"Elle arriva très en avance et s'assit prés de la vitrine pour voir sa fille traverser la rue et se diriger de son pas de guerrière vers le restaurant où elles avaient rendez-vous sans que celle-ci pût se douter qu'elle était observée.C'était quelque chose que Vera Candida avait toujours aimé faire. Quand Monica était encore toute petite, qu'elle était seule avec elle et n'avait pas encore décidé de vivre avec Itxaga, elle la laissait trottiner sur la plage et aimait à se persuader qu'elle ne connaissait pas cette enfant et qu'elle la voyait pour la première fois, elle tentait de deviner si elle aurait été tout autant subjuguée par la beauté de cette fillette si celle-ci n'avait pas été sa fillette. C'est très difficile, pensait Vera Candida, d'oublier que votre enfant est un organe siamois de l'un des vôtres, c'est très difficile de ne pas le considérer tout le temps comme un membre supplémentaire et parfait de votre propre corps".
samedi 29 mai 2010
CE QUE JE SAIS DE VERA CANDIDA DE VERONIQUE OVALDE
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire