Univers
Tu remplis l’univers
Comme un coup de foudre brûle un cœur.
Regarde et vois les robots grouiller
Et rendre tout un monde invisible,
Comme des soldats, aux âmes dans l’espace,
Brusquement égarés sous leur bannière gelée.
Le sens de tes pas ordonnés
Vont bousculer un jour une foule en fête…
Le lendemain ta danse va heurter des alignements figés.
Ces contretemps injustes t’enfièvrent,
Et tu peux t’arrêter, virevolter, revenir,
Changer de pas, t’allonger, te baisser, t’envoler,
Pour laisser passer le danger de cette troupe
Que ton corps gêne.
Mais si tu te baisses
On te piétine les yeux.
Et en t’envolant, tu arraches leur tête,
Et tes ailes sont aussitôt brisées.
Et je te vois rester là,
au milieu,
ensanglantée
au centre des pas bien réguliers qui défilent.
Tu as de la chance,
L’indifférence te laisse recroquevillée
Avec ton souffle et ton air de danse.
Cela me suffit pour ne voir que toi,
Te charger et courir,
Et t’entraîner,
Entremêlant tes cheveux à mes épaules.
Mais crois-tu en un lieu où je puisse te déposer
En étant sûr qu’il n’y ait plus pour toi aucun danger …
Car je ne vois plus rien dans cette course
où ton coeur préoccupe mon cœur,
où tes cheveux voilent mes yeux …
PIERRE SHASMOUKINE
Tu remplis l’univers
Comme un coup de foudre brûle un cœur.
Regarde et vois les robots grouiller
Et rendre tout un monde invisible,
Comme des soldats, aux âmes dans l’espace,
Brusquement égarés sous leur bannière gelée.
Le sens de tes pas ordonnés
Vont bousculer un jour une foule en fête…
Le lendemain ta danse va heurter des alignements figés.
Ces contretemps injustes t’enfièvrent,
Et tu peux t’arrêter, virevolter, revenir,
Changer de pas, t’allonger, te baisser, t’envoler,
Pour laisser passer le danger de cette troupe
Que ton corps gêne.
Mais si tu te baisses
On te piétine les yeux.
Et en t’envolant, tu arraches leur tête,
Et tes ailes sont aussitôt brisées.
Et je te vois rester là,
au milieu,
ensanglantée
au centre des pas bien réguliers qui défilent.
Tu as de la chance,
L’indifférence te laisse recroquevillée
Avec ton souffle et ton air de danse.
Cela me suffit pour ne voir que toi,
Te charger et courir,
Et t’entraîner,
Entremêlant tes cheveux à mes épaules.
Mais crois-tu en un lieu où je puisse te déposer
En étant sûr qu’il n’y ait plus pour toi aucun danger …
Car je ne vois plus rien dans cette course
où ton coeur préoccupe mon cœur,
où tes cheveux voilent mes yeux …
PIERRE SHASMOUKINE
GORODKA ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
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