Une nouvelle découverte facebookienne !
Celle d'un ARTISTE IRANIEN : MOHAMAD ARIYAEI
Mon amie Isabelle Pulby a eu la gentillesse de traduire pour les Grigris un texte écrit par
l'artiste :
Je m'appelle Mohammad Hossein Ariyaei.
Je suis né en 1987 à Golpayegan, une petite ville dans la province d'Ispahan en Iran, d'une famille de 9 personnes dont je suis le dernier.
Ma famille n'était pas une famille d'artistes, ce sont même des gens très simples.
Ma mère dit que quand je suis né il y avait beaucoup de neige et qu'elle me donna naissance, en chemin vers l'hôpital, sur la neige.
Mon père était marchand de fruits et c'était aussi un joueur, il buvait et était opiomane. Il était accro au boulot et quand il rentrait, tard, il nous frappait avec sa ceinture ou nous attaquait avec son couteau.
Quand j'avais 8 ans, je jouais avec deux amis imaginaires qui se trouvaient dans notre cour ou dans notre garde-manger. Je les voyais quand j'étais seul, je pensais que c'étaient des génies ou des fées.
Durant mon enfance, mon père ne me donnait pas d'argent et je ne pouvais pas trouver de travail car j'étais un enfant, alors j'ai dû avoir des relations sexuelles avec d'autres jeunes garçons pour de l'argent. Je n'aimais pas ça mais je n'avais pas le choix et plusieurs fois ils ont abusé de moi par la force, ça a été vraiment dur pour moi.
J'étais très romantique et je parlais toujours à ma grand-mère qui était une femme guérisseuse connectée aux génies.
Quand elle reçoit un client, elle place une assiette remplie d'eau, un vieux livre et un miroir, et un objet en métal assez grand avec un papier à damier derrière elle.
Elle m'a raconté des histoires fantastiques comme celle-ci.
Elle m'a dit qu'à l'origine nous sommes juifs mais qu'elle a dû accepter l'islam de force.
A 13 ans, j'ai eu envie de partir pour la grande ville pour y vivre. Ma famille n'était pas d'accord mais je suis parti pour Téhéran (la capitale de l'Iran) avant d'être diplômé. J'ai travaillé comme gardien d'immeuble. Durant la période où je travaillais là, je lisais les histoires d'Harry Potter et la plupart des nuits je les voyais dans mes rêves et j'avais l'impression d'appartenir à un monde imaginaire.
Après 4 ans je suis rentré dans mon village puis j'ai fait mon service militaire. Ensuite j'ai travaillé dans une laiterie et après ça j'ai travaillé pour l'entreprise Saypa qui produit des voitures.
Pendant ces années je suis resté en lien avec mes amis de Téhéran et j'ai découvert différentes idées et le mysticisme, par ex le soufisme et la franc-maçonnerie. J'ai changé complètement et j'y crois de tout mon cœur.
En 2013, j'ai rencontré chez des amis un illustrateur de livres pour enfants, il m'a encouragé à dessiner. Ensuite j'ai fait plusieurs tableaux sans enseignement académique ou autre...
Au bout de quelques mois, j'ai montré mes œuvres à un illustrateur et il les a acceptées parmi 10 peintres naïfs et sculpteurs autodidactes.
MOHAMAD ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
Celle d'un ARTISTE IRANIEN : MOHAMAD ARIYAEI
Mon amie Isabelle Pulby a eu la gentillesse de traduire pour les Grigris un texte écrit par
l'artiste :
Je m'appelle Mohammad Hossein Ariyaei.
Je suis né en 1987 à Golpayegan, une petite ville dans la province d'Ispahan en Iran, d'une famille de 9 personnes dont je suis le dernier.
Ma famille n'était pas une famille d'artistes, ce sont même des gens très simples.
Ma mère dit que quand je suis né il y avait beaucoup de neige et qu'elle me donna naissance, en chemin vers l'hôpital, sur la neige.
Mon père était marchand de fruits et c'était aussi un joueur, il buvait et était opiomane. Il était accro au boulot et quand il rentrait, tard, il nous frappait avec sa ceinture ou nous attaquait avec son couteau.
Quand j'avais 8 ans, je jouais avec deux amis imaginaires qui se trouvaient dans notre cour ou dans notre garde-manger. Je les voyais quand j'étais seul, je pensais que c'étaient des génies ou des fées.
Durant mon enfance, mon père ne me donnait pas d'argent et je ne pouvais pas trouver de travail car j'étais un enfant, alors j'ai dû avoir des relations sexuelles avec d'autres jeunes garçons pour de l'argent. Je n'aimais pas ça mais je n'avais pas le choix et plusieurs fois ils ont abusé de moi par la force, ça a été vraiment dur pour moi.
J'étais très romantique et je parlais toujours à ma grand-mère qui était une femme guérisseuse connectée aux génies.
Quand elle reçoit un client, elle place une assiette remplie d'eau, un vieux livre et un miroir, et un objet en métal assez grand avec un papier à damier derrière elle.
Elle m'a raconté des histoires fantastiques comme celle-ci.
Elle m'a dit qu'à l'origine nous sommes juifs mais qu'elle a dû accepter l'islam de force.
A 13 ans, j'ai eu envie de partir pour la grande ville pour y vivre. Ma famille n'était pas d'accord mais je suis parti pour Téhéran (la capitale de l'Iran) avant d'être diplômé. J'ai travaillé comme gardien d'immeuble. Durant la période où je travaillais là, je lisais les histoires d'Harry Potter et la plupart des nuits je les voyais dans mes rêves et j'avais l'impression d'appartenir à un monde imaginaire.
Après 4 ans je suis rentré dans mon village puis j'ai fait mon service militaire. Ensuite j'ai travaillé dans une laiterie et après ça j'ai travaillé pour l'entreprise Saypa qui produit des voitures.
Pendant ces années je suis resté en lien avec mes amis de Téhéran et j'ai découvert différentes idées et le mysticisme, par ex le soufisme et la franc-maçonnerie. J'ai changé complètement et j'y crois de tout mon cœur.
En 2013, j'ai rencontré chez des amis un illustrateur de livres pour enfants, il m'a encouragé à dessiner. Ensuite j'ai fait plusieurs tableaux sans enseignement académique ou autre...
Au bout de quelques mois, j'ai montré mes œuvres à un illustrateur et il les a acceptées parmi 10 peintres naïfs et sculpteurs autodidactes.
MOHAMAD ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
1 commentaire:
c'est magnifique!! et ses confidences sont poignantes mais pleines d'espoir
Enregistrer un commentaire