Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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lundi 9 décembre 2019

LA PORTE D'ISHTAR




 Tout a commencé par un lien ARTIPS envoyé par Isabelle ...

 1928, Berlin. Des employés de musée s’activent au milieu de gigantesques tables. Ces dernières supportent des milliers de petits blocs d’argile. Voilà un puzzle effroyablement compliqué !
Tous ces morceaux proviennent de la célèbre cité antique de Babylone, en actuel Irak.

 Vers 1900, l’archéologue allemand Koldewey tombe par hasard sur des bouts de brique couverts d’une glaçure bleue… Quinze ans de fouilles plus tard, ces fragments bleus se comptent par dizaines de milliers.

 Entre-temps, les archéologues ont compris à quoi ils avaient affaire : une gigantesque porte de 30 mètres de haut.
Datant du VIIe siècle avant notre ère, elle était faite pour en mettre plein la vue et décourager d’éventuels ennemis. D’où le décor d’animaux gardiens, comme les lions ou les mushussus, des sortes de dragons.

 Grâce à un accord entre l’Allemagne, qui finance les fouilles, et le Moyen-Orient, une grosse partie des vestiges est expédiée à Berlin. Il faut compter 900 caisses, tout de même ! Puis Andrae, l’assistant de Koldewey, lance une idée complètement folle : reconstituer la porte…

 Le défi est considérable. Chacune des anciennes briques a été retrouvée cassée en plusieurs petits fragments. Un véritable casse-tête !
On les trie par couleurs, en isolant celles qui portent un morceau d’animal. Pour chaque bout de patte ou de museau, il y a des centaines de possibilités d’assemblage.

Mais à force de s’arracher les cheveux, Andrae et ses assistants parviennent à reconstituer des pans entiers. Et pour combler les trous, on triche un peu en recréant les briques manquantes.
Deux ans plus tard, la reconstitution de la façade est inaugurée. De quoi donner une petite idée de l’admiration qu’elle provoquait déjà, il y a plus de 2 500 ans…














 
POUR EN SAVOIR PLUS .....

Ce sont les archéologues allemands qui, à la fin du XIXe siècle ont redécouvert la Babylone antique.
La Syrie avait été un champ de fouilles important pour les Français et les Britanniques. Les découvertes étaient visibles à Londres et à Paris.
Avec Babylone, les Allemands avaient une bonne opportunité, car elle n’avait pas encore été mise au jour.
Il y avait eu quelques recherches du côté anglais, mais aucune véritable campagne de fouilles archéologiques.
C’est pour cette raison que les Allemands ont choisi Babylone. Les fouilles ont commencé en 1897.
Ce qui fut révolutionnaire pour l’époque, c’est que la direction fut confiée à un grand architecte, ce qui n’était pas la tradition. En cette fin de XIXe siècle, la science de l’archéologie du Proche-Orient n’existe pratiquement pas. Elle n’est enseignée nulle part.

Robert Koldewey (voir ci-contre) avait déjà une grande expérience des fouilles – en Anatolie – Il était l’un des plus qualifié pour cette tâche.
Il voulait, à travers les fouilles, reconstituer l’architecture des cités disparues.
Il développe une méthode personnelle. C’était un observateur très précis, méticuleux. Il effectue ainsi un inventaire à la pierre près, mesurant chaque brique et la dessinant afin d’obtenir un résultat d’ensemble à partir des résultats partiels.
Avant lui, personne n’avait procédé de la sorte, avec autant de précision.

Pour effectuer cette tâche colossale, Koldewey s’adjoindra un assistant dès 1898. Architecte de formation, lui aussi, Walter Andrae possède un atout majeur, il maîtrise le dessin et l’aquarelle.

 



 En 1899, Robert Koldewey eut son attention attirée par des fragments de briques vernies bleues. Il déplaça les fouilles vers la zone où ces briques apparaissaient en plus grand nombre.
Cependant, au lieu de découvrir un bâtiment complet, les ouvriers du chantier de fouilles ont d’abord trouvé des milliers de fragments de ces briques glacées.
Les fondations de l’édifice permirent d’identifier ce qui devait être l’une des portes d’entrée de la ville.
Des inscriptions, découvertes plus tard, confirmèrent cette hypothèse. Les archéologues avaient mis au jour les vestiges de la Porte Ishtar de Nabuchodonosor II.
Après des négociations avec l’Empire ottoman, les premiers fragments de briques moulées et émaillées furent expédiés à Berlin en 1903.
En 1927, conformément aux règles de partage, c’est-à-dire à la répartition des antiquités découvertes, avec la direction irakienne d’antiquités, plus de 500 caisses de fragments de briques prirent le chemin de la capitale allemande.
C’est à force de patience et d’efforts minutieux que ce puzzle grandeur nature fut réalisé, tout en remplaçant les briques manquantes par de nouvelles.


 La porte d’Ishtar était une des huit portes de la cité de Babylone. Elle était consacrée à la déesse Ishtar, déesse de l’amour et de la guerre, de la vie et de la mort.
La porte est décorée de dragons, animaux sacrés du dieu de la cité Marduk et de taureaux, animaux fétiches du dieu Adad, divinité de la foudre et de l’orage.






 LE LIEN

DANS LE FILM D'OLIVER STONE

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