Je viens de terminer un ouvrage étonnant, acheté pour le mystère du résumé de sa quatrième de couverture : LE MAITRE DES PAONS DE JEAN-PIERRE MILOVANOFF
"Au début des années soixante, j'ai connu dans le sud de la France un homme qui peignait des paons. Rien que des paons. Quand on lui demandait pourquoi il ne changeait pas de motif, il disait que le corps des jeunes filles offre moins de diversité que le paon qui fait la roue. Je ne sais si cet argument est recevable ou si le peintre, irrité par une question qui revenait continuellement, s’en débarrassait par une pirouette. Ce qui est sûr, c'est que rien ne l'intéressa davantage que de rivaliser, pinceaux en main, avec le chatoiement insensé de la Création. Savoir s’il réussit ou non n’est pas mon affaire. Certains diront qu'un tel homme devait être fou ou obsédé, c'est inévitable, on ne peut pas empêcher les étourdis de porter des jugements. D'autres, avec plus de bienveillance, penseront qu'il n'est rien d'insignifiant dans l'univers et que rendre compte d'un seul détail est déjà une tâche démesurée. Quoi qu'il en soit, jusqu'à un âge relativement avancé, l'artiste poursuivit son entreprise dans la plus grande solitude. Ainsi porta-t-il l'art de peindre les paons à un degré de perfection qui n'avait pas été atteint avant lui. Maintenant qu'il est mort, on dit qu'il a été le premier peintre de paons au monde et on lui prépare une place dans les musées. On l'appelle le Maître des paons."
"Milovanoff sait comme peu décrire le mystère de la nature, le chatoiement d'une ocelle sur la roue d'un grand paon, le bruit furtif du vent dans une croisée vermoulue, et aussi la douleur, la nostalgie, la sagesse blessée de la résignation. Il sait camper des personnages à la fois réels et fantastiques, parfois à peine esquissés, parfois somptueusement obsédants. Ici, on n'oubliera plus les Salomon, l'aïeul surtout, Salem, orphelin parti sur les routes à douze ans sans savoir ni compter ni lire et qui, après avoir fait fortune en pillant les églises, avait pu racheter le mas, d'où, revenu manchot de la guerre, on l'avait honteusement chassé. Son fils, Nino, né d'on ne sait quelle femme, lui avait un jour lu une histoire de paons. Pour lui, il était allé en acheter en Italie. Inconsolable de sa mort, Nino n'a plus vécu que pour eux. Un récit un peu magique, aux frontières du fantastique, où les ombres chatoient dans la recomposition de la mémoire, où les convois de chenilles brunes, les chapeaux noirs flottant sur l'eau, les hortensias rouges dans une brune chevelure semblent nous emmener derrière le miroir."
Pendant la lecture de cet ouvrage j'ai plus d'une fois pensé au paon de Marie Morel découvert cet été à Oyonnax ICI
Et de fil en aiguille je me suis promenée sur Google, découvrant l'Ile aux paons puis m'est venue l'idée de demander à mes amis artistes LEURS PAONS .
Les voici aujourd'hui sur les Grigris ...
Pour tout savoir sur L'ILE AUX PAONS ICI
* Le paon de coquillages de Youen Durand et deux tableaux chinés par Christine Durand
* Femme au paon de Stani Nitkowski (envoyé par Martine Nitkowski)
* Le paon de Pierre Albasser
* Les couleurs de Anne Poiré et Patrick Guallino
* Un triptyque intitule "La Voix de Paon d'Or "de Cam
* Le paon de Giuseppe Tribus (envoyé par Jean-Louis Cerisier)
(Voir la revue 303, n° 46 un article sur les cafés décorés en Mayenne dans lequel figure un de ses décors dans un café à Bais, puis un autre article dans la même revue, n°s 57-58 : Mondes insolites et travaux artistiques, La Mayenne à l'oeuvre, où Jean-Louis Cerisier consacre un chapitre à l'étendue des talents de décorateur et d'artiste de Tribus)
* Cally Whitham
* Une photo d'Isabelle Pulby (Jardin des plantes de Rouen)
* Un fabuleux gilet PAON de la Petite Josette
* Des anonymes glanés sur internet ou envoyés par des amis (qu'ils soient ici remerciés)
LE LIEN VERS LES ÉCHOS
UN LIEN VERS LE MAITRE DES PAONS
(cliquer)
Cette collection ne demande qu'à s'agrandir !
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1 commentaire:
super je crois en plus que j'ai ce livre chez moi
très beau billet , je t'embrasse très fort
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