Septembre 2016 ...
Nouveau passage à Laduz ( la visite du Musée en 2012 avait été un enchantement voir ICI ) mais cette fois pour venir à la rencontre de JEAN-CHRISTOPHE HUMBERT et pour visiter son atelier.
L'artiste a fait les Beaux-Arts mais il a quitté le support classique de la toile pour fabriquer de superbes boucliers-carapaces, des tambours chamaniques, des sculptures-masques construits avec des matériaux de récupération (planches, bois, morceaux de bois, chanvre, ficelles).
" Je suis d'une culture cartésienne, pragmatique, mais malgré cela tout ce qui est un peu étrange me passionne", en effet, dans ce vaste et bel atelier, c'est l'étrange qui domine .
Des personnages hybrides, mi-hommes, mi-mantes religieuses, des créatures bicéphales, des déesses aux bras tentaculaires, des objets fétiches, des totems et ...des ventres ouverts.
"Le corps devient un paysage intérieur avec ses artères, ses chemins de traverses, ses chemins buissonniers" avec ses intestins labyrinthiques, ses poumons irrigués, ses cerveaux, ses colonnes vertébrales serpentesques,ses langues ombilicales, les utérus donnent à voir et les seins pointent ou s'affaissent .
Et dominent, dans cet atelier, les couleurs fanées de la rouille, le côté usé, patiné de ce qui a vécu, les teintes de la nature et les pigments naturels.
Se mêlent un monde végétal, animal et minéral .
Jean-Christophe explique que ces sculptures ont un pouvoir cathartique " absorbant mes peurs, mes inquiétudes pour me permettre d’acquérir une certaine sérénité", ce sont des œuvres tourmentées et
paisibles à la fois, un univers fantastique qui racontent une histoire, des histoires ...
"Mes premiers souvenirs de peintures sont les odeurs de térébenthine qu’utilisait mon père dans son atelier quand il peignait. J’étais fasciné, je restais devant la porte en attendant la permission de pénétrer.
Je me rabattais alors sur une petite boîte de gouache et remplissais des kilomètres de papier. Adolescent je passais des heures à fabriquer des marionnettes, des décors, à dessiner et peindre.
Je ramassais des cailloux, bois flottés, coquillages, des rogatons naturels qui m’intriguaient, je continue de chasser ces éléments qui me parlent et m’ouvrent l’imagination.
J’entasse, je tourne autour, j’assemble, je construis un monde parallèle où se télescope ma vie, ce que j’ai appris de mes parents, de mon passage aux Beaux Arts de Paris, de ma curiosité des peuples non cartésiens où l’esprit n’est pas séparé du corps, où l’art fait un tout avec l’humain.
La naissance de mes enfants me révèle un univers peuplé de personnages hybrides, mi-hommes mi-mantes, le ventre ouvert, nu, marqué d’une griffure, d’une signature…ma signature ?
Je raconte l’histoire des hommes : l’origine, la maternité, l’enfantement, le couple, la famille. Et ce monde habité, à la croisée de plusieurs chemins, est plein de souvenirs d’enfance : planches de dictionnaire sur les plantes, les squelettes d’animaux préhistoriques, les insectes, les fossiles…
Mes parents, collectionneurs d’art populaire, m’ont proposé un environnement chargé de matériaux, d’outils, de jouets, de sculptures ayant une histoire, un vécu, un mystère, tous porteurs de rêves pour l’enfant que j’étais . La toile sera abandonnée au profit de l’assemblage des matériaux : dosses, douelles, branches, papiers, collectés à la campagne où je vis.
En intégrant des éléments extérieurs à la peinture, celle-ci devient peut-être un objet fétiche, absorbant mes peurs, mes inquiétudes pour me permettre d’acquérir une certaine sérénité."
SUR ART COMPULSION
LE SITE DE JEAN-CHRISTOPHE
SUR LE HANG-ART DE SAFFRE
SUR LE SITE DE JEANINE RIVAIS
RETROUVEZ JEAN-CHRISTOPHE SUR FACEBOOK
(cliquer)
29 juin au 16 juillet - Biennale de l'Art Partagé - St Trojan les Bains
automne - Cabinet de curiosité - Collectif Mouv'art - Abbaye St Germain - Auxerre
Nouveau passage à Laduz ( la visite du Musée en 2012 avait été un enchantement voir ICI ) mais cette fois pour venir à la rencontre de JEAN-CHRISTOPHE HUMBERT et pour visiter son atelier.
