" ELLE N’ÉTAIT QUE SOLEIL "
J'ai eu la chance de croiser son chemin ...
PAULETTE WRIGHT est morte ... il y a un an déjà
"DES MOTS POUR PAULETTE"de Maryam Madjidi
Des mots parce que je n’ai rien d’autre à t’offrir, Paulette. Je n’ai rien d’autre à m’offrir non plus, ni à moi ni aux autres.
Face à l’incompréhension du monde et à son injustice, j’écris et c’est tout ce que je peux faire.
Ta mort est là, inscrite dans le temps et l’espace. Sa violence est à l’image du monde.
Elle a quelque chose d’irréel comme probablement toutes les morts. Les êtres disparus laissent derrière eux une longue traîne d'émotions, de paroles, de souvenirs et ton sillon à toi était si beau et si sensible. Alors comment croire à cette disparition ?
Ta musique a accompagné mon texte un soir d’octobre 2017 à Reims au Cellier.
Ta voix a porté et élevé mes mots.
Nous avions eu très peu de temps pour répéter mais nous n’avions pas besoin de répéter pendant des heures car nous nous sommes tout de suite comprises.
Une chose précieuse et rare a circulé entre nous, a soufflé sur ton clavier et sur les pages de mon roman et cette chose c’est l’émotion. L'émotion partagée. Une sensibilité qui en rencontre une autre et alors elles deviennent sœurs le temps d’un instant. Nous l’avons été le temps d’un instant.
Comment croire à cette disparition ?
Non, je n’y crois pas car les artistes ne meurent pas. Je l’ai toujours cru. Je le sais.
Ta voix est éternelle.
Ta musique chante dans cette chambre où j'écris.
Elle chantera toujours.
Et puis je me mets à penser et dans cet instant précis, il m’est douloureux de penser.
Que disent mes pensées ?
Elles me disent que dans le fond, les vraies douleurs sont muettes et demeurent tapies dans le silence, qu’on croit saisir quelqu’un mais en fait tout nous échappe et que la solitude des êtres est insondable.
Elles me disent aussi que les plus sensibles, les grands cœurs, les âmes fragiles se font manger par la vie car ce sont des êtres qui n’ont pas le cynisme ou la cruauté comme arme pour se défendre mais seulement leur cœur. Alors tu vois ton cœur n’a peut-être pas pu supporter plus longtemps le poids du monde. Ce poids qui nous écrase parfois. Ton cœur n’avait pas cette carapace d'indifférence ou de méchanceté propre à le défendre. Il était offert ainsi, nu, pur, prêt à tout prendre et à tout rendre par la musique.
Alors je prends ta voix, tes paroles et ta musique et je les dépose en moi.
Qu’elles me deviennent une force belle comme tu l'étais et indestructible sur le chemin de mon existence.
Et d'autres témoignages encore ....
À notre amie Paulette,
ta famille du Radio live qui t’aime tellement,
de Sarajevo à Gaza, en passant par Beyrouth, Tel Aviv et Marseille.
Tu nous as accompagnés avec tant d’élégance, de délicatesse et d’humanité.
Tu as chanté « Happy together » et on l’a tellement été.
La belle écoute du monde, c’était toi.
Tu vis en nous.
Aurélie Charon, Caroline Gillet, Gala Vanson, Amra Plasto, Ines Tanovic Sijercic, Amir Hassan, Sophia Hocini, Heddy Salem, Asmine Abdou Ali, Gal Hurvitz, Elodie Francart, Giorgio Tarraf, Amélie Bonnin.
Paulette tu avais une si belle écoute du monde et des autres, je me demande ce que nous, n’avons pas entendu. Alors qu’on adorait t’écouter chanter. Fin mai, les derniers mots que tu as partagés sur ta page Facebook sont ceux d’une émission de radio que je venais d’enregistrer. Ça m’a bouleversée de voir ça. Ça disait « les jours nous offrent tellement de versions de nous-mêmes. C’est un bon point, on peut s’appuyer sur celle ou celui qu’on sera demain. On peut se faire confiance en se disant qu’une version de soi-même aura moins peur un autre jour qu’aujourd’hui. On peut donc remettre à demain tranquillement, ne pas avoir peur d’avoir peur. On peut s’adresser à soi-même, tel qu’on sera un autre jour, ou même dans plusieurs années. (…) Camus : « Au milieu de l'hiver, j'ai découvert en moi un invincible été. » Il y a tellement de versions de nous-mêmes qui vont exister, tellement d’étés qu’on n’a pas vus venir, de contraires de ce qu’on se serait sentis capables la veille, que la succession des jours, c’est plutôt rassurant ». Je ne sais pas pourquoi tu n’as plus cru en la succession des jours, mais tu as aimé ces mots et ils sont pour toi. Dans nos vies tu semblais être cet invincible été. Cet être lumineux, délicat. Ta présence était naturelle, si naturelle que je la pensais éternelle. Mais les êtres fous de beauté sont fragiles peut-être. On t’aime tellement.
