J'aime quand Agnès, sa très chère femme, m'envoie des photos du travail de MICHEL POZZETTO. Facebook me permet de suivre cet artiste découvert en 2019 et d'avoir des nouvelles de ses réalisations et de ses expositions ....
Voici ce que j'avais écrit en 2019 sur ce créateur cher à mon coeur :
Lorsqu’on arrive chez MICHEL POZZETTO on est accueilli par une
rangée de guerriers-veilleurs, une ribambelle de cloches et un gong fait
dans une scie circulaire géante.
La générosité de MICHEL POZZETTO elle est partout : dans l'abondance des
œuvres présentées dans son jardin, dans la profusion de son atelier,
dans les plats succulents que cet ancien cuisinier de la marine
marchande avait préparés pour nous...
Des sculptures tour à tour très sobres (les habitants d'une crèche, les
pénitents) ou presque précieuses dans le soin apporté à leurs
accessoires (splendides toréadors). Des œuvres toujours fortes et
émouvantes. Des sculptures qui mêlent métal et terre cuite.
Chez MICHEL POZZETTO on trouve aussi des cafetières italiennes
habitées, une HLM fait de feuilles de zinc, de cuivre et de plomb qui
bientôt sortira du toit de son préau, la voiture de Van Gogh, un cheval
de Troie et une armée de soldats, une flottille de navettes, des œuvres
pleine d'humour ( le manège pour trouver chaussures à son pied)...
Il y a dans le travail de MICHEL POZZETTO de l'anecdotique et du sacré...
Un mélange de genre mais toutes ces œuvres cohabitent dans une belle harmonie.
On découvre aussi un monde de guerriers de métal, de tissus, de bijoux
mêlés, une inspiration africaine, inca que sais je pour ces fiers
touaregs, pour ces glorieux combattants. Tribus chamarrées, colorées,
hiératiques et fières.
Toutes ces œuvres parlent de rencontres. Les matériaux utilisés il les a
achetés sur des brocantes mais des amis lui apportent aussi de vieux
outils, des tissus chatoyants (de l'Opéra de Marseille) et autres
objets mis au rebut et qui trouvent dans les mains de MICHEL une
seconde vie. Il a décidé de redonner vie aux outils oubliés, aux outils
délaissés. Chaque jour de nouvelles soudures donnent vie à ces vieux
outils : bêches, binettes, ciseaux, fourches, cisailles, passoires,
perceuses, socs de charrues, pièges à taupes, pulvérisateurs, fouets,
truelles n'ont plus de secrets pour lui. Il transfigure des objets
quotidiens désuets, rouillés en œuvres d'art. Il travaille la terre pour
façonner des visages expressifs souvent douloureux. Des petits
personnages frileux habitent d'improbables voitures.
On ne sait plus où donner de la tête, on est sûr de ne pas réussir à
TOUT voir en une seule visite, on n'a qu'une envie c'est revenir. Les
heures passent, le regard fait de nouvelles découvertes, aperçoit des
détails cachés.
On remarque dans différentes sculptures la présence récurrente des mains. Mains presque aussi grandes que les visages... La main est
infiniment symbolique, c'est elle qui établit le contact, elle est le
gage de l'amitié, de la gratitude, de l'engagement, elle est le symbole
de l'aide, de l'acceptation (ne dit on pas "tendre la main à quelqu'un"
?). La main est le complément de l'esprit, elle est l'instrument qui
projette la pensée par les actes. Elle est OUTIL.
" La main n'est qu'un membre, une main n'est pas l'homme mais la main
mène à l'homme si l'étreinte est fervente. La matière est la main de
Dieu " disait André Bouguénec...
MICHEL reçoit dans son jardin et son atelier des écoles, il est visiteur
de prison, il a proposé des expositions dans des centres de soins
palliatifs et possède l'envie de partager, de tendre la main, de
donner.
Il a commencé ses personnages il y a une vingtaine d'années lorsqu'il est parti à la retraite...
Il est né à Ambert dans le Puy de Dôme en 1944. Ses grands-parents
étaient originaires de Toscane. Il a su garder de son père artiste
peintre l'envie de créer mais bien avant de modeler et de souder c'est
dans la présentation de ses plats qu'il a commencé à laisser libre
cours à sa créativité en proposant sur les bateaux où il travaillait
d'insolites et magnifiques présentations.
Il a exposé à Arles, au musée des civilisations de l'Europe et de la
Méditerranée à Marseille mais également en Italie et au Portugal. Il a
gagné le deuxième prix à la foire internationale d'Aubagne.
Il exposera en novembre au Musée Auguste Chabaud de Graveson, sa crèche
sera mise en lien avec un immense tableau du peintre dans une
scénographie originale.
Il y a dans le travail de MICHEL POZZETTO une vraie tendresse mais une vraie force aussi.
MICHEL
ne vend pas ou très peu ses œuvres, il vit au milieu d'elles, rempart
protecteur et bienveillant, au pied d'arbres centenaires.
MICHEL POZZETTO DONNEUR D’ÂMES, DE VIE ET DE VITALITÉ !
LES GRIGRIS DE SOPHIE ET MICHEL POZZETTO
(cliquer sur le lien)
MICHEL POZZETTO
Mas chamblé
13550 PALLUDS DE NOVES
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