J'ai découvert PIERRE SILVIN à Bègles.
Je l'ai retrouvé sur facebook ....
Le voici de nouveau exposé au Musée de la Création Franche jusqu'au 24 janvier 2016 .
Le voici de nouveau exposé au Musée de la Création Franche jusqu'au 24 janvier 2016 .
"Les œuvres de Pierre Silvin prennent place dans trois salles de l’étage
du Musée de la Création Franche. Une sélection de petits, moyens et
grands formats, pour lesquels le créateur bordelais a utilisé différents
matériaux tels que la mine de plomb, la gouache et le crayon de couleur
sur papier, jouant avec des effets de superpositions et de
transparences qui produisent d’étonnants reliefs. Animaux, personnages
et végétaux dessinent comme des vitraux déstructurés, à lire d'un regard
horizontal comme vertical. Encore une sélection d'art singulier qui
mérite le détour béglais."
Et pour accompagner mes photos aujourd'hui un texte de Dominique Jeanson :
Pierre Silvin : un
véritable créateur…
On peut, très objectivement,
considérer qu’il y a maintes sortes de pratiques artistiques et par
conséquent l’éventualité d’importantes
différences dans les approches et les objectifs de tous les intervenants
qualifiés d’artistes en ce domaine d’expression de tant et tant de formes d’intentions
plus ou moins personnelles.
Dans la situation que je veux
évoquer ici, je préfère utiliser le terme de créateur pour définir la démarche
de celui dont plusieurs œuvres figurent dans la collection de l’Art Brut à
Lausanne. Si je m’en tenais au terme employé par Jean Dubuffet, illustre
fondateur de ladite collection, je
choisirais le qualificatif « auteur ». Mais je ne veux pas qu’il
puisse y avoir confusion sur la nature de l’activité de Pierre Silvin, lequel,
certes, sait écrire mais n’emploie pas cette capacité dans la réalisation de
ses dessins et peintures. J’aurais
personnellement quelque peine à bien distinguer dessin et peinture dans
les amalgames de diverses matières quant
aux compositions que leur manipulateur donne à voir. Il a bien voulu me révéler
que se trouve dans ses œuvres en couleurs un mélange subtil de crayons de
couleur, encres, pastels, aquarelle, gouache, peinture acrylique, dont les caractéristiques individuelles échappent à toute analyse visuelle.
L’essentiel est simplement de savoir que dans le Musée de la Création Franche à
Bègles où se tient actuellement une exposition de nombreuses de ces œuvres, arrivé
de plein pied en haut de l’escalier, on ressent immédiatement une irrésistible
attirance du regard fasciné par les
puissants éclats de luminosité tonique émanant de chaque pan des murs des trois
salles vouées à cette dynamique présentation. J’ai eu l’occasion d’en parler
avec plusieurs visiteurs qui ont tous témoigné de cette sorte de choc éprouvé à
l’instant de la plongée dans l’univers conçu par cet authentique créateur,
remarquablement mis en valeur, il faut bien aussi le reconnaître, dans l’accrochage réalisé par les personnes du
musée chargées de l’opérer.
On peut voir également
quelques dessins en noir et blanc datant des prémices de ces mises au monde qui
allaient incessamment se succéder pour constituer un ensemble en évolution
permanente quoique s’inscrivant très évidemment dans le même cosmos.
La production graphique de
Pierre Silvin est une démonstration de la
concrétisation de pulsions créatives manifestes en une circonstance
particulière et qui pourront ensuite être exploitées ad vitam aeternam par les
bénéficiaires conscients de la survenance de ce phénomène pouvant s’avérer
unique tout au long d’une vie mais porteur d’innombrables découvertes à venir.
Ce comportement est caractéristique dans la production de Pierre Silvin. On ne saurait manquer de reconnaître sa
marque dans chacune de ses œuvres réalisées au fil du temps. Sur un thème et
des préceptes toujours les mêmes mais en constants changements de traitements
figuratifs. La base créative toujours ouverte à l’invention de la façon d’en exprimer la teneur.
Tout cela pour dire que la
créativité n’est pas une notion à répétition jour après jour comme peut l’être
la capacité d’inventer. La création est l’apparition d’un nouveau-né qui peut,
si l’on lui prête attention, croître et multiplier, voire croître et
progresser, pour s’offrir abondamment au
regard de tout amateur désireux d’en partager l’avènement.
Bravo Pierre
Silvin ! Bien belle illustration
d’un principe à mieux définir. La créativité n’est pas un don mais elle se situe
dans la disponibilité de l’esprit pour la réception d’une manifestation
surgissant à l’improviste de l’inconnu. Elle n’est pas le fruit de calculs
savants ou d’études préliminaires assidues. Il convient seulement d’être en
état d’en recevoir les confidences et de leur faire bon accueil.
Encore merci à vous, Silvin,
pour cette démonstration tout à fait remarquable du savoir se consacrer au
service de ce qui veut être et qui est ainsi omniprésent, dès les premiers pas
de l’humanité, en tant que moteur de ses métamorphoses matérielles de
fonctionnement vital fondées sur la spiritualité de ces rencontres fortuites
avec un ailleurs à rendre perceptible.
Vive la création dans son
état premier, à l’écart de la technologie, laquelle prend, consciemment ou non, appui sur celle-ci pour en tirer profit le
moment venu. L’aventure universelle est, dans son entité, un acte créatif
disséminable à l’infini. Allez, Pierre Silvin, encore, encore !!!
PIERRE SILVIN DANS ARTPULSION
(cliquer sur les liens)
Je tenais à ajouter à cet article un courrier de Michel Thévoz, datant de 1998 et se réjouissant de la présence de Pierre Silvin dans la Collection de l'Art Brut de Lausanne : " Vous savez combien j'apprécie ces dessins en noir et blanc, ils procèdent d'un système de figuration tout à fait original, complexe, à la fois cohérent et surprenant ".
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