Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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mercredi 20 février 2019

ALIKHAN ABDOLLAHI : ARTISTE IRANIEN

Encore une belle découverte Facebookienne que je dois à Morteza Zahedi
: ALIKHAN ABDOLLAHI 





























Voici une longue traduction d'Isabelle Pulby :

Alikhan Abdollahi est né en mars 1962 parmi un peuple d'Afghanistan nommé les "Hazaras". Durant les premiers jours de la guerre civile, il immigra au Pakistan avec son frère pour commencer une nouvelle vie. Après cinq années durant lesquelles il a erré et travaillé dans une mine de charbon, il quitta le Pakistan pour immigrer en Iran et il s'installa à Gharchak, prés de Téhéran. Durant cette période, il n'avait pratiquement rien à manger et il a connu la faim, jusqu'à ce que finalement il trouve un emploi comme gardien de bâtiment, poste qu'il occupe toujours.

Il y a quinze ans, il rencontra une homme de quatre-vingts ans, rencontre qui changea sa vie. A cette époque, le vieil homme avait pour coutume de s'asseoir en face du bâtiment dans lequel travaillait Alikhan et de dessiner sur des cartons et des planches avec ses doigts. Chaque jour, Alikhan lui offrait du thé et petit à petit il devint son compagnon, amitié qui dura pendant longtemps. Il achetait des affiches pour Hazer Moshar au bazar afin de les vendre parmi ses oeuvres et le bénéfice était partagé entre eux deux. Bien qu'ils ne connaissaient rien à la sculpture, ils se lancèrent dans l'expérience.

Il alla dans un bar à sandwichs au bout de la rue Iranshar et acheta un sac de pâte à pain, puis il la mélangea avec de l'argile et de la sciure et en fit de la pâte pour faire de la sculpture. Ses premières sculptures furent faites de ce même matériau et il en vendit une dans une librairie pour 3000 tomans (monnaie iranienne en langage courant). Mais malheureusement, ses sculptures craquaient après un moment, le matériau utilisé s'avérant ne pas fonctionner sur une longue période. Ils poursuivirent leurs efforts à la recherche du matériau idéal qui serait à la fois flexible au cours du travail et d'un autre côté, deviendrait robuste et résistant après, tout en étant bon marché, ce qui comptait beaucoup pour eux.

Ils essayèrent la pâte à joints, la colle à bois, la cire, la poudre de pierre... mais ce n'était pas la solution.
Il dit :"Chaque jour, Maitre Hassan et moi réfléchissions au moyen de poursuivre notre travail, jusqu'à ce qu'un jour de pluie j'aperçus rue Sanaei une boite à œufs tombée dans un ruisseau. Ce fut comme si quelque chose me disait de donner un coup de pied dans la boite à œufs. La boite était complètement imbibée d'eau et quand je la malmenai, elle se transforma rapidement en une sorte de pâte. Alors je la serrai dans mon poing, la boite à œufs était devenue comme de la cire ! J'étais si heureux d'avoir trouvé quelque chose d'une grande importance." Ils mélangèrent la pâte avec de la colle à bois et de la pâte à joints, mais les matériaux n'étaient pas compatibles avec l'eau et tous leurs efforts furent réduits à néant. Une année passa jusqu'à ce qu'un jour, il rencontre un de ses compatriotes rue Sepahbod Gharani, en train de coller des affiches sur des panneaux. Il le questionna sur cette pâte spéciale qui était dissoute dans l'eau et utilisée pour coller les affiches. Il en récupéra et la mélangea avec la pâte de boite à œufs. C'est alors qu'il sentit qu'il avait découvert une mine au trésor. Trouver la solution signifiait tant pour lui, car il avait passé sept années de questionnement mental et pratique pour l'obtenir.


 LA GALERIE DE MORTEZA ZAHEDI

(cliquer)




L'artiste et son galeriste et l'artiste devant ses sculptures






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