Aurélie Charon, Paris
Nous avons eu la chance de te voir traverser nos vies comme un fleuve de roses. Maintenant que tu as rejoint les étoiles, nous vivrons de ta lumière et de ta voix qui restera dans nos cœurs. Nous t'aimons.
Amir Hassan, Gaza
Oh Paulette tu étais tellement généreuse, tellement sage et talentueuse. Je te vois à côté de moi en ce moment. Je ne me souviens pas de quoi on a parlé cette après-midi à Marseille ou la nuit qu'on a passé en discutant sur le canapé. C'était un peu de tout et rien, mais je me souviens que je t'ai ouvert mon âme sans aucune réserve. Je sentais une chaleur au cœur en regardent ton sourire subtil et sensible. Il y avait une bonté qui rayonnait de toi au point que c'était impossible d'être jaloux de ton talent et de ta beauté exquise. Tu étais une perle que j'ai rencontrée et l'idée de ne pouvoir jamais entendre ta voix me perce le cœur. Je ne sais pas ce que ce monde t'as fait mais je sais que c'est horrible. Tu avais le cœur trop grand et trop généreux pour pouvoir comprendre la méchanceté et le malheur. Toi qui est faite pour rendre les gens heureux. Tu as réussi avec moi. Maintenant j'espère qu'il y a un ange là-haut pour t'accueillir et t'aider à trouver la paix que ce monde n'a peut-être pas su te donner. On va penser à toi. Tu as laissé une trace inoubliable avec ta musique et ton sourire.
Amra Plasto, Sarajevo
Merci pour ton amour. Merci pour ta musique. Merci pour ta générosité Paulette.
Merci pour ton sourire qui pourrait éclairer toute la Suède un soir de décembre, merci pour ton infinie générosité, merci pour ce que tu nous as donné, merci pour ce weekend à Marseille souvenir précieux qui restera pour nous tous d'une douceur infinie.
C'est toi la beauté céleste.
Nous t'aimons, infiniment.
Sophia Hocini, Paris
Shocked and heartbroken...our beautiful Paulette. Such a tender, gentle, beautiful soul.
Ines Tanovic Sijercic, Sarajevo
J’ai regardé 100 fois ses photos aujourd'hui, qui me rappellent comme elle est belle et comment elle m'avait touchée droit dans le cœur lors de notre rencontre, comment je l'avais immédiatement associée à ces femmes qui inspirent par leur univers, leur force et leur fragilité. Puis je pense à vous qui lui étaient proches, et je vous envoie de l'amour en vrac, en grand, des pensées, de tendresse, d'émotions. Je vous serre depuis Bruxelles. Fort, fort, fort.
Elodie Francart, Bruxelles
Les souvenirs que j'ai de toi, naturellement sont liés à la musique. Et c'est aussi la raison pour laquelle on s'est rencontrées, les Radio live, où tu jouais et chantais, quand je dessinais et écrivais les paroles derrière toi sur l'écran. « How brave you are… ». Je me souviens de la fois où l'on s'est rencontrées par hasard au concert de This is the Kit, tu disais que tu pouvais venir à Paris quand tu avais envie puisque ta sœur habitait là. Je réécoute Nick Drake, tu m'en avais parlé comme une de tes influences. Une fois encore, j'écoute ton disque et ta belle voix, en essayant de comprendre cette énigme que tu emportes avec toi. Je cherche Imungana, une des chansons que j'avais beaucoup écoutées sur ton Soundcloud. Elle n'y était plus, tu m'avais dit que tu la remettrais plus tard. C'est un morceau qui me donnait des frissons. J'aurais bien aimé avoir d'autres occasions d'entendre ta voix et de te parler.
Gala Vanson, Paris
RUINS OF BLACK
YOUR LIFE
UNE VIDÉO
(cliquer)
À notre amie Paulette,
ta famille du Radio live qui t’aime tellement,
de Sarajevo à Gaza, en passant par Beyrouth, Tel Aviv et Marseille.
Tu nous as accompagnés avec tant d’élégance, de délicatesse et d’humanité.
Tu as chanté « Happy together » et on l’a tellement été.
La belle écoute du monde, c’était toi.
Tu vis en nous.
Aurélie Charon, Caroline Gillet, Gala Vanson, Amra Plasto, Ines Tanovic Sijercic, Amir Hassan, Sophia Hocini, Heddy Salem, Asmine Abdou Ali, Gal Hurvitz, Elodie Francart, Giorgio Tarraf, Amélie Bonnin.
