Lorsque Jean Rosset parle de son travail :
« Je sculpte chaque fois que je peux… C’est pour moi une nécessité; que j’aie ou non du succès n’y change rien. Personne ne m’y a poussé (au contraire…) sinon moi-même.A l’école, quittée à 14 ans, on me disait: «bon en dessin» et, en gardant les vaches, il m’arrivait parfois de sculpter des bâtons au couteau, mais après le temps m’a manqué. J’essaie surtout de travailler «en collaboration» avec la Nature en utilisant ses formes si riches et si variées, vivantes dans tous les sens du terme – biologiques. J’essaie de faire actuellement de la sculpture sur arbres vivants, en guidant leur croissance (comme l’arboriculteur donne les formes qu’il veut à ses arbres vivants, mais avec une part de hasard qui est celle de la nature), expériences que j’appelle pour les différencier Biosculpture-Arborisculpture-Agrosculpture. Cela demandera des années et je ne sais pas si j’en aurai la patience ! J’ai aussi fait des sculptures « Bio-dégradables » ou transformables par les forces de la nature, les insectes, les champignons, etc …que je photographie à certaines époques.
Bien entendu ces expériences ne donnent pas de résultats exploitables commercialement et cela m’est égal .
C’est la lutte pour Vivre et Faire – on a à peine le Temps d’Être ! »
"En extérieur, il utilise souvent de gros châtaigniers dont les gens ne savent pas trop quoi faire parce que ce n’est pas un bon bois de chauffage. C’est un bois qui pourrit peu à cause des tannins. Ce bois est d’ailleurs utilisé pour les piquets des barrières. Il taille parfois ses sculptures pour qu’en tapant dessus avec une grosse clef, par exemple, elles soient sonores. Chaque entaille donne un son différent… selon un accord sur une gamme aléatoire !"
Marc Ribagnac
Et encore un texte de Marc Ribagnac :
Mon sentiment est qu’il travaille le bois plus par commodité de poids et de facilité à tailler dedans. Pourtant, son travail ne me semble pouvoir être compris que si l’on regarde les montagnes devant sa maison. Même si l’altitude ne dépasse pas 3.000m, elles sont massives. Dès que l’on monte un peu, elles sont déchiquetées, anguleuses. Jean Rosset aimait monter dans ces endroits et ses œuvres y font écho : elles sont brutes, anguleuses, plus ou moins déchiquetées. De plus les arbres utilisés viennent de là.
Peut-être que les randonnées en montagne lui ont aussi donné l’énergie qui l’anime encore à près de 80 ans.
Par ailleurs, Jean Rosset aime que ses sculptures de bois soient ancrées dans le sol, même si ça accélère la désagrégation. Comme ce qu’il est lui, ses sculptures sont ancrées dans le sol, dans la nature, dans ses montagnes. Presque une forme de spiritualité non formalisée des sociétés anciennes. Mais je ne voudrais pas me risquer à aller trop loin.
Pour conclure, j’ai été sous le charme de Jean Rosset . Au delà de sa modestie, c’est un homme à la parole vive, énergique, de grande culture. Son art, lui a permis de parcourir le monde bien plus que la plupart d’entre nous, alors que sans diplôme, son destin était de rester dans ses montagnes.
Périple d'Art Brut Été 2018
JEAN ROSSET ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
UN TRÈS BEAU ( ET TRÈS LONG )TEXTE SUR LE NAABA
CHEZ JEANINE RIVAIS
CHEZ CÉRÈS FRANCO
SUR L'ART TOUT SIMPLEMENT
UN LIEN
UN AUTRE
(cliquer)
« Je sculpte chaque fois que je peux… C’est pour moi une nécessité; que j’aie ou non du succès n’y change rien. Personne ne m’y a poussé (au contraire…) sinon moi-même.A l’école, quittée à 14 ans, on me disait: «bon en dessin» et, en gardant les vaches, il m’arrivait parfois de sculpter des bâtons au couteau, mais après le temps m’a manqué. J’essaie surtout de travailler «en collaboration» avec la Nature en utilisant ses formes si riches et si variées, vivantes dans tous les sens du terme – biologiques. J’essaie de faire actuellement de la sculpture sur arbres vivants, en guidant leur croissance (comme l’arboriculteur donne les formes qu’il veut à ses arbres vivants, mais avec une part de hasard qui est celle de la nature), expériences que j’appelle pour les différencier Biosculpture-Arborisculpture-Agrosculpture. Cela demandera des années et je ne sais pas si j’en aurai la patience ! J’ai aussi fait des sculptures « Bio-dégradables » ou transformables par les forces de la nature, les insectes, les champignons, etc …que je photographie à certaines époques.
Bien entendu ces expériences ne donnent pas de résultats exploitables commercialement et cela m’est égal .
C’est la lutte pour Vivre et Faire – on a à peine le Temps d’Être ! »
"En extérieur, il utilise souvent de gros châtaigniers dont les gens ne savent pas trop quoi faire parce que ce n’est pas un bon bois de chauffage. C’est un bois qui pourrit peu à cause des tannins. Ce bois est d’ailleurs utilisé pour les piquets des barrières. Il taille parfois ses sculptures pour qu’en tapant dessus avec une grosse clef, par exemple, elles soient sonores. Chaque entaille donne un son différent… selon un accord sur une gamme aléatoire !"
Marc Ribagnac
Et encore un texte de Marc Ribagnac :
Mon sentiment est qu’il travaille le bois plus par commodité de poids et de facilité à tailler dedans. Pourtant, son travail ne me semble pouvoir être compris que si l’on regarde les montagnes devant sa maison. Même si l’altitude ne dépasse pas 3.000m, elles sont massives. Dès que l’on monte un peu, elles sont déchiquetées, anguleuses. Jean Rosset aimait monter dans ces endroits et ses œuvres y font écho : elles sont brutes, anguleuses, plus ou moins déchiquetées. De plus les arbres utilisés viennent de là.
Peut-être que les randonnées en montagne lui ont aussi donné l’énergie qui l’anime encore à près de 80 ans.
Par ailleurs, Jean Rosset aime que ses sculptures de bois soient ancrées dans le sol, même si ça accélère la désagrégation. Comme ce qu’il est lui, ses sculptures sont ancrées dans le sol, dans la nature, dans ses montagnes. Presque une forme de spiritualité non formalisée des sociétés anciennes. Mais je ne voudrais pas me risquer à aller trop loin.
Pour conclure, j’ai été sous le charme de Jean Rosset . Au delà de sa modestie, c’est un homme à la parole vive, énergique, de grande culture. Son art, lui a permis de parcourir le monde bien plus que la plupart d’entre nous, alors que sans diplôme, son destin était de rester dans ses montagnes.
Périple d'Art Brut Été 2018
JEAN ROSSET ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
UN TRÈS BEAU ( ET TRÈS LONG )TEXTE SUR LE NAABA
CHEZ JEANINE RIVAIS
CHEZ CÉRÈS FRANCO
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