Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
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dimanche 19 mai 2013

RIMBAUD,MICHEL BENARD, IGOR TOGUZAEV ET LE MUSEE RIMBAUD DE CHARLEVILLE ...

MICHEL BENARD  homme de partage, m'envoie aujourd'hui un tableau de son ami  
IGOR TOGUZAEV et des textes écrits par lui .
Les voici donc pour les Grigris ....




Sur le chemin des cendres,
J’irai bruler les bois de l’absence
En observant le miroir des eaux
Du lavoir où rêva Rimbaud,
De l’ivresse d’un bateau
A l’enfer des saisons.
Parfois rassemblés, si souvent séparés,
Nous côtoyons l’indicible
D’une harmonie sauvage, d’un théâtre
Au seuil de la folie, de l’incertitude
D’un imaginaire à recomposer.
Oiseleurs de paroles envoutées
Bergers d’icônes brisées,
Comme la vie, la poésie nous appartient
Elle sera notre chemin, notre parade,
Mes voyelles reposent entre tes mains,
Tu en feras une nouvelle symphonie.



                           *******************************

Avant d’accéder aux terres noires,
Nos pas se sont purifiés
Sur de longues et blanches
Étendues cotonneuses.
Nous avons traversé les océans,
Les silences du désert,
Nous avons reconstitué
Les mosaïques brunes et bleues
Des civilisations perdues.
Avant de pénétrer en terres noires,
Nos pas se sont arrêtés
Au pied du baobab de la tradition,
Nous avons déposé nos talismans,
Pour écouter le chant
Prophétique des griots.

                                          *********************


A l’ami et sculpteur Paul Maulpoix.



Affligé, les pieds en repli,
La tête entre les mains,
Il s’interroge sur le sens
Des chemins de la vie.
Sous une chevelure ébouriffée,
Le regard perdu devant lui
Il observe effaré
Une femme en croix,
Soutenant obstinément
Le poids du destin.
Le visage brisé, humilié,
Il voudrait s’échapper
Du carcan boulonné.
Indigné il implore
Le vide du ciel, son silence,
Il pleure d’impuissance.
Aux jeux de l’érosion s’efface
L’histoire du livre de pierre.
Sur la mémoire de la « zone rouge, » (1)
Des terres brunes et noires de sang,
Où se nourrissent les colombes de la paix,
Il rêve de s’élancer au galop
Sur un coursier d’acier
Pour rejoindre les étoiles de l’éternité.




(1) Zone de combats intenses autour de Verdun. 1914-1918. 

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Égaré sur la croisée
Des quatre chemins,
Échevelé par le souffle
Des quatre vents,
Le poète errant
Hors du temps,
Dépose ses voyelles
Sur le silence blanc
De la pierre tombale,
Du voleur de feu,
Du funambule des étoiles,
De l’enfant de la grande parade.


                                                 ******************


Femme noire, femme blanche,
Femme comme une source
Sous l’écume soyeuse d’une vague bleue,
Femme dansant au cœur du désert,
Pour célébrer la vie,
Femme où es-tu ?
Femme que fais-tu ?
Femme où vas-tu ?
J’ai vu le ciel s’éclaircir et ton visage s’incliner,
Tout en dispensant l’amour et la paix.

Femme te voici aussi belle
Que la terre en jachère,
Qui redevient champ de lin.
Femme je te dessine ces mots
Ceux qui naissent sur le bord de mes lèvres,
Je te rêve légère comme l’arpège.

Femme tu es la déferlante,
Le fruit pour deux âmes qui embarquent
Vers l’inconnu sur le grand galion de l’amour.

Femme blanche, femme noire,
Femme source,

Ensemble partons à la rencontre des prophéties.


                                   *****************************


Je suis ta main,
Je suis ta bouche,
Je suis ton cœur,
Lorsque ton corps est en moi,
La nuit nous protège
De sa couverture d’étoiles,
Entre nos rêves
S’installe le souffle des désirs,
Les battements de la vie
Coule dans nos âmes.
Tu es ma main,
Tu es ma bouche,
Tu es mon cœur.


                                  


Et pour continuer sur RIMBAUD .... Une proposition de visite ...


La ville de Charleville rend hommage à son poète en lui dédiant deux sites. Le moulin du XVII ème siècle, campé sur un bras de la Meuse, abrite aujourd'hui le musée Rimbaud, et la maison où il a grandi est devenue la maison des Ailleurs.

Le musée Rimbaud

L'architecture imposante ne doit pas pour autant laisser croire que l'on a voulu enfermer là le souvenir du poète. Bien au contraire, le lieu aujourd’hui totalement dévolu à Arthur Rimbaud présente de nombreuses photographies et fac-similé retraçant la vie et l'œuvre poétique de l'artiste. Le visiteur a accès à bon nombre de témoignages et d'objets qui ont notamment accompagné l'enfant de Charleville dans son périple africain : valise, pièces d'étoffe, livres techniques mais aussi éditions originales et souvenirs personnels en sont les meilleurs exemples.
La dimension littéraire et poétique est très présente au travers de nombreuses reproductions de manuscrits qui témoignent de l'intensité créatrice du jeune poète.
Il est possible d’y voir des originaux exceptionnels tels que le sonnet « Voyelles ». Le musée rend également hommage aux artistes du XXe siècle, dont l’œuvre fait référence à Arthur Rimbaud : parmi eux Picasso, Léger, Giacometti, Sonia Delaunay, Cocteau, Max Ernst ou plus contemporain Ernest Pignon-Ernest.


La maison des Ailleurs


La maison où Madame Rimbaud a emménagé en 1869 est aujourd'hui ouverte au public. Pendant six années, jusqu'en 1875, les quatre enfants Rimbaud et leur mère ont logé au premier étage. Cette maison est très significative parce qu'elle correspond exactement à la période de création poétique. Aujourd'hui, la Maison des Ailleurs se doit d'évoquer cette effervescence poétique et les départs incessants vers les villes et contrées qui fascinaient Arthur Rimbaud. Véritable espace de voyage, la Maison des Ailleurs permet au visiteur de suivre son propre parcours dans cet espace ouvert sur l'imaginaire. Dans chaque pièce, une carte géographique est sérigraphiée au sol comme un repère à l'errance et l'on passe ainsi de Stuttgart à Londres, de Charleroi à Bruxelles, d’Aden à Harar... Projections de films et de textes dans l'encadrement multicolore des fenêtres, sonorisation des pièces. Comme disait le poète : « il faut se faire voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens ». Déconcertant, étonnant, cet hommage que Charleville-Mézières rend en permanence à son poète ne peut laisser indifférent. Dans la cour intérieure, une résidence pour écrivains et artistes est aménagée. Ainsi, dans la magie des lieux, se poursuit, face à la Meuse qui inspira au poète « le bateau ivre », l'aventure de l'écriture et de l'imaginaire.
En 2011, l'établissement a été labellisé "Maison des Illustres" par le ministère de la Culture et de la Communication.


Horaires : Le musée Rimbaud et la maison des Ailleurs sont ouverts : de 10h à 12h et de 14h à 18h tous les jours, lundi excepté.
Tarifs : 4 € (tarif réduit 2 €) donnant accès aux deux musées et au musée de l'Ardenne. Entrée gratuite pour les Carolomacériens, les moins de 18 ans, les étudiants et les premiers dimanches de chaque mois.

Plus d'infos : 03 24 32 44 65


1 commentaire:

choupie a dit…

si je peux me permettre un conseil de lecture : Pierre Michon "Rimbaud le fils "
Pierre Michon est un immense écrivain et cette évocation de Rimbaud est magnifique