" Ce roman se déroule dans une petite ville française, divisée entre une
cité et un quartier pavillonnaire cossu et somnolent. Mado y habite
seule un pavillon. Elle n'a jamais eu d'autre amie qu'Albanala, une
étrangère, cartomancienne à ses heures. Un jour, celle-ci lui présente
sa nièce, Julide, une fillette alors âgée d'une dizaine d'années, et au
fil du temps une profonde tendresse naît entre Mado et l'enfant. Le père
de Julide est né dans un pays étranger, et sa mère est issue d'une
campagne française. Dans un lieu comme dans l'autre, les mariages sont
le fruit de la raison et non des sentiments : ainsi l'adolescente
est-elle fiancée dès l'âge de seize ans à un cousin, sort auquel elle se
plie. Mais Mado la voit se résigner avec tristesse et impuissance, avec
le sentiment que s'éteint la flamme qui habitait la jeune fille. Un
jour, Albanala retourne dans son pays natal sans un mot d'explication,
mais avant cela elle fait jurer à sa nièce de veiller sur Mado. Arrive
en ville un homme que l'on surnomme l'Indien. Dès l'instant où Mado
l'aperçoit, elle en tombe éperdument amoureuse. Mais pourquoi le fuit-elle lorsqu'il cherche à l'approcher ? Et pourquoi Julide s'efforce-t-elle d'empêcher à tout prix une rencontre ? Tous les thèmes chers à Dominique Mainard sont présents dans ce roman, l'exil, le monde imaginaire, les secrets et les mensonges, et enfin, les rencontres improbables qui seules nous permettent d'échapper à nous-mêmes."
" ... Elle est comme un verre qui se vide, tu comprends ? Par une brèche minuscule, une toute petite fêlure, et si tu ne prends pas soin de la remplir elle disparaîtra tout à fait ."
" Elle aime regarder ses cheveux ruisseler entre ses doigts, d'une longueur interminable et d'une rousseur de renard. Ils semblent doués d'une vie propre, ils semblent jaillir de son crâne et dévaler son dos jusqu'à sa taille . Son père l'appelait sa chevelure d'oranges et jamais il ne l'obligeait à l'attacher, il ne se lassait pas de la regarder danser dans son dos . Elle en a hérité de sa mère partie trois ans après sa naissance. Elle la contemple en la brossant jusquà la faire crépiter, puis à regret pose la brosse, tresse ses cheveux en deux longues nattes qu'elle enroule autour de son crâne et fixe à l’aide d’épingles argentées . Pendant quelques minutes ces tresses pèsent sur son crâne, tièdes et souples et vivantes. En attendant de s'habituer à leur poids, à la tension exercée sur son front et ses tempes, elle demeure immobile devant la glace, le regard plongé dans les yeux pâles qui la dévisagent sans s'émouvoir ."
" Ce serait une erreur de croire que les morts restent immobiles sous la terre; ce serait une erreur de croire qu'une fois les tombes refermées, leurs cercueils ne s'éloignent pas comme des bateaux" .
"Un jour, il l'entend rire toute seule, un curieux rire triste et fatigué mais ce rire lui fait plus mal que tout le reste: c'est un rire plus inconsolable que des pleurs" .
"...cette peau était froissée, fripée comme un papier de soie que l'on roule en boule entre ses mains, et on a beau le déplier et le lisser à maintes reprises du plat de la paume, jamais les meurtrissures du papier ne s'effaceront" .
"JE VOUDRAIS TANT QUE TU TE SOUVIENNES " DE DOMINIQUE MAINARD
l'aperçoit, elle en tombe éperdument amoureuse. Mais pourquoi le fuit-elle lorsqu'il cherche à l'approcher ? Et pourquoi Julide s'efforce-t-elle d'empêcher à tout prix une rencontre ? Tous les thèmes chers à Dominique Mainard sont présents dans ce roman, l'exil, le monde imaginaire, les secrets et les mensonges, et enfin, les rencontres improbables qui seules nous permettent d'échapper à nous-mêmes."
" ... Elle est comme un verre qui se vide, tu comprends ? Par une brèche minuscule, une toute petite fêlure, et si tu ne prends pas soin de la remplir elle disparaîtra tout à fait ."
" Elle aime regarder ses cheveux ruisseler entre ses doigts, d'une longueur interminable et d'une rousseur de renard. Ils semblent doués d'une vie propre, ils semblent jaillir de son crâne et dévaler son dos jusqu'à sa taille . Son père l'appelait sa chevelure d'oranges et jamais il ne l'obligeait à l'attacher, il ne se lassait pas de la regarder danser dans son dos . Elle en a hérité de sa mère partie trois ans après sa naissance. Elle la contemple en la brossant jusquà la faire crépiter, puis à regret pose la brosse, tresse ses cheveux en deux longues nattes qu'elle enroule autour de son crâne et fixe à l’aide d’épingles argentées . Pendant quelques minutes ces tresses pèsent sur son crâne, tièdes et souples et vivantes. En attendant de s'habituer à leur poids, à la tension exercée sur son front et ses tempes, elle demeure immobile devant la glace, le regard plongé dans les yeux pâles qui la dévisagent sans s'émouvoir ."
" Ce serait une erreur de croire que les morts restent immobiles sous la terre; ce serait une erreur de croire qu'une fois les tombes refermées, leurs cercueils ne s'éloignent pas comme des bateaux" .
"Un jour, il l'entend rire toute seule, un curieux rire triste et fatigué mais ce rire lui fait plus mal que tout le reste: c'est un rire plus inconsolable que des pleurs" .
"...cette peau était froissée, fripée comme un papier de soie que l'on roule en boule entre ses mains, et on a beau le déplier et le lisser à maintes reprises du plat de la paume, jamais les meurtrissures du papier ne s'effaceront" .
"JE VOUDRAIS TANT QUE TU TE SOUVIENNES " DE DOMINIQUE MAINARD
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