Pour JULIO ...
Cet été au Portugal, nous avons découvert par hasard un endroit étonnant et superbe dans une petite ville CALDAS DA RAINHA, proche de notre location .
Nous avons mangé plusieurs fois dans un restaurant minuscule, qui ne paye pas de mine mais où l'accueil et la qualité des repas sont enthousiasmants . Il est même difficile de trouver une table libre car ce n'est pas un restaurant pour touristes et les habitants de CALDAS y ont leurs habitudes .
Longtemps après (en janvier !) j'ai envoyé les photocopies que j'avais promises au restaurateur (car Géoguide conseillait en quelques lignes très élogieuses ma foi ce lieu sympathique ).
J'en ai profité pour lui demander d'avoir la gentillesse de m'envoyer par mail le nom de l'artiste d'un très original jardin public découvert près de l'hôpital .
Et c'est là que la vie devient belle !
Car la réponse est arrivée ...INCROYABLE, ÉMOUVANTE, ÉTONNANTE ...en français accompagnée ...d'un livre sur FERREIRA DA SILVA !
Ce lien avec le Portugal restera pour moi un très beau souvenir, un geste géréreux et gratuit que je n'oublierai jamais .
Voici pour vous les photos du "Jardim da Água" et de ses 4 saisons de couleurs et de céramiques :
Voici d'abord un texte en portugais de Joao B. Serra :
" No rescaldo da experiência de Reguengos, FERREIRA DA SILVA retoma nas Caldas da Rainha um projecto compexo, que tinha iniciado anos antes junto aos edificios da Administraçao do Centro Hospitalar e do Museu do Hospital e das Caldas,versando o tema das 4 estaçoes e que tinha a intençao de dedicar a Gil Vicente, autor protegido da Rainha fundadora do Hospital e das Caldas .
de um processo de fusao a elevadas temperaturas. Estes produtos onde o artista, seduzido pelas texturas, pelas cores e pelo imprevisto da alta temperatura , nao deixa de combinar o apelo à inovaçao- sempre presente na sua obra- com as marcas que historicamente definiram o seu percurso, foram pela primeira vez mostrados na Galeria Osiris, da Camara Municipal das Caldas da Rainha em 2006 ( Vidro : o Outro Nome da Terra, Janeiro de 2006).
Et ce texte en français trouvé dans " La revue du verre et de la céramique " de janvier 2010 :
Ferreira da Silva : il veut peindre la lumière
" Né à Porto en 1928, Ferreira da Silva est l’un des artistes emblématiques de Caldas da Rainha. Initié dès l’adolescence aux techniques de la céramique, il apprend aussi la sculpture et la gravure, participant à de nombreux salons en Europe, après sa rencontre avec le peintre Julio Pomar dans les années 1950.
Trois techniciens sont à sa disposition, Henrique Galo pour la préparation des terres, Alberto Reis pour le modelage et le tourneur virtuose Guilherme Barroso, qui 20 ans plus tard, deviendra le maître d’apprentissage d’Eduardo Constantino.
À la création de pièces uniques s’ajoute, au début des années 1960, un travail dédié à l’azulejo, matériau traditionnel de l’architecture portugaise que Da Silva veut faire évoluer.
En 1962 il participe à l’exposition de la ligue des architectes de New York sur le thème de la céramique murale tridimensionnelle. Son caractère entier et indomptable se sent pourtant un peu à l’étroit dans les murs du Curral et Ferreira da Silva quitte momentanément l’usine pour un petit atelier local où il se perfectionne dans les engobes et les cuissons au bois avec le céramiste Afonso Angelico.
En 1967, il obtient une bourse d’études de la fondation Gulbenkian qui lui permet d’aller à Paris à l’école des Métiers d’Art de la rue Thorigny où il étudie les techniques du vitrail et de la tapisserie. Il fait l’expérience de Mai-1968 dans la capitale française et y rencontre d’autres artistes qui auraient pu le propulser vers une carrière internationale, mais le mal du pays le fait bientôt réintégrer une nouvelle fois l’abri sécurisant du Curral.
Sa rencontre avec l’artiste Santiago Areal, pour lequel il a une immense estime, l’encourage à aborder les grandes dimensions et à allier à la céramique d’autres matériaux comme le verre, le métal et le bois. Ferreira da Silva veut que ses œuvres défient le futur : « l’homme est un être cosmique et un passager du temps ». Puisant souvent son inspiration dans la mythologie, son œuvre a une forte charge symbolique. « Tout mon travail a pour point de départ un concept philosophique avec deux valeurs essentielles : la beauté et la force. »
Aujourd’hui, Ferreira da Silva partage son temps entre son village de Gaeiras, adossé aux collines viticoles de Caldas da Rainha et un nouvel atelier à l’usine Molde qui, prenant le relais de Secla, a mis ses installations à la disposition de l’artiste depuis une dizaine d’années. Alors que la crise l’a obligé à licencier plus de la moitié de son personnel, le directeur Beato Caetano essaie de survivre en se recentrant sur une production de qualité, en collaboration avec des artistes de renom comme Ferreira da Silva ou Eduardo Nery."
Et si , lorsque vous êtes à Caldas , vous cherchez un restaurant allez sans hésiter au
RESTAURANT TIJUCA
rua de Camoes, 89
2500 -174 CALDAS DA RAINHA
et saluez JULIO de ma part !
(cliquer)
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