J'avais eu l'occasion de lire l'article " Art Brut, art du bord des routes en Bretagne" de Paskal Larsen écrit en mars 2006
" Monsieur Louis Ame habite en Ile-et-Vilaine, à Hirel, une petite bourgade située au bord d’une route nationale qui longe la mer, à quelques kilomètres de Saint-Malo. Ancien chauffeur de bus, à la retraite depuis une dizaine d’années, Monsieur Ame a construit un petit musée pour exposer ses créations.
Passionné par les Etats-Unis, les grands espaces et surtout les gros camions, il crée des camions américains, autocars, bateaux, charrettes à l’ancienne et des avions à l’échelle 1/10ème à partir de matériaux de récupération. Ses constructions peuvent atteindre 3 à 4 mètres de long. Elles sont exposées sur des tables, dans un décor assez kitsch : cartes postales et posters sur les murs représentent des motels avec plages et jolies filles en maillot de bain, alors que des poupées Barbie et Ken servent de personnages pour les petites scénettes autour des créations.
Il n’a que très peu d’outils dans son minuscule atelier. Alors il récupère du métal, de l’aluminium et plie le tout manuellement pour donner sa forme au camion. Après, il le peint, rajoute des autocollants et le mobilier intérieur pour lui donner un aspect réel. En effet, le résultat n’est pas une interprétation ni une caricature mais une reproduction fidèle à l’original. Fidèle certes, mais à partir d’une photo trouvée dans la revue France Routes, car notre artiste n’a jamais possédé de camion et encore moins été en Amérique. Par contre, comme son musée se situe au bord d’une route, il a régulièrement la visite de chauffeurs poids lourds américains et canadiens. Ils sont nombreux à le féliciter de son travail et seraient prêts à lui acheter un modèle. Mais Monsieur Louis Ame ne vend pas et n’expose pas en dehors de son mini-musée. Il a eu plusieurs demandes pour décorer des vitrines, mais cela ne l’intéresse pas. Les routiers lui offrent des casquettes et des bobs qu’il a accrochés au plafond, tout comme les coupures de presse ou photos reçues par les touristes.
Passionné de country music, il dénote pas mal dans la région. Avec ses costumes très cow-boy classe et sa longue moustache, il en impose côté charisme. Agé de 79 ans (il en parait 60), il se plait à dire qu’il est parti de rien et qu’il est heureux d’avoir cette passion. Une passion qu’il sait transmettre quand il fait le guide aux visiteurs, grâce aux nombreuses anecdotes et termes techniques qu’il évoque. Monsieur Louis Ame est un moustachu heureux. "
En juillet 2004 on pouvait lire dans Ouest France cet article de Johan GESREL :
" Louis Ame, dit Moustache, fabrique des maquettes de camions américains avec des objets
de récupération. Cet ancien chauffeur de car, 77 ans, look improbable, s’amuse dans son
mini-musée en bordure d’Hirel.
Un personnage haut en couleurs.
Discuter avec Louis Ame est toujours un moment de plaisir. Il est de ces gens que l’on peut revoir, deux
ans après, sans se lasser une seule seconde. Avec sa longue barbe blanche, son T-shirt à l’effigie des
Indiens et sa manière de rouler les « R », on a tendance à oublier les 77 ans de ce grand-père passionné.
Au compteur, « cinq enfants et treize petits-enfants. » Très vite, la conversation s’oriente vers ces bolides
que celui qu’on surnomme Moustache a monté de ses mains.
« Venez voir le dernier engin que je suis en train de fabriquer. C’est un Kenworth K100 Cab blanc.
Comme les autres, fait avec des matériaux des récupération ».
Soucieux du détail, Louis Ame a fait ses plans lui-même et ne lésine pas sur les petites pièces qui feront
le réalisme du camion. Volants, rétroviseurs, « il y a même la télévision à bord ! » À l’entrée de son
mini-musée, des copies de plaques d’immatriculation ornent la devanture : Texas, California, Las Vegas.
À l’intérieur, tout est hommage à la mécanique et à l’Amérique. Deux mots qui riment avec la musique
country du vieux cow-boy. Une centaine de photographies de camions ou d’Indiens décorent les murs de
la petite pièce.Une fresque peinte par un ami représente les déserts de la Route 66.
« On m’envoie des objets des États-Unis ou du Canada. Je suis encore passé dans une revue spécialisée
sur la vie des routiers. Pas mal d’étrangers passent me voir, ils adorent prendre les maquettes
en photo. Maintenant, je fais plus attention. Certains les photographient pour en faire des posters,
tellement ils sont réalistes », rouspète Louis Ame.
On sourit volontiers en l’écoutant parler. C’est un grand enfant qui n’a pas fini de grandir. Il avance dans le
temps comme ses camions : en toute liberté.
* Regardez cette vidéo passionnante qui donne un excellent aperçu de l'homme et du musée
Aujourd'hui LOUIS AME a 85 ans il a toujours bon pied, bon oeil, des projets plein la tête et un nouveau camion en cours dans son atelier .
Ce fils de terre-neuvas, issu d'une famille nombreuse, réquisitionné par les allemands pour le STO à 14 ans n'a sans doute pas eu d'enfance et vit depuis quelques années un rêve éveillé : SON RÊVE AMÉRICAIN !
Mini-musée chez Louis Ame, n° 35, à la Quesmière,
Hirel.
Ouvert tous les jours.
Participation libre.
Tél. 02 99 48 82 03.
*** Et voici une annonce de Joëlle Jouneau datant de ce mois d'avril 2014 :
PORTES OUVERTES chez LOUIS AME : le dimanche 18 mai 2014.
Une visite à ne pas manquer !
2 commentaires:
Bonsoir, Sophie...
Je voudrais vous dire tout d'abord que j'apprécie beaucoup votre blog.Ensuite que je viens de publier un petit hommage (surtout des photos) à Louis Ame dans mon site zone-61.fr et que j'ai mis un lien vers votre blog à la fin de ce "dossier"(http://zone-61.fr/louis_ame_1.htm pour le début ethttp://zone-61.fr/louis_ame_3.htm our la page où figure le lien. Je compte vous citer également à la suite du dossier beaucoup plus long que je suis en train d'écrire sur l'abbé Fouré (après l'interview de Joëlle Jouneau, déjà en ligne. Apparemment nous avons des intérêts en commun ! Très cordialement,
Monika Swuine
Merci Monika !
Pouvez vous me donner votre adresse mail sur lesgrigrisdesophie@gmail.com ?
@ bientôt
Sophie
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