Hélas hélas pas le bonheur cette année de descendre dans le midi... Heureusement Christophe Barcella a été mes yeux sur Fontcouverte. Voici aujourd'hui sur les Grigris les photos de la dernière exposition du Studio Via.
Exposition « Énergumènes !»
Studio VIA présente "Énergumènes !" une exposition du 28 août au 26 septembre 2021, conçue comme un cheminement autour de la thématique protéiforme qu’est le portrait ou l’autoportrait. À travers les œuvres d’artistes* de différents horizons (art actuel, art brut, art populaire et naïf) et de médiums variés (peinture, photographie, dessin, textiles, sculpture), nous vous invitons à partir à la rencontre de différents énergumènes… Ces portraits d’énergumènes sont des représentations choisies de sujets de l’Humanité, de vous-mêmes, de nous tous. À travers le vocable d’énergumène, nous évoquons ici des personnages au comportement exalté, qui parlent, gesticulent avec véhémence, qui ne sont pas à leur place et qui détonent par leur apparence ou leur comportement avec des caractères instinctifs, sauvages, surprenants, et opposés à l’ordre policé des choses.
* par ordre alphabétique: Christophe Barcella, Jean-Louis Bigou, Alain Bouillet, Collection Alain Bouillet, Fabienne Cabado, Chris Flammente, Christian Giménès, Marie Jallot, Georges Jordy, Hélène Kasel, Danielle Lanta, Laurent Madrènes, Anne Montaut et Elia Pagliarino.
Cette exposition se construit autour de trois axes majeurs de réflexion :
Autoportrait et autodérision… … La figure de l’artiste dans notre société contemporaine, à travers son autoportrait peut aussi bien se décliner dans le burlesque, la poésie, ou l’étrange. Les créateurs actuels pratiquent ici l'autoportrait moins pour affirmer leur gloire que pour mettre en scène l'être fragile, incertain voire monstrueux que révèle l’image de soi-même. Effet du retour en force de l'individualisme et d'une culture qui remet le « moi je » au centre des préoccupations vitales. Comme ses maîtres du passé, l’artiste s'observe dans le miroir sans complaisance, comme pour en finir avec l’image de soi et ainsi avec sa propre représentation... L’amour comme le désamour de soi sont ici de puissants moteurs, l'autoportrait se profilant comme un équivalent de la méditation, de l'investigation, sinon de la cure psychanalytique.
Vertiges de l’identité… Se représenter soi-même n'est pas un acte anodin : il s'agit d'une interrogation qui, souvent, débouche sur les méandres de l'identité et du genre. Qui suis-je vraiment ? Que voyez-vous de moi ? Aujourd’hui, les créateurs dépeignent des êtres qui sont plus ou moins là, plus ou moins fixés sur la toile ou le papier, plus ou moins absents. On se cherche inlassablement. On se crée une multitude d’identités et d’avatars à travers des portraits-robots, des clones ou des hybrides mystérieux. On veut à la fois ressembler à tout le monde et garder une forme de singularité. Un rapport à la société occidentale actuelle qui en dit long…
Animalité… La question de la duplicité de l’être humain et de l’animal est explorée depuis les représentations paléolithiques qui font coïncider la naissance de l’humanité moderne et sa figuration sous des formes animales. L’humain, à l’origine réfugié dans les profondeurs des grottes, cheminait sans doute en prise directe avec la faune et sa propre animalité. Les notions de rêves et de métamorphoses font partie de ce cheminement, comme autant de passages possibles d’une forme à une autre, d’un état physique voire rituel et psychologique à un autre. Les contes mythologiques ont bien souvent trouvé leurs origines dans cette dualité humaine et animale.
Galerie ouverte jusqu' au dimanche 26 septembre 2021. Permanence du jeudi au dimanche (15h à 19h). Les autres jours/heures sur rendez-vous.
Studio VIA – 12, rue de Fontcalel – 11700 Fontcouverte
Tél. 06 76 97 52 94
Courriel: studiovia@orange.fr
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