Paulette tu avais une si belle écoute du monde et des autres, je me demande ce que nous, n’avons pas entendu. Alors qu’on adorait t’écouter chanter. Fin mai, les derniers mots que tu as partagés sur ta page Facebook sont ceux d’une émission de radio que je venais d’enregistrer. Ça m’a bouleversée de voir ça. Ça disait « les jours nous offrent tellement de versions de nous-mêmes. C’est un bon point, on peut s’appuyer sur celle ou celui qu’on sera demain. On peut se faire confiance en se disant qu’une version de soi-même aura moins peur un autre jour qu’aujourd’hui. On peut donc remettre à demain tranquillement, ne pas avoir peur d’avoir peur. On peut s’adresser à soi-même, tel qu’on sera un autre jour, ou même dans plusieurs années. (…) Camus : « Au milieu de l'hiver, j'ai découvert en moi un invincible été. » Il y a tellement de versions de nous-mêmes qui vont exister, tellement d’étés qu’on n’a pas vus venir, de contraires de ce qu’on se serait sentis capables la veille, que la succession des jours, c’est plutôt rassurant ». Je ne sais pas pourquoi tu n’as plus cru en la succession des jours, mais tu as aimé ces mots et ils sont pour toi. Dans nos vies tu semblais être cet invincible été. Cet être lumineux, délicat. Ta présence était naturelle, si naturelle que je la pensais éternelle. Mais les êtres fous de beauté sont fragiles peut-être. On t’aime tellement.
Aurélie Charon, Paris
Nous avons eu la chance de te voir traverser nos vies comme un fleuve de roses. Maintenant que tu as rejoint les étoiles, nous vivrons de ta lumière et de ta voix qui restera dans nos cœurs. Nous t'aimons.
Amir Hassan, Gaza
Oh Paulette tu étais tellement généreuse, tellement sage et talentueuse. Je te vois à côté de moi en ce moment. Je ne me souviens pas de quoi on a parlé cette après-midi à Marseille ou la nuit qu'on a passé en discutant sur le canapé. C'était un peu de tout et rien, mais je me souviens que je t'ai ouvert mon âme sans aucune réserve. Je sentais une chaleur au cœur en regardent ton sourire subtil et sensible. Il y avait une bonté qui rayonnait de toi au point que c'était impossible d'être jaloux de ton talent et de ta beauté exquise. Tu étais une perle que j'ai rencontrée et l'idée de ne pouvoir jamais entendre ta voix me perce le cœur. Je ne sais pas ce que ce monde t'as fait mais je sais que c'est horrible. Tu avais le cœur trop grand et trop généreux pour pouvoir comprendre la méchanceté et le malheur. Toi qui est faite pour rendre les gens heureux. Tu as réussi avec moi. Maintenant j'espère qu'il y a un ange là-haut pour t'accueillir et t'aider à trouver la paix que ce monde n'a peut-être pas su te donner. On va penser à toi. Tu as laissé une trace inoubliable avec ta musique et ton sourire.
Amra Plasto, Sarajevo
Merci pour ton amour. Merci pour ta musique. Merci pour ta générosité Paulette.
Merci pour ton sourire qui pourrait éclairer toute la Suède un soir de décembre, merci pour ton infinie générosité, merci pour ce que tu nous as donné, merci pour ce weekend à Marseille souvenir précieux qui restera pour nous tous d'une douceur infinie.
C'est toi la beauté céleste.
Nous t'aimons, infiniment.
Sophia Hocini, Paris
Shocked and heartbroken...our beautiful Paulette. Such a tender, gentle, beautiful soul.
Ines Tanovic Sijercic, Sarajevo
J’ai regardé 100 fois ses photos aujourd'hui, qui me rappellent comme elle est belle et comment elle m'avait touchée droit dans le cœur lors de notre rencontre, comment je l'avais immédiatement associée à ces femmes qui inspirent par leur univers, leur force et leur fragilité. Puis je pense à vous qui lui étaient proches, et je vous envoie de l'amour en vrac, en grand, des pensées, de tendresse, d'émotions. Je vous serre depuis Bruxelles. Fort, fort, fort.
Elodie Francart, Bruxelles
Les souvenirs que j'ai de toi, naturellement sont liés à la musique. Et c'est aussi la raison pour laquelle on s'est rencontrées, les Radio live, où tu jouais et chantais, quand je dessinais et écrivais les paroles derrière toi sur l'écran. « How brave you are… ». Je me souviens de la fois où l'on s'est rencontrées par hasard au concert de This is the Kit, tu disais que tu pouvais venir à Paris quand tu avais envie puisque ta sœur habitait là. Je réécoute Nick Drake, tu m'en avais parlé comme une de tes influences. Une fois encore, j'écoute ton disque et ta belle voix, en essayant de comprendre cette énigme que tu emportes avec toi. Je cherche Imungana, une des chansons que j'avais beaucoup écoutées sur ton Soundcloud. Elle n'y était plus, tu m'avais dit que tu la remettrais plus tard. C'est un morceau qui me donnait des frissons. J'aurais bien aimé avoir d'autres occasions d'entendre ta voix et de te parler.
Gala Vanson, Paris
RUINS OF BLACK
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