Les bandes-dessinées de Bilal ont émerveillé mon adolescence. J'ai donc été heureuse de retrouver
planches, peintures ( 250 œuvres au total ), vidéos, écrits de cet artiste talentueux à Landerneau.
"A partir du samedi 18 juillet 2020, au Fonds Hélène & Édouard
Leclerc, Enki Bilal nous emmène à la découverte de son univers.
À la croisée des arts, des cultures, des temps, des mondes et des
sociétés, réels ou fictionnés, son œuvre se parcourra dans
l’exposition, autour des grands thèmes qui s’y déploient. Dessins,
peintures, films, écrits, seront présentés, depuis ses débuts dans la
bande dessinée dès les années 70 jusqu’à ses œuvres les plus récentes
et, pour certaines inédites, réalisées pour Landerneau, comme la série
qu’il prépare en écho avec le célèbre tableau de Picasso, Guernica."
« Maîtrisant les supports artistiques les plus diffusés, du
cinéma à la bande dessinée, Enki Bilal a largement participé à l’éveil
politique d’une génération, qui a su traverser les murs de la guerre
froide et dénoncer les excès d’un capitalisme prédateur sur notre
environnement. Il nous interroge aujourd’hui sur l’avenir d’une humanité
qui aurait confié sentiments et libertés à des robots et algorithmes.
»
Michel-Édouard Leclerc
"Plusieurs sujets récurrents dans l’œuvre de Bilal sont ici évoqués : l’humain, la ville, le cosmos, la machine, l’animal. Tout comme les thématiques de la violence, de la géopolitique, de la métamorphose et de l’intimité."
« Exposer ses œuvres, c’est exhiber un peu de sa mémoire cachée. »
Enki Bilal
« La vision d’Enki Bilal est réaliste et fantastique, pessimiste et terrible, profondément marquée par l’Histoire et d’une force rarement exprimée. Les mises en relation dans l’exposition avec des exemples de toutes les époques témoigneront de ces mêmes préoccupations : la monstruosité chez Hiéronymus Bosch et Joel‑Peter Witkin, l’horreur de la guerre chez Jacques Callot et Francisco de Goya, le fantastique chez Gustave Doré et Alfred Kubin, le machinisme chez Man Ray et Lewis Hine, l’hybridation chez Orlan et Tony Oursler. Il y a aussi plus d’un rapport entre l’oeuvre d’Enki Bilal et celle de Francis Bacon. En même temps seront projetés des extraits de films de Fritz Lang, de Ridley Scott, de David Cronenberg.
D’“Enki Bilal”, une épopée dans l’Histoire où tout est relié, le passé, le présent et le futur. »
Serge Lemoine
"Au cœur du chaos, il y a aussi ces regards. Perdus, éperdus. Bouleversants. Il y a ces corps sublimes qui s’enlacent. L’être humain dans ce qu’il a de plus émouvant."
"Souvenirs d’adolescence et des albums de bande dessinée d’Enki Bilal : des corps magnifiques, une ville fantastique, un monde violent et… du bleu.
Tout est là. Dans la nouvelle exposition du Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la culture, à Landerneau (Finistère), consacrée à cet artiste complet, qui a ouvert le 18 juillet 2020.
Enki Bilal est né à Belgrade en ex-Yougoslavie. Il est l’auteur de nombreux albums de bande dessinée et de livres mêlant l’écrit, l’illustration et la peinture. En tant que peintre, il expose régulièrement partout dans le monde. Il est aussi l’auteur et le réalisateur de trois longs-métrages et a fait des incursions dans le théâtre.
Construite avec lui, l’exposition mêle dessins, peintures, films et écrits, depuis ses débuts dans la bande dessinée dès les années 70 jusqu’à ses œuvres les plus récentes et pour certaines inédites, réalisées pour Landerneau. En tout pas moins de 250 œuvres, mises en relation avec une quarantaine d’œuvres d’autres époques et d’autres artistes, comme Goya, Francis Bacon, Man Ray.
Pessimiste et terrible
Le monde vu par Enki Bilal est assez effrayant. Dans une ville oppressante, inquiétante, il met les hommes en prise à la violence, parfois extrême. Serge Lemoine, commissaire général de l’exposition :
La vision d’Enki Bilal est réaliste et fantastique, pessimiste et terrible, profondément marquée par l’Histoire et d’une force rarement exprimée.
C’est sombre. Mais en observateur très
lucide de l’état du monde, très ancré dans l’actualité, Enki Bilal
interroge brillamment et parfois de manière anticipatoire l’avenir de
l’humanité.
L’exposition met également l’accent sur l’évolution des techniques de l’artiste, son souci de la composition, son rapport aux couleurs (ce bleu si poétique…), son utilisation du procédé de la grisaille.
Effrayant, oui. Mais tellement intelligent."
Infos pratiques :
Jusqu’au 4 janvier 2021 au FHEL, les Capucins, Landerneau.
Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h.
Tarifs : 6 et 8 euros
(cliquer)
71 Rue de la Fontaine Blanche
Rue des Capucins
29800 Landerneau
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