EL CAPRICHO DE COTRINA, L'ENVIRONNEMENT DE FRANCISCO GONZALEZ GRAGERA (1935-2016)

 

J'avais fait un premier article en 2016 (ICI) avec les photographies de Marie-Françoise Hible.

Les Dieux de l'Art Brut ont vraiment été fabuleux en ce mois de novembre 2022 me donnant la possibilité de visiter ce lieu que j'attendais avec tant d'impatience. 

J'ai pu ce jour-là rencontrer la fille de Francisco, Pilar et visiter l'intérieur de cette incroyable maison.   Le mari de Pilar œuvre pour continuer les mosaïques du créateur. 

Il pleuvait des cordes mais nous nous sommes régalés et gavés de couleurs.  Une incontournable visite si vos pas se font espagnols.

LONGUE VIE A EL CAPRICHO DE COTRINA !  

Un texte de Jo Farb Hernández, grande spécialiste de l'Art Brut aux États Unis et en Espagne, pour accompagner mes photos aujourd'hui. Celui-ci a été écrit avant la mort de l'artiste :

En 1988, le tailleur de pierre Francisco González Grajera a commencé à construire sa fantaisie architecturale sculpturale près de Los Santos de Maimona (Badajoz), en Espagne, comme une maison de campagne pour lui-même et sa famille. En contraste avec le travail sobre et rectiligne de sa vocation en semaine, son Capricho est précédé d'une clôture ondulante de projections verticales. Trois tours organiquement crénelées, revêtues de tuiles brisées brillantes (trencadís), se fondent en cylindres asymétriques ponctués de fenêtres de forme irrégulière et encerclés par un escalier extérieur courbe. Une aile séparée, conceptualisée comme un "ver", se ramifie pour former la zone de la chambre principale. Toutes les surfaces sont ornementées, à l'intérieur comme à l'extérieur, et il est rare de trouver une ligne droite.

La fantaisie architecturale de González Grajera célèbre les rêves personnels ainsi que la topographie locale. Mais elle contient aussi des images qui représentent des souvenirs personnels et culturels douloureux, notamment les privations qui ont suivi la guerre civile et la guerre mondiale.  En 2006, après plus de vingt ans de construction, le gouvernement municipal a exigé de González Grajera qu'il se "requalifie" en tant qu'architecte ou ingénieur - ce qu'il prétend être, puisqu'il n'a fréquenté l'école que jusqu'à l'âge de 13 ans - et, sans ces documents, il a reçu l'ordre d'arrêter de travailler. Aujourd'hui, il construit un peu à la dérobée, dans l'espoir de mener à bien sa vision tout en évitant les batailles avec la municipalité. Le Capricho peut être vu de la route, mais l'artiste accueille généralement les visiteurs lorsqu'il travaille sur le site."
 
Le 19 septembre 2016, González a été frappé par une crise cardiaque et est décédé sans avoir terminé son chef-d'œuvre. Son fils, Roberto, qui l'avait aidé par le passé, a juré de continuer à travailler sur le Capricho et finalement de l'achever d'une manière qui rendrait son père fier.

 LE LIEN VERS SPACES ET LE TEXTE DE JO FARB HERNANDEZ

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