Une exposition franco-allemande "Jours de
guerre et de paix. Regard franco-allemand sur l'art de 1910 à 1925" est
proposée au Musée des Beaux-Arts de Reims .
Il ne reste que quelques jours pour visiter cette passionnante exposition puisqu'elle se termine
le 25 janvier !
"C’est un regard nouveau et inédit autour de la Première Guerre Mondiale que propose le Musée des Beaux-Arts de Reims, en partenariat avec le musée Von der Heydt de Wuppertal en Allemagne. Un regard croisé franco-allemand sur l’art de 1910 à 1930 à travers plus de 500 oeuvres.
Après avoir été présentée au Musée Von der Heydt de Wuppertal en Allemagne, l’exposition "Jours de Guerre et de Paix / Regard franco-allemand sur l’art de 1910 à 1930" qui propose 500 œuvres d’artistes allemands et français, est présentée au Musée des Beaux-Arts de Reims. Grâce à la confrontation d’œuvres allemandes et françaises, les deux musées partenaires révèlent les similitudes et les divergences culturelles entre les deux pays.
La période choisie inclut l’avant et l’après-guerre, soit de 1910 à 1930. L’étape rémoise mettra à l’honneur des œuvres d’artistes connus, méconnus, officiels ou d’avant-garde, en une dizaine de sections : les origines du drame et l’ombre de la guerre de 1870, la réalité crue dans les tranchées, les coulisses du conflit, la place des femmes et des enfants, la nature meurtrie, les ruines, le patrimoine « mort pour la France », les loisirs, les Années folles et amères.
Parmi les artistes exposés : Max Beckmann, Antoine Bourdelle, Max Slevogt, George Desvallières, Maurice Denis, Otto Dix, Jean-Louis Forain, Oskar Kokoschka.
Peintures, sculptures, œuvres graphiques, documents des collections permanentes des deux musées permettent de confronter certains pans de l’histoire de l’art européenne. La présentation des œuvres se déroule en vis-à-vis, comme une tranchée artistique. Côté français, ce dialogue s’appuiera notamment sur l’exceptionnel fonds du Musée des Beaux-Arts de Reims concernant la guerre : la collection Lemétais constituée d’œuvres de 145 artistes. Une manière de rendre hommage à ces nombreux artistes français qui, bien qu’oubliés, méritent d’être rapprochés des grands noms de l’art européen."
" Je n'ai pas peint des scènes de guerre pour empêcher la guerre . Je les ai peintes pour conjurer la guerre . Tout art est conjuration" .
Otto Dix
Roger de La Fresnaye - Le 14 juillet 1914
Wilhelm Morgner - Autoportrait n°8
Ernest Ludwig Kirchner - Femmes dans la rue
George Desvallières - La parabole des aveugles
Georges-Edouard Darcy - L'étang et le fort de Vaux
Jean-Jules Dufour -Le poteau et à droite Roger Mignon -Camp d'Altengrabow en Allemagne, mon camarade F. Dupé attaché au poteau
Georges Desvallières - La Victoire, la France de 1918
René Demeurisse - L'oubli (esquisse)
Un article dans l'Union :
" Ils ont vécu la même guerre. Mais pas dans le même camp. Certains ont payé un lourd tribut, meurtris dans leur chair. D’autres ont observé de plus loin le conflit. Mais tous, qu’ils aient ou non été épargnés, ont été marqués au plus profond d’eux-mêmes par cette tragédie de l’Histoire. Ces artistes, célèbres ou inconnus, ont laissé de précieux témoignages sur ce que les hommes et les femmes de 14-18 ont éprouvé, traversé, enduré. Leurs œuvres, ô combien émouvantes, parlent de mort, de douleur et d’horreur, mais aussi de paix et de fraternité. D’espoir et de joie retrouvée.
A l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, deux directeurs de musées, installés dans des pays autrefois ennemis, ont décidé de mettre en lumière ces trésors, souvent tombés dans l’oubli. Gehrard Finck, du Von der Heydt-Museum de Wuppertal en Allemagne, et David Liot, du musée des Beaux-Arts de Reims, ont mis en commun leurs fonds de la Première Guerre mondiale, mais aussi de l’avant et de l’après-guerre. Ils ont opté pour des regards croisés, comparant la création française et allemande. « Par leur confrontation en une sorte de tranchée artistique, les œuvres révèlent des similitudes et des divergentes culturelles entre leurs pays d’origine », expliquent-ils. Le premier volet de cette grande exposition a été présenté du 8 avril au 27 juillet à Wuppertal. Le second est à découvrir jusqu’en janvier à Reims.
