"BANDITI DELL’ARTE, dans toute sa force poétique, est la première exposition majeure consacrée à la création hors norme italienne.
L’exposition BANDITI DELL’ARTE à la Halle Saint Pierre est un pas de plus vers une reconnaissance institutionnelle et critique des pratiques artistiques jusqu’ici pensées comme marginales, l’occasion de découvrir ces formes d’art oubliées par les institutions."
Ces " bandits" vus comme des "misérables", des "scélérats", des "vauriens" par leur entourage et qui ont su créer des merveilles .
Ce titre redonnant ses lettres de noblesse et du panache à ces artistes de l'ombre, à ces "hors la loi", à ces " bannis de l'art", à ces "épris de liberté" qui créent non pas pour braver les interdits ou dans un désir de rebellion mais par besoin, pour rendre leur vie possible dans une évidente et totale nécessité .
Ce titre qui met l'eau à la bouche apporte son lot de découvertes émoustillantes et bouleversantes car nous sommes face à "des œuvres créées dans la souffrance et le secret" comme le fait remarquer Gustavo Giacosa, commissaire de l'exposition .
Les plus connus bien sûr restent Carlo Zinelli et Giovanni Podesta mais "le nouveau monde" de Francesco Toris vaut à lui seul le déplacement !
Comme d'habitude à la Halle Saint Pierre deux scénographies différentes, la pénombre intimiste de rez de chaussée (" La première salle de l’exposition propose ainsi des œuvres (peinture, collage, sculpture, etc.) réalisées en Italie à la fin du XIXe siècle et au début du XXe par des quidams ayant vécu une pauvreté extrême, une destinée familiale dramatique, une rupture affective. Pour la plupart internés au moins une fois, ils produisent, notamment en réaction à l’isolement, «des œuvres qui marquent la frontière entre art et vie, dans une idée de résistance aux traitements infligés, avec des armes qu’on peut qualifier de poétiques», explique Gustavo Giacosa.") et le lumineux premier étage où apparaissent les broderies de Melina Riccio et les personnages de bois de Luigi Buffo qui occupent à lui seul tout un mur .
J'ai beaucoup aimé aussi les photos de très grand format présentant les sites de Fiorenzo Pilia , d'Angelo Stagnaro et de Filippo Bentivegna , les masques d'Alessandro Masia . Quant à Luigi Lineri tout un couloir lui est consacré " son oeuvre au croisement de l'histoire et du mythe est selon lui sa plus belle oeuvre poétique" .
Ces " bandits" vus comme des "misérables", des "scélérats", des "vauriens" par leur entourage et qui ont su créer des merveilles .
Ce titre redonnant ses lettres de noblesse et du panache à ces artistes de l'ombre, à ces "hors la loi", à ces " bannis de l'art", à ces "épris de liberté" qui créent non pas pour braver les interdits ou dans un désir de rebellion mais par besoin, pour rendre leur vie possible dans une évidente et totale nécessité .
Ce titre qui met l'eau à la bouche apporte son lot de découvertes émoustillantes et bouleversantes car nous sommes face à "des œuvres créées dans la souffrance et le secret" comme le fait remarquer Gustavo Giacosa, commissaire de l'exposition .
Les plus connus bien sûr restent Carlo Zinelli et Giovanni Podesta mais "le nouveau monde" de Francesco Toris vaut à lui seul le déplacement !
Comme d'habitude à la Halle Saint Pierre deux scénographies différentes, la pénombre intimiste de rez de chaussée (" La première salle de l’exposition propose ainsi des œuvres (peinture, collage, sculpture, etc.) réalisées en Italie à la fin du XIXe siècle et au début du XXe par des quidams ayant vécu une pauvreté extrême, une destinée familiale dramatique, une rupture affective. Pour la plupart internés au moins une fois, ils produisent, notamment en réaction à l’isolement, «des œuvres qui marquent la frontière entre art et vie, dans une idée de résistance aux traitements infligés, avec des armes qu’on peut qualifier de poétiques», explique Gustavo Giacosa.") et le lumineux premier étage où apparaissent les broderies de Melina Riccio et les personnages de bois de Luigi Buffo qui occupent à lui seul tout un mur .
J'ai beaucoup aimé aussi les photos de très grand format présentant les sites de Fiorenzo Pilia , d'Angelo Stagnaro et de Filippo Bentivegna , les masques d'Alessandro Masia . Quant à Luigi Lineri tout un couloir lui est consacré " son oeuvre au croisement de l'histoire et du mythe est selon lui sa plus belle oeuvre poétique" .
