LU ET AIME DANS " UNE ANNEE A LA CAMPAGNE" DE SUE HUBBELL ...
« Mes abeilles couvrent deux mille cinq cent kilomètres carrés de terres dont je ne suis pas propriétaire, à la recherche de leur pitance, butinant de fleur en fleur pour lesquelles je ne paye aucune location, volant le nectar, mais en retour pollinisant les plantes. C’est une forme d’agriculture anarchique et paisible, et de gagner ainsi sa vie exerce sur moi un tel attrait par son côté sauvage, erratique, maraudeur qu’il me rend inapte à toute autre méthode, sauf peut être le cambriolage des banques.
Il est un autre attrait, plus fort encore pour moi, ces périodes de l’année consacrées au travail dix ou douze heures par jour avec les abeilles qui ne sont, tout compte fait, que des insectes. Mais quand je passe mes journées en relations étroites avec des créatures dont la structure est si différente de celle des humains et qui vivent leur vie de façon si différente, je me fais l’effet d’un visiteur dans un monde étrange mais d’une ineffable séduction.
En ville, on m’appelle la Dame aux Abeilles. Dans quel autre domaine pourrais- je acquérir un titre semblable ? »
Pour Hélène bien sûr ...
1 commentaire:
« C’est une forme d’agriculture anarchique et paisible »
- Très original de faire de ces abeilles un exemple de société anarchiste et paisible, plutôt que celui d’une monarchie hiérarchisée qui rappelle les cauchemars du _Meilleur des mondes_ de Huxley.
Ça me rappelle la chanson de Colette Magny, faite je crois de citations piochées un peu partout :
« Lorsque l'humanité sera enfin sage, Nous passerons de la compétition, Dans l'individualisme à l'individualité, Dans la coopération. »
Nul doute que j’en fasse mon miel pour un prochain post-citation-du-jour.
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