclaboussés insouciants
Claire et tendue
comme une main amie
qui soulageait les peines
Complice des ornières
laissées par le passage
des bêtes sauvages
Étaient-ce des bêtes
quand ma sauvagerie se tordait les chevilles pour attraper les fleurs ?
Chercher le fleuve
trouver la mer
revenir à la source
épuisée morte
mais heureuse 
 
Ext. Confluentes

 
 
 
 
 
 

 
 
Nous veillons sur les âmes sensibles
sur les papillons de jour et de nuit
sur leur chrysalide désertée
Nous veillons aux mouvements du drap
à sa blancheur pliée près de la bouche
Dans la chaleur tropicale
nous veillons sur le petit feu
la flamme son vacillement
la lumière en creux
Nous réveillons le poème
allongé sur ton front
 
11 janvier 2021
 
 
 
 
Photos détails textile "La mer écrite"
 
 
Entre la nuit et le feu
une eau fraîche
un mouchoir épuisé
la promesse d'une lumière
Intérieure
Tout semble si normal
Penser que la mort
est l'issue de toute vie
un passage vers l'Inconnu
ou chemin d'une vie à une autre
Traverser dans l'abandon de tout
sans armes ni cris de douleur
laisser son vêtement de chair
pour deux grandes ailes
et voler
voler au-dessus du sang répandu
Regarder d'en haut le ciel et le soleil
s'accoupler dans la mer
 
Ext. Passage du moineau
2/01/2022


 
 
 

 
 
 
Il y a ce fond où tu glisses
où ta langue s'épuise
Sournoisement des limbes te caressent
jalouses de ta beauté
de ta voix
Il y a cette faille tenace où s'engouffre
ton petit monde pour te garder en lui
une folie de basse-cour
où les cœurs de pierre cassent
les têtes d'ange
Vestale sois docile
nous te promènerons dans l'île
vêtue de bleu natier
sur ton char de feu
Pour vaincre le pavé nous chanterons
la chanson des faubourgs
tu la connais par cœur
celle qui nous berçait enfant
pour endormir nos vies
sous ta coupe terrible
Il y a cette lisière où tu restes immobile
ta robe prise au piège
ton corps à la merci des vagues de dentelles
Ce matin sur le toit j'ai béni la colombe
et j'ai chassé la pie
 
Ext. Passage du moineau
14 mars 2020, toujours en chantier...
 
 
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Un plan d'eau calme au crépuscule
une rangée d'oiseaux
qui cherchent une saison
Toi et moi en équilibre
au bord d'un livre écrit
dans un pays lointain
qui ne dit pas son nom




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Ni l'homme ni l'arbre
ne penchent sans raison
C'est le cœur inassouvi
qui pousse le corps
au bord du livre
Là où les lèvres bleues
de l'Amante boivent heureusement 
 
Pour T. M. et D.J.
 
 
 
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Le soleil glisse vers l'ouest
Léchant le port calme
Les mâts s'entretiennent
Avec le jour qui tombe
De l'autre côté de la Terre
Ils se mirent ensemble
Prêts à fendre le vent
Les coques endormies
Réveillent mon envie de partir
Je cherche une île
Pour servir le ciel
Ton corps qui se laisse faire
 
Bandol le port, 12 janvier 2024
 
 
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Le froid qui nous saisit
nous réchauffe parfois
Comme si la lumière
prenait en elle
une blancheur nouvelle
un élan de porcelaine
sur les mains jointes
d'une Petite Mère
Qu'il neige ou pas
l'arbre nous tend ses bras
lourds de beauté
Qu'il fasse terre ou mer
le ciel parle en secret
d'un pays de Noces
où la nuit épouse le jour
où l'Aube est infinie
 
Le 12 janvier 2021
 




(cliquer)











1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un immense merci Sophie pour ta publication et ton attention à ma poésie. Je suis très touchée de ce bel éloge sur ton espace. Je t'embrasse. Muriel