Voilà ce que j’espérais depuis longtemps est arrivé !
J'ai rencontré JABER à la HALLE SAINT PIERRE !
Un JABER truculent, charmant, généreux, bavard, un JABER sans aucun doute plus complexe que
le laisse croire son apparente joie de vivre .
Un JABER facétieux et humaniste, un JABER un peu médium aussi !
Cette rencontre a eu lieu quelques jours avant l'exposition rémoise à l'Hôtel Ponsardin et la présentation de l'incroyable collection d'Alexandre Donnat ...
" Jaber EL MAJOUB est né en 1938 dans une famille de bergers de M'Saken (banlieue de Sousse) en Tunisie. A l'âge de 6 ans il a perdu sa mère et a été pratiquement élevé par sa sœur. Il n'a pas pu fréquenter l'école car il devait garder les animaux pour nourrir sa famille. Il n'a donc jamais pu apprendre à lire et écrire.
En 1958 il prend la direction de Marseille et y travaille comme boulanger avant de monter à Paris deux ans plus tard. Les petits enfants du boulanger de la rue des Blanc-Manteaux se souviennent encore de lui, car le grand-père a soigneusement conservé quelques pièces de Jaber. En effet dès qu'il avait une pause, il dessinait par terre au charbon de bois et faisait cuire la pâte à pain en forme d'oiseau, de poisson ou de fleur.
L'après-midi, il vendait ses gouaches et amusait le public place St Michel. Il s'intéressait aussi à la boxe et a effectué 17 combats. Ses talents de chanteur-auteur-compositeur lui ont ouvert les portes du Petit Conservatoire de Mireille. Il enregistra deux 45 tours chez Pathé-Marconi.
Quelques années plus tard, il fut découvert par une riche américaine qui l'emmena en Amérique.
Elle avait découvert à juste titre qu'il avait la carrure pour devenir un artiste de dimension internationale. Ils se sont mariés rapidement et Jaber reçut une galerie des mieux placés à San Francisco. Au bout de quelques mois, la galerie était devenue le lieu de rendez-vous de tous les adeptes de la scène flower-power et le commerce ne le souciait guère. Il préférait offrir ses travaux. En 1971, il obtenait le premier prix de peinture parmi 800 candidats au Plainfield Art Festival.
Il devint célèbre, mais son mariage fut un échec.
Retour à Paris il exposa en 1977 au American Center of Artists qui relançait sa carrière à Paris. Ses amis et collectionneurs le firent participer ou organisèrent pour lui de nombreuses expositions prestigieuses. Il entra dans bon nombre de collections privées et publiques de par le monde et figure dans tous les Musées consacrés à l'Art Brut ou Outsider. Comme pour de nombreux artistes, sa période de gloire connut son déclin avec la crise de fin des années 1990. Les galeries qui le défendaient disparurent.
Au lieu de se lamenter, il prenait son sort en main en vendant à nouveau ses gouaches cette fois dans le quartier Beaubourg, nouveau haut lieu de l'art contemporain."
* COLLECTION ALEXANDRE DONNAT
ICI
* COLLECTION MICHEL LEROUX
* COLLECTION CÉRÈS FRANCO
* COLLECTION LOUIS GUYARD
*** Glanés sur internet .....
"Les peintures et sculptures de Jaber, comme ses dessins, sont réalisés en jonglant avec les formes, les symboles et le rythme des couleurs dans une confusion d’expression qui n’est pas, du moins au départ, très facile à comprendre.. C’est de l’art élémentaire qui, avec son sens de l’absurde, à la limite de la folie, oscille entre art naïf et art brut sur les franges d’une forme nouvelle d’art populaire. Appelez cela l’art populaire urbain – mobile et nomade, s’il n’est pas déraciné.
Les sculptures de Jaber semblent parfois comme des totems bien plus menaçantes et moins «amicales» que l’art forain. Recouverts, comme ses tableaux, avec des inscriptions vagues évoquant le nom de régions ou pays, comme « Corsisa », « Auvergne », « Espagne », ces modèles en plâtre peuvent être facilement identifiés grâce à leurs grandes signatures en lettres moulées à côté d’une date invariablement fantaisiste : JABER 1995 ou JABER 1830. Certaines compositions représentent des allégories exprimant la lutte pour la vie : une série d’animaux se dévorent les uns les autres avec, au dos, son double totémique, l’âne – un souvenir de son pays natal, la Tunisie et l’incarnation de la pudeur, dont il ressent un respect particulier."
"Depuis bien des années, se retrouve sur le papier le même petit bonhomme à la tête de profil taillée à l’emporte-pièce, avec son grand œil naïf, son nez en trompette et son air mutin de poulbot qui explore son territoire ; le même oiseau perché dans le même arbre, près de la même maison ; parmi l’herbe et les fleurs à profusion. Et, sans doute parce que l’artiste voyage beaucoup mentalement, sont écrites en grosses lettres, comme autant d’étapes de ces itinéraires fantaisistes, des noms de personnes, de villes ou de pays : JAKLANG PARIS ALLEMAGNE AUVERGNE, sans oublier la signature JABER qui entre dans la composition du tableau et peut aussi bien décorer la coque d’un bateau à voile qu’orner le poitrail d’une biche. Et des dates, généralement deux, sans que l’on puisse dire s’il s’agit de la date de réalisation du tableau (assez invraisemblable) ou de celle à laquelle s’est « déroulé » le voyage « évoqué », ou simplement celle qui lui est passée par la tête à cet instant-là ?
Parallèlement à cette saga très imaginative et répétitive, Jaber réalise une multitude de petites sculptures en papier encollé (les mêmes personnages que les peintures) ; têtes humaines, figures emblématiques ne comportant que la tête en équilibre sur le cou, reconnaissables à l’infini parce qu’il en a créé des… milliers peut-être, des centaines à tout le moins ! Et chaque fois son nom y figure en caractères énormes par rapport à la dimension de l’objet !
Sans doute, comme tout un chacun, Jaber connaît-il des moments difficiles ? Mais son œuvre n’est qu’un grand éclat de bonne humeur, si simple et rayonnante, si bon enfant, si sympathique, si pleine d’humour, qu’elle semble mettre au défi le spectateur ou plutôt l’inviter à venir… dans le pré avec lui, pour y trouver le bonheur !"
LES JABER DE LOUIS GUYARD
MONSIEUR JABER
DES ŒUVRES A ACHETER
UNE VIDÉO
LE SITE DU BOUQUINISTE
( cliquer sur les liens)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire