Depuis quelques semaines il continue ses partages et propose une nouvelle série.
" SINGULIÈRES - PLURIELLES ".
Louisiane SAINT-FLEURANT (Haïti 1924 – 2005)
«
Jusqu’à l’âge de 50 ans, il ne m’était jamais venu à l’esprit qu’un
jour je serais devenue peintre. Quand j’ai commencé, je ne donnais aucun
sens à ça. Ça me plaisait, alors j’ai continué. Je ne sais jamais ce
que je vais peindre. Je prends un pinceau, et c’est seulement après que
je vois ce qui sort. C’est aux gens de dire ce que j’ai peint … »
«
La peinture a fait quelque chose pour moi. Je me suis rendu compte que
quand j’ai envie de parler, de dire plein de choses, je peins et je
deviens calme. Alors je me dis que tout ça est dans ma peinture, que ma
peinture parle aussi. »
Il y a une dizaine d’années, j’avais écrit
une petite note : « La seconde mort de Louisiane Saint-Fleurant ». Une
triste histoire … que vous pouvez retrouver ici
« Le papier me semble être le jouet idéal. Celui-ci est fin comme une plume, tandis que celui-là est fort comme un bouclier. Une longue complicité avec les papiers me permet de les travailler à mains nues pour créer des images en déchirures »
« Se laisser prendre au jeu, se laisser surprendre par l’imprévu procure une pincée de bonheur. Bien sûr, l’œuvre inventée ne vaut pas un radis (noir) sur le marché de l’art, mais la joie d’aboutir n’a pas de prix»
« Mon idéal est le trait simple qui dispense des mots. Oui, j’en ai gros sur la patate à lire et à entendre les discours indigestes sur la création artistique, de voir se gonfler la médiocrité pour faire ‘grand’. Qui se soucie des petites voix qui nous parlent ? »
(Extrait d’un article paru dans la revue Artension en janvier 2020)
« Parfois j’écoute ce que ressentent les personnes qui regardent mes dessins. Elles sont souvent touchées. Quelquefois elles pleurent. Il arrive aussi qu’elles chantent.
Quand je dessine, quelque chose se passe, mais je n’ai pas de mot pour le décrire… »
1 commentaire:
Merci Sophie pour ton nouveau clin d'œil à mes collectes, et surtout à ces créatrices !
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