...La vie vient du presque rien d’un signe. Sans intellectualité, ni afféterie plastique, sa lecture est immédiate et partagée. Universelle assurément, culturelle peut-être, mais bien après. Primitive, presque. Appartenant au patrimoine des signes immanents de l’homme, où se combinent passions et violences, tout ce qui réunit en un même élan les forces contrariées qui font la vie. En ce sens, les formes qu’utilisent Jephan de Villiers ne sont pas rétiniennes. C’est d’ailleurs qu’elles se regardent, quand le cristal de l’œil traversé, elles fonctionnent comme des objets transitionnels, et au-delà du visible, témoignent d’un monde de l’émotion, où les présences et les fantômes sont les relais d’une immense tendresse. Celle qui dit que l’homme et la nature sont indivisibles, liés l’un à l’autre par le pacte qui fonde leur vie. Le sens de la vie n’est que la vie elle-même dans son explosion. Que peut faire l’homme lucide qui constate que la moitié de lui-même s’atrophie, qu’un de ses bras coupe l’autre, qu’il se dévore lui-même. Il peut, la tête fière, résister en se rappelant le jardin que fut le monde avant le vent et les sables de la vanité... Il peut écouter les chants blessés, chanter les blessures et la beauté meurtrie.
Jephan de Villiers ne travaille pas dans l’enclos de “l’artistique”, ne s’installe pas dans les compétitions de la modernité, mais dans celles, infinitives, d’une spiritualité en regard de la nature et de ses énergies. Dans l’espace des vérités animistes, là où toute chose a la charge d’une âme.
Jephan de Villiers est celui qui fait le pont entre les êtres contenus dans les “choses”, et ceux qui les regardent. L’effet qu’il provoque est cosa mentale, il est celui qui accompagne et celui qui présente : il est le médiateur, artisan d’un pont entre un monde invisible et un monde révélé, il est créateur et plein-artiste
Alin Avila, Paris juin 2004
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ÉTÉ 2017 ....
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