Gustavo Giacosa, a écrit un très beau texte sur ces bandits de l'art :
“On nomme bandits les rebelles qui fuient. On les a mis au ban de la société et la marge est leur seule issue. Sans terre ni maître, leur devise : tous pour un, un pour tous. Héros, champions, vengeurs, combattant pour leur idée personnelle de la justice, bien aimés et poursuivis. Sur la poussière de leurs errances, ils ont écrit leur histoire et dessiné leur légende.
Ce ne sont pas les bandits applaudis par les touristes anglais à la fin du XIX° siècle, enfermés dans les prisons du Château Saint-Ange, mais des contemporains en fuite pour échapper à un destin d’enfermement et d’oubli que j’ai rencontrés. Hommes seulement armés de pinceaux bien affûtés qui défient les lois et les territoires de l’Etat Majuscule de l’Art. Leurs exactions saccagent les concepts, déchirent les définitions, violentent et tuent les catégorisations.
J’ai rencontré ces bandits de l’art. Ce ne fut pas facile de les approcher. Ni de les convaincre de quitter leurs refuges, de déjouer les résistances et, pour les disparus, le zèle de leurs maîtres. Avec certains, j’ai vécu dans la « marge », bu leurs breuvages, appris leurs chants et les ai transmis. Être avec ces bandits exceptionnellement réunis lors d’un déplacement à l’étranger a formé une caravane bigarrée de nomades exilés.
Bienvenue, mesdames et messieurs, ici commence le Grand Tour au pays des bandits…de l’art ! »
( Luigi Buffo)
(Luigi Lineri -photo google )
( Giavanni Podesta)
" les meubles peints de scènes religieuses et les cannes chargées de figures de plâtre polychromes de Giovanni Battista Podesta sont aussi déconcertantes"
(photo Halle SaintPierre)
(Marco Raugei - photo halle Saint Pierre)
(Francisco Toris- photo Halle Saint Pierre )
"Francesco Toris est carabinier, dans les années 1890, en Italie .Il a une fiancée, dont il apprend qu'elle est enceinte. L'émotion est si violente que sa santé mentale en est affectée et qu'on l'interne en 1899 à l'hôpital psychiatrique de Collegno, à Turin. Là, pendant six ans, il consacre son temps à construire une sculpture qu'il appelle Le Nouveau Monde .Il n'emploie qu'un matériau, l'os animal.
Fabriquant lui-même ses outils -
poinçons, burins, ciseaux -, il découpe les os en tiges fines comme des fils,
en plaquettes percées ou striées, plus rarement en têtes. Il les assemble sans
colle ni métal, les glissant les unes dans les autres, pièces d'un montage sans
cesse recommencé et compliqué : il croît par prolifération et offre à la vue un
entremêlement d'obliques et de courbes, parsemé de pointes, traversé par des os
plus épais qui font office de charpente. Selon ce même procédé lent et subtil,
il assemble une sorte de panier d'os pour contenir ses outils.
Le Nouveau Monde mesure près d'un mètre de haut et l'on tourne autour en essayant d'en percevoir la structure. Il est au centre de l'exposition Banditi dell'arte, que la Halle Saint-Pierre consacre aux arts asilaires et populaires en Italie depuis qu'ils y sont étudiés et conservés - la fin du XIXe siècle" a écrit Philippe Dagen dans son article du Monde " L'Italie à la folie" .
(Fausto BADARI- photo Halle Saint Pierre)
(Carlo ZINELLI -photo Halle Saint Pierre )
(Filippo Bentivegna)
(Luigi Lineri photo Halle Saint Pierre)
(Fiorenzo Pilia)
*** LE SITE DE LA HALLE SAINT PIERRE
*** D'autres photos ...
*** L'article de Stéphanie Estournet dans Libération
*** L'article de Philippe Dagen dans Le Monde " L'Italie à la folie"
(cliquer sur les liens)
BANDITI DELL’ARTE
jusqu'au 6 janvier 2013
Halle Saint Pierre
2, rue Ronsard – 75018 Paris
ouvert en semaine de 10h à 18h
samedi de 10h à 19h – dimanche de 11h à 18h
*** Et ce mail reçu aujourd'hui 16 octobre !
CONSULTER LE PROGRAMME samedi de 10h à 19h – dimanche de 11h à 18h
*** Et ce mail reçu aujourd'hui 16 octobre !
Hors des sentiers battus avec les Banditi dell’Arte
Conférences, débats, lectures, musique, films
Un weekend d’immersion dans l’univers rebelle et inventif des auteurs d’art brut italien
En compagnie de philosophes, historiens de l’art, anthropologues et artistes : une occasion de prolonger les questionnements pluriels mis en œuvre par l’exposition
samedi 27 et dimanche 28 octobre 2012
Halle Saint Pierre
Entrée libre
Réservation conseillée : 01 42 58 72 89
Entrée libre
Réservation conseillée : 01 42 58 72 89
(cliquer sur le lien)
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