Le coq et l’aigle
L’exposition
balaie la création artistique de 1910 à 1930. Au travers de peintures,
de sculptures ou d’œuvres graphiques, les artistes se montrent tantôt
neutres, tantôt bellicistes ou pacifistes. Dès les années 10, le
nationalisme semble aussi fort en France qu’en Allemagne. Le coq gaulois
du Français Leonetto Cappiello s’affiche par exemple à côté de
plusieurs représentations de l’aigle allemand.
Près de cinq cents œuvres invitent à découvrir les émotions ressenties des deux côtés du Rhin. Tout commence par les origines du drame et l’ombre de la guerre de 1870, avec le gisant de l’abbé Miroy du sculpteur rémois René de Saint-Marceaux ou les dessins d’enfant de George Desvallières contre les « boches ». Suit la période « avant 1914, entre art de vivre, insouciance et prémonitions », puis « les grands hommes et leurs caricatures ». « Très vite, artistes français et allemands se lancent dans un même combat, celui de haïr le pouvoir adverse », remarque David Liot.
Des Années folles et amères
Une partie aborde la culture romantique des ruines qui contribue parfois à la propagande. « Les
ruines de la Grande Guerre paraissent l’écho naturel et contemporain de
celles, idéalisées, des romantiques français qui avaient été choqués, à
un autre niveau, par les atteintes portées à l’art gothique de leur
pays (…) A la même époque, chez les artistes allemands, les ruines sont
figées dans des paysages parfois majestueux et minéraux, où la présence
humaine n’est que suggérée », écrit le directeur du musée des Beaux-Arts, dans le catalogue de l’exposition.
Si elle aborde « le choc du réel » des combats, avec des œuvres très fortes comme La Guerre. Blessé d’Otto Dix ou La Boue de Charles-Emmanuel Jodelet, l’exposition aborde aussi la paix retrouvée et la reconstruction de Reims. A ne pas rater, la section sur les Années folles et amères. Quand les Français peignent de fastueuses fêtes où chacun cherche à s’étourdir, les artistes allemands expriment davantage le doute et la culpabilité."
8, rue Chanzy - REIMS
Tél : 03.26.35.36.00
Fermé le mardi
LE LIEN VERS L'UNION
INFORMATIONS PRATIQUES
UN ARTICLE DANS LE MONDE
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Il ne reste que quelques jours pour visiter cette passionnante exposition puisqu'elle se termine
le 25 janvier !
"C’est un regard nouveau et inédit autour de la Première Guerre Mondiale que propose le Musée des Beaux-Arts de Reims, en partenariat avec le musée Von der Heydt de Wuppertal en Allemagne. Un regard croisé franco-allemand sur l’art de 1910 à 1930 à travers plus de 500 oeuvres.
Après avoir été présentée au Musée Von der Heydt de Wuppertal en Allemagne, l’exposition "Jours de Guerre et de Paix / Regard franco-allemand sur l’art de 1910 à 1930" qui propose 500 œuvres d’artistes allemands et français, est présentée au Musée des Beaux-Arts de Reims. Grâce à la confrontation d’œuvres allemandes et françaises, les deux musées partenaires révèlent les similitudes et les divergences culturelles entre les deux pays.
La période choisie inclut l’avant et l’après-guerre, soit de 1910 à 1930. L’étape rémoise mettra à l’honneur des œuvres d’artistes connus, méconnus, officiels ou d’avant-garde, en une dizaine de sections : les origines du drame et l’ombre de la guerre de 1870, la réalité crue dans les tranchées, les coulisses du conflit, la place des femmes et des enfants, la nature meurtrie, les ruines, le patrimoine « mort pour la France », les loisirs, les Années folles et amères.
Parmi les artistes exposés : Max Beckmann, Antoine Bourdelle, Max Slevogt, George Desvallières, Maurice Denis, Otto Dix, Jean-Louis Forain, Oskar Kokoschka.
Peintures, sculptures, œuvres graphiques, documents des collections permanentes des deux musées permettent de confronter certains pans de l’histoire de l’art européenne. La présentation des œuvres se déroule en vis-à-vis, comme une tranchée artistique. Côté français, ce dialogue s’appuiera notamment sur l’exceptionnel fonds du Musée des Beaux-Arts de Reims concernant la guerre : la collection Lemétais constituée d’œuvres de 145 artistes. Une manière de rendre hommage à ces nombreux artistes français qui, bien qu’oubliés, méritent d’être rapprochés des grands noms de l’art européen."