L'artiste a fait les Beaux-Arts mais il a quitté le support classique de la toile pour fabriquer de superbes boucliers-carapaces, des tambours chamaniques, des sculptures-masques construits avec des matériaux de récupération (planches, bois, morceaux de bois, chanvre, ficelles).
" Je suis d'une culture cartésienne, pragmatique, mais malgré cela tout ce qui est un peu étrange me passionne", en effet, dans ce vaste et bel atelier, c'est l'étrange qui domine .
Des personnages hybrides, mi-hommes, mi-mantes religieuses, des créatures bicéphales, des déesses aux bras tentaculaires, des objets fétiches, des totems et ...des ventres ouverts.
"Le corps devient un paysage intérieur avec ses artères, ses chemins de traverses, ses chemins buissonniers" avec ses intestins labyrinthiques, ses poumons irrigués, ses cerveaux, ses colonnes vertébrales serpentesques,ses langues ombilicales, les utérus donnent à voir et les seins pointent ou s'affaissent .
Et dominent, dans cet atelier, les couleurs fanées de la rouille, le côté usé, patiné de ce qui a vécu, les teintes de la nature et les pigments naturels.
Se mêlent un monde végétal, animal et minéral .
Jean-Christophe explique que ces sculptures ont un pouvoir cathartique " absorbant mes peurs, mes inquiétudes pour me permettre d’acquérir une certaine sérénité", ce sont des œuvres tourmentées et
paisibles à la fois, un univers fantastique qui racontent une histoire, des histoires ...
"Mes premiers souvenirs de peintures sont les odeurs de térébenthine qu’utilisait mon père dans son atelier quand il peignait. J’étais fasciné, je restais devant la porte en attendant la permission de pénétrer.
Je me rabattais alors sur une petite boîte de gouache et remplissais des kilomètres de papier. Adolescent je passais des heures à fabriquer des marionnettes, des décors, à dessiner et peindre.
Je ramassais des cailloux, bois flottés, coquillages, des rogatons naturels qui m’intriguaient, je continue de chasser ces éléments qui me parlent et m’ouvrent l’imagination.
J’entasse, je tourne autour, j’assemble, je construis un monde parallèle où se télescope ma vie, ce que j’ai appris de mes parents, de mon passage aux Beaux Arts de Paris, de ma curiosité des peuples non cartésiens où l’esprit n’est pas séparé du corps, où l’art fait un tout avec l’humain.
La naissance de mes enfants me révèle un univers peuplé de personnages hybrides, mi-hommes mi-mantes, le ventre ouvert, nu, marqué d’une griffure, d’une signature…ma signature ?
Je raconte l’histoire des hommes : l’origine, la maternité, l’enfantement, le couple, la famille. Et ce monde habité, à la croisée de plusieurs chemins, est plein de souvenirs d’enfance : planches de dictionnaire sur les plantes, les squelettes d’animaux préhistoriques, les insectes, les fossiles…
Mes parents, collectionneurs d’art populaire, m’ont proposé un environnement chargé de matériaux, d’outils, de jouets, de sculptures ayant une histoire, un vécu, un mystère, tous porteurs de rêves pour l’enfant que j’étais . La toile sera abandonnée au profit de l’assemblage des matériaux : dosses, douelles, branches, papiers, collectés à la campagne où je vis.
En intégrant des éléments extérieurs à la peinture, celle-ci devient peut-être un objet fétiche, absorbant mes peurs, mes inquiétudes pour me permettre d’acquérir une certaine sérénité."
SUR ART COMPULSION
LE SITE DE JEAN-CHRISTOPHE
SUR LE HANG-ART DE SAFFRE
SUR LE SITE DE JEANINE RIVAIS
RETROUVEZ JEAN-CHRISTOPHE SUR FACEBOOK
(cliquer)
Projets 2017
18 au 30 avril - Exposition personnelle avec Jean-Michel Unger - Galerie Mouv'art - Auxerre
18 au 30 avril - Exposition personnelle avec Jean-Michel Unger - Galerie Mouv'art - Auxerre
3 au 5 juin - Courants d'art - Authon de Perche 28 330
29 juin au 16 juillet - Biennale de l'Art Partagé - St Trojan les Bains
automne - Cabinet de curiosité - Collectif Mouv'art - Abbaye St Germain - Auxerre
Jean-Christophe Humbert - 23, rue de la Laye - 89 110 Laduz
jeanchristophe.humbert@orange.fr
06 31 97 08 33
.jpg)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire