Éblouissante découverte facebookienne !
"J’ai longtemps travaillé sur support papier (dessin, gravure, lithographie).
C’est donc naturellement que je me suis intéressé à la matière même du papier. Créer le papier a renouvelé profondément mon travail et m’a fait découvrir de nouvelles sensations. Mes maîtres es papier ont été Jean Michel Letellier et Miki Nakamura , issus de la tradition japonaise.
J’assemble les couches successives de fibres mêlées d’empreintes et de pigments, qui par strates vont former la géologie fossile de mes papiers. La feuille de papier, peau végétale, mêlée d’écorces et de terres proches ou lointaines, membrane ondulante née dans la transparence d’une vibration fluide, devient ma peau.
Il y a correspondance, dans ce jeu entre matérialité et immatérialité, entre l’apparition d’une image et l’eau qui dépose, révèle, disperse, dissout. C’est l’eau qui dessine et sculpte les figures de la Terre."
Le Chaos originel
"Au début comme chacun sait il y avait un liquide amniotique et tout baignait dans une lumière diffuse puis très très lentement ils se sont réveillés … nos ancêtres..
Et moi aussi je m’éveille et rentre avec délice dans cet univers à la fois troublant et bien réel entouré d’images subliminales qu’il faut déchiffrer au fil des yeux ouverts
Car ce n’est pas évident c’est un chaos de formes maitrisées donc son exact contraire et nous découvrons des formes primitives des tortues esquissées des empreintes millénaires tout un univers mystérieux
Et je baigne je suis retourné à la mère originelle la mer je suis dans une matrice géante une bulle perdu en rêveries et je vogue un peu … beaucoup … impressionné par la qualité des œuvres et des textes
Parlant de texte seul un écossais fort doué peut écrire aussi bien la langue française ce sont les étrangers qui nous sauveront pas ceux de « Niqu’tamère » pas non plus notre éducation nationale qui lamine notre belle langue au profit ( relatif ) d’un correcteur électronique
Eux ces « étrangers » ce sont de purs amoureux des mots des syntaxes du ronronnement des textes choisis il faut passer du temps réfléchir et savourer KennethWhite comme un élixir qui se diffuse très lentement et vous transporte dans un monde de félicité
Les œuvres donc des bleus clairs des douceurs des gris subtils des formes féminines en dentelle qui s’entrelacent s’entrouvent comme une invitation à une chaste luxure au gré de son imagination le lubrique verra une sensualité débridée le puritain au contraire verra un monde de vertus cachées et le commun des mortels tout simplement un beau tableau agréable à contempler avec sous –jacent un point d’interrogation ..mais quel est le message ?
La grande composition à elle seule mérite une mention comme dit le guide rouge ( pas Mao) le Michelin « mérite le détour » soit un trois étoiles à ne pas manquer imaginez une immense toile avec des courbes des dentelles des monts des vallées des entrelacs de matières blanches rosées bleutées qui vous invitent à une danse endiablée ou à une méditation une admiration paisible comme une mer mère calmée encore une fois chaque œil verra une toile différente
Moi je vois une ode à la féminité des dentelles trompeuses où se cache l’amante fougueuse ou son contraire une jeune rêveuse lisant Proust en ses champs normands ou serait- ce une constellation sous -marine avec mille bras couvant ses enfants ?
Des algues séchées transformées domptées pendent et se perdent au son d’une bande sonore marine et étrange en diable . Songez des cris de baleines cherchant le troupeau ou appelant les baleineaux égarés et tout en contemplation vous entendez le chant plutôt un cri plaintif un peu lancinant
Je suis dans ma bulle Capitaine Nemo fasciné par un univers inconnu découvrant des limules des ichthyosaurus et d’autres bestioles aussi étranges des squelettes fossilisés des mâchoires de Cœlacanthes ..même pas peur
Il faut examiner de près les textures les fibres les plis car cet artiste fabrique lui- même ses supports on le devine broyant malaxant triturant la pâte et la jetant avec force pour créer les formes
Et pourtant même si rien n’est improvisé mais pensé réfléchi avec méthode on sent la création spontanée jaillissant au gré de l’humeur et des vents marins
L’homme est lui- même un tableau vivant une vraie « gueule » de
créateur cheveux longs grisonnants dans les vents force tempête
loin des académies mondaines et cercles parisiens lui respire le
désert la savane ou la forêt tropicale l’humus originel tiens … on y
revient. "
LE TEXTE SUR LE SITE DE DOMINIQUE
(cliquer)
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