Un des souvenirs de ce mois de septembre 2017, la visite du très charmant village de VILLEFRANCHE-DE-CONFLENT et la découverte d'un nouvel artiste BOB MORSE
"Bob morse, sculpteur, installe ses œuvres dans les rues de Villefranche-de-Conflent pendant les mois de septembre et octobre. Pour ce projet sa source d’inspiration vient de la confluence des deux rivières le Cady et la Têt. Il nous emmène dans le flot de la permanence et de l’éphémère, il nous parle de la dualité des choses, de ce qui nous lie à la terre comme au ciel."
" J’ai eu une enfance bercé de créativité. Mon père, écrivain, ainsi que son père, sculpteur, ont été un soutien pour ma vie artistique."
"Je travaille comme un enfant, de manière naïve quelque part. Tous les enfants sont des artistes moi j’ai simplement continué. Et en même temps on est tellement marqué par les choses que l’on vit enfant… Le voyage… j’ai passé pas mal de temps sur les bateaux… Même petit, dans le communauté hippie dans laquelle je vivais, je passais mes matinées sur un bateau qui s’appelait le peapod, un bateau très fin, vert, avec lequel on était propulsé très loin d’un seul coup de rame. Quand je crée ces longues pirogues je pense souvent à ce bateau. J’ai toujours beaucoup bougé seul et avec mes parents, à mes 15 ans, j’avais probablement déjà déménagé 18 fois ! en Amérique et à travers l’Europe. Je ne suis qu’un grand voyageur de moi-même, c’est sûrement moi dans le bateau."
"BOB MORSE est un artiste Américain installé en France où il continue ses expériences créatives dans de nombreuses formes différentes. Il a beaucoup voyagé, souvent à vélo et toujours avec un carnet de croquis. Le dessin est au cœur de son travail, mais ces dessins souvent se transforme en sculptures. Un dessin d’une mouche minuscule qui traverse le page de son carnet pourrait devenir plus tard 3 mètres de long, grimpant sur le côté d’un immeuble.
Comme avec ses dessins, ses sculptures ne sont
pas limités par une ou deux médiums. Elles contiennent toutes les
possibilités de la pensée tri dimensionnelle, inspiré par une
curiosité passionnée et la liberté d’un enfant.
Son travail est basé sur ce qu’il voit autour de lui
dans sa vie quotidienne, mais il a récemment ajouté un côté plus
socio-politique de son travail à travers le collage, en utilisant des
images que la société fournit afin de changer leur contexte et créer des
relations improbables. Parfois, il permettra d’élargir ses propres
collages et ensuite les coller sur les côtés des bâtiments, couche après
couche. Ces couches sont ensuite usés par les éléments pour créer une
nouvelle œuvre fondée en grande partie sur le hasard.
Bob Morse travaille également avec les jeunes.
Il cultive un partage d’énergie réciproque qui donne souvent des
résultats surprenants. Il était le professeur d’arts visuels à l’École
Internationale Américaine de Luxembourg, a voyagé en Afrique pour
travailler avec les jeunes et travaille occasionnellement dans les
écoles près de chez lui.
Depuis la création d’une mouche en acier de 3 mètres pour l’entrée du Museum d’Histoire Naturelle de Paris, son
travail a pris un aspect plus public. Il crée maintenant des
installations sur mesure dans les rues de villages médiévaux français."
"Le lâcher-prise… ça pourrait être un mot clef pour mon art, ma manière de travailler. Comme écrivait Fernando Pessoa l’Art est une communication aux autres de notre identité profonde avec eux. Cela induit une plus vaste dimension que soi-même. Il y a cette image du paratonnerre aussi, pour parler de l’Art, ce principe de capter ce qui n’est pas captable a priori. Comme de dessiner le visage de gens avant même de les voir pour la première fois… ce qui m’est arrivé.
J’ai commencé les mandalas en créant des bougeoirs, le défi était de créer ces objets avec une seule feuille d’acier, en pliage, pour que le tout crée des jeux d’ombres et de lumière. Puis je me suis amusé à les mettre près des fenêtres, ils se sont expansés en quelques sortes pour devenir des mandalas. Je crois que j’ai compris à ce moment là ce qu’est un mandala, cette expansion de l’énergie à partir du centre, qui est simplement un reflet des dimensions de départ mais simplement magnifiées. Ce qui demande une très haute concentration puisque tout se fait sans calcul, dans le ressenti. Tout ça pour créer un objet de méditation.
De cette manière on peut voir l’art comme un processus de guérison… et plus particulièrement la sculpture. Parce que par moment il y a des choses d’ordre mystique qui se manifestent. Et l’Art est là pour capter et guérir, un peu comme l’Art “primitif”, ou l’Art africain, la peinture aborigène, rupestres."
BOB MORSE réalise aussi des dessins et des collages que je vous invite à découvrir sur
son site :
LE SITE DE BOB MORSE
(cliquer)
Septembre 2017
Pour Marion ....
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