" Je n'ai pas peint des scènes de guerre pour empêcher la guerre . Je les ai peintes pour conjurer la guerre . Tout art est conjuration" .
Otto Dix
Roger de La Fresnaye - Le 14 juillet 1914
Wilhelm Morgner - Autoportrait n°8
Ernest Ludwig Kirchner - Femmes dans la rue
George Desvallières - La parabole des aveugles
Georges-Edouard Darcy - L'étang et le fort de Vaux
Jean-Jules Dufour -Le poteau et à droite Roger Mignon -Camp d'Altengrabow en Allemagne, mon camarade F. Dupé attaché au poteau
Georges Desvallières - La Victoire, la France de 1918
René Demeurisse - L'oubli (esquisse)
Un article dans l'Union :
" Ils ont vécu la même guerre. Mais pas dans le même camp. Certains ont payé un lourd tribut, meurtris dans leur chair. D’autres ont observé de plus loin le conflit. Mais tous, qu’ils aient ou non été épargnés, ont été marqués au plus profond d’eux-mêmes par cette tragédie de l’Histoire. Ces artistes, célèbres ou inconnus, ont laissé de précieux témoignages sur ce que les hommes et les femmes de 14-18 ont éprouvé, traversé, enduré. Leurs œuvres, ô combien émouvantes, parlent de mort, de douleur et d’horreur, mais aussi de paix et de fraternité. D’espoir et de joie retrouvée.
A l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, deux directeurs de musées, installés dans des pays autrefois ennemis, ont décidé de mettre en lumière ces trésors, souvent tombés dans l’oubli. Gehrard Finck, du Von der Heydt-Museum de Wuppertal en Allemagne, et David Liot, du musée des Beaux-Arts de Reims, ont mis en commun leurs fonds de la Première Guerre mondiale, mais aussi de l’avant et de l’après-guerre. Ils ont opté pour des regards croisés, comparant la création française et allemande. « Par leur confrontation en une sorte de tranchée artistique, les œuvres révèlent des similitudes et des divergentes culturelles entre leurs pays d’origine », expliquent-ils. Le premier volet de cette grande exposition a été présenté du 8 avril au 27 juillet à Wuppertal. Le second est à découvrir jusqu’en janvier à Reims.
Le coq et l’aigle
L’exposition
balaie la création artistique de 1910 à 1930. Au travers de peintures,
de sculptures ou d’œuvres graphiques, les artistes se montrent tantôt
neutres, tantôt bellicistes ou pacifistes. Dès les années 10, le
nationalisme semble aussi fort en France qu’en Allemagne. Le coq gaulois
du Français Leonetto Cappiello s’affiche par exemple à côté de
plusieurs représentations de l’aigle allemand.Près de cinq cents œuvres invitent à découvrir les émotions ressenties des deux côtés du Rhin. Tout commence par les origines du drame et l’ombre de la guerre de 1870, avec le gisant de l’abbé Miroy du sculpteur rémois René de Saint-Marceaux ou les dessins d’enfant de George Desvallières contre les « boches ». Suit la période « avant 1914, entre art de vivre, insouciance et prémonitions », puis « les grands hommes et leurs caricatures ». « Très vite, artistes français et allemands se lancent dans un même combat, celui de haïr le pouvoir adverse », remarque David Liot.
Des Années folles et amères
Une partie aborde la culture romantique des ruines qui contribue parfois à la propagande. « Les
ruines de la Grande Guerre paraissent l’écho naturel et contemporain de
celles, idéalisées, des romantiques français qui avaient été choqués, à
un autre niveau, par les atteintes portées à l’art gothique de leur
pays (…) A la même époque, chez les artistes allemands, les ruines sont
figées dans des paysages parfois majestueux et minéraux, où la présence
humaine n’est que suggérée », écrit le directeur du musée des Beaux-Arts, dans le catalogue de l’exposition.Si elle aborde « le choc du réel » des combats, avec des œuvres très fortes comme La Guerre. Blessé d’Otto Dix ou La Boue de Charles-Emmanuel Jodelet, l’exposition aborde aussi la paix retrouvée et la reconstruction de Reims. A ne pas rater, la section sur les Années folles et amères. Quand les Français peignent de fastueuses fêtes où chacun cherche à s’étourdir, les artistes allemands expriment davantage le doute et la culpabilité."
8, rue Chanzy - REIMS
Tél : 03.26.35.36.00
Fermé le mardi
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