"Cette danse macabre débute près du choeur, au-dessus des arcades. Elle couvre les murs sud, ouest et nord.
Elle est composée de 47 figures, certaines aujourd'hui entièrement disparues. Se détachant sur un fond brun-rouge, chaque personnage est encadré par deux colonnes peintes sur le mur. La fresque débutait avec un prédicateur (par les ans effacé), qui récitait un texte inspiré du poème de la danse macabre du cimetière des Saints-Innocents, à Paris. Les huitains en écriture gothique exprimant les propos du prédicateur, du cardinal, du roi, du patriarche, du connétable, de l’archevêque, du chevalier et de l'évêque sont quasi illisibles. Heureusement, ils ont été relevés en 1861. Ce texte est d'ailleurs disponible ici
Les squelettes sont plutôt monotones. Très peu portent des outils ou un linceul; ils ne se différencient les uns des autres que par la position du corps. L'un danse sur un seul pied, l'autre se croise les jambes, un autre encore se tient les jambes écartées, etc. Le crâne de certains semble déformé, voire disproportionné. Il est possible que l'artiste ait voulu doter les squelettes d'un masque afin d'amplifier le sentiment d'horreur."
"La danse macabre visible sur les murs de la nef a été réalisée entre 1483 et 1501. Badigeonnée de chaux au XVIIIème siècle, elle a été retrouvée au milieu du XIXème siècle par Charles de Taillard, l'un des descendants des seigneurs qui possédèrent Kermaria au XVIème siècle [Note : En 1747, la chapelle qui appartenait aux La Feillée, seigneurs de Langarzeau, passe dans les mains de la famille Taillart. Un enfeu, sans inscription, sépulture d'un Taillart, seigneur de Lézobré, se trouve sous la fenêtre du bras sud du transept]. Cette danse s'inspire de la danse macabre peinte à Paris en 1425 sous les arcades du cloître du Charnier des Innocents, dont les reproductions circulèrent dans toute l'Europe.
Les
figures, qui se tiennent par la main, représentent des personnages vivants, de
tous âges et de toutes conditions sociales, séparés par des cadavres décharnés
qui rythment la farandole. La danse commence au sud (côté chapelle
seigneuriale) et se termine sur la face nord. Elle se compose d’une trentaine
de personnages de 1,30 mètres de haut, qui apparaissent selon un ordre social décroissant.
L'acteur,
l'auteur chargé de rédiger les sentences inscrites sous chaque personnage, mène
traditionnellement la sarabande, mais son image a disparu ainsi que celles du
pape et de l'empereur. Sont visibles le cardinal, le roi, le patriarche, le connétable,
l'archevêque, le chevalier et l'évêque (écuyer, l'abbé, le bailli et
l’astrologue, qu'on aurait dû trouver de chaque côté du vitrail, ont également
disparu). La danse reprend avec le bourgeois, le chartreux, le sergent. Viennent
ensuite quatre personnages qui ne sont pas séparés par des squelettes :
le médecin avec sa fiole de médicament et la femme qui s'accroche au bras de
ses deux voisins, le mendiant et l'usurier. L'alternance reprend avec l'amoureux
en pourpoint, le ménestrel avec son biniou, le laboureur avec sa serpe et son
hoyau, et enfin le cordelier (l'image de l'enfant ayant également disparu)."
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