Coup de coeur pour une galerie ...
Coup de cœur pour un artiste GEORGES NADRA ...
C'est à Evian jusqu'au 29 mars !
A découvrir sans hésitation ...
"Située au centre-ville d'Evian, dans un monument historique du XIVe siècle, la Galerie 29 est un espace d'art contemporain qui organise des expositions temporaires, actions pédagogiques et excursions culturelles. Tout au long de l'année, par la mise en présence d'expressions diverses, elle apporte un éclairage sur la création artistique actuelle."
"Georges Nadra est artiste-plasticien et enseignant. "Par un besoin à la fois viscéral et philosophique de constante mise en danger de soi qui fait partie intégrante et nécessaire de sa démarche, c’est au désordre qu’il donne l’avantage, privilégiant l’hybride, le mélange des techniques, l’assemblage des matières et l’incorporation de déchets divers. Le pinceau ou le crayon à la main, il laisse libre cours à ses pulsions sans les canaliser dans des formes préexistantes. Il joue avec le hasard et ses accidents, les convoque, les provoque même, flirtant sans cesse avec le risque de ruiner et de détruire ce qu’il vient de faire."
Françoise Jaunin, critique d'art, Genève
Coup de cœur pour un artiste GEORGES NADRA ...
C'est à Evian jusqu'au 29 mars !
A découvrir sans hésitation ...
"Située au centre-ville d'Evian, dans un monument historique du XIVe siècle, la Galerie 29 est un espace d'art contemporain qui organise des expositions temporaires, actions pédagogiques et excursions culturelles. Tout au long de l'année, par la mise en présence d'expressions diverses, elle apporte un éclairage sur la création artistique actuelle."
"Georges Nadra est artiste-plasticien et enseignant. "Par un besoin à la fois viscéral et philosophique de constante mise en danger de soi qui fait partie intégrante et nécessaire de sa démarche, c’est au désordre qu’il donne l’avantage, privilégiant l’hybride, le mélange des techniques, l’assemblage des matières et l’incorporation de déchets divers. Le pinceau ou le crayon à la main, il laisse libre cours à ses pulsions sans les canaliser dans des formes préexistantes. Il joue avec le hasard et ses accidents, les convoque, les provoque même, flirtant sans cesse avec le risque de ruiner et de détruire ce qu’il vient de faire."
Françoise Jaunin, critique d'art, Genève
LA GENÈSE DE L’HUMAIN À L’INFINI
par Harry Kampianne - Journaliste et critique d'art
Tout
part de l’homme. De l’essence même du portrait dans lequel Georges
Nadra extrait la matière de ses œuvres, dont le support est généralement
du lin utilisé parfois à "vide" mais vu comme un "plein" dans ses
compositions. Il y a surtout le peintre calquant sa propre mémoire à une
lumière intérieure qu’il fait sienne. Il franchit les frontières,
provoque une réelle attention de ce que devrait être la peinture : un
autre regard. Entendre l’artiste, c’est aussi écouter son œuvre.
En
1983-84, il a peint la lumière de l’homme en difficulté dans un hôpital
psychiatrique dans une ville en guerre. Il en est sorti une série de
tableaux qu’il a nommé La Raison. Plus tard au gré de ses résidences
entre l’Angleterre, l’Italie, le Canada et la Suisse, il y a joint une «
architecture infinie du portrait », sorte de voyage atemporel dans
lequel respire une flamme intérieure, sans doute celle d’un visage,
d’une émotion, d’une étreinte bordé par l’écran psychique de ses "story
board" esquissés dans les replis de sa mémoire. Depuis 1986, Paris est
devenue son lieu principal de vie et de création où se mélange le
contraste des influences et des mémoires. Un filtre, en quelque sorte,
laissant passer une archéologie en demi-teinte de ce que l’on appelle
plus communément la condition humaine. Une toile complexe, fragile,
retorse, angoissée, donnant de la consistance à cette âme si instable
qui transpire en chacun de nous. Sans aller jusqu’au rituel, la peinture
de Georges Nadra semble vouer un pacte à la fois inviolable et ouvert
aux aléas intrinsèques du portrait. Mieux encore ! Il se consacre à
l’humain en relation avec l’espace. C’est autrement plus clairvoyant. Il
passe au travers du mur qui nous habille. C’est un peu une bataille
sans en être une. Il est en faction sans être une sentinelle. Il est à
l’affût sans être un chasseur. Bien sûr ! Il aurait pu essayer d’autres
genres. Pourquoi pas la guerre qu’il a connu au cœur d’un Beyrouth à feu
et à sang ? « Je ne fais pas partie de ces artistes qui interprètent la
guerre, affirme t-il, je considère que c’est un phénomène universel que
l’on peut vivre sur place et à distance. » Pourquoi pas un paysage ? «
Oui, le paysage de l’âme après avoir pénétré le portrait. J’ai toujours
considéré que les yeux sont l’attraction pure de l’humain. En vérité, la
question qui se pose, c’est "qu’est-ce qu’il y a derrière le mur ?"
Mon travail est totalement lié à la transparence. »
En
effet, les tableaux de Nadra sont de longues autoroutes sillonnant les
régions les plus reculées de la mémoire ; une mémoire collective dans
laquelle s’entasse les archives d’un gigantesque road-movie. Ils peuvent
être vus comme des captations de vie humaine, des icônes flottant sur
des retables aux accents minimalistes, des bribes de gestes échappant à
toute discipline. Ils peuvent être figés dans la matière : agglomérat de
pigments, de grillages, de métaux, de bois, de fusain et de papier. Ils
peuvent surgir en cours de réalisation et rappeler l’importance du
cadrage dans lequel ils évoluent. Ce sont autant de particules de vies
flottant dans un liquide amniotique, alors que son mur de briques rendu
transparent finit par nous rendre l’infini, disons plus abordable.
Il
lui est arrivé de s’intéresser au reflet par le biais du plexiglas, de
mettre en opposition, comme le vide et le plein, le concave et le
convexe comme dans Ombres insaisissables II, installation composée de
vingt-huit pièces. « J’avais envie, dit-il, de ramener la peinture à
l’idée de photo sans passer par le processus de la photo. » Ajoutons
pour le coup son envie récurrente de perspective, d’harmonie qui selon
lui « est faite de contradictions », d’allers-retours entre
l’achevé/l’inachevé, l’horizontalité/la verticalité, l’apparition/la
disparition, à vrai dire composée d’extrêmes en équilibre…Remarquons-là
le numéro de funambulisme auquel se prête l’artiste. Il stratifie
l’espace, le fait danser sur le fil instable de la mémoire, lui donne
même un air à la fois ténébreux et délétère. Il faut croire que chez lui
l’instabilité est humaine et attendrissante, elle semblerait être même
vecteur de force avant d’être source d’inspiration. Il le sait d’autant
plus que « la peinture est une cicatrice » qui ne referme jamais.
(détails de deux tableaux)
Le programme des sorties culturelles Escap'arts est arrivé !
N'hésitez pas à le consulter sur le site de la Galerie !
Des sorties culturelles à Lyon, Genève, Lausanne etc ....
(cliquer sur les liens)
Jusqu'au 29 mars 2014 !
GALERIE 29
29 rue Nationale 74500 EVIAN
Tél : 04 50 75 29 61
Entrée libre du mardi au samedi, de 14h30 à 18h et sur rendez-vous.
29 rue Nationale 74500 EVIAN
Tél : 04 50 75 29 61
Entrée libre du mardi au samedi, de 14h30 à 18h et sur rendez-vous.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire