PHILIPPE AINI, croisé dans l'église de Flines lez Raches puis à Lagrasse chez Céres Franco est à l'honneur au Musée de LAPALISSE ...
Voici pour présenter l'exposition un extrait de « faites la bourre pas la guerre » de Luis Marcel, consacré à Philippe Aïni :
" De la bourre à matelas, aux essences exotiques des bois précieux.
Philippe Aïni ne peut s’empêcher de se confronter à toutes les techniques et tous les matériaux.
C’est une recherche permanente, c’est un explorateur, découvertes et difficulté font partie de son quotidien indispensable à ses recherches.
Sa curiosité, son imagination, sa créativité boulimique font de lui un forçat de l’art ; les 35 heures, lui il les fait par jour…
Je me souviens d’avoir été impressionné en 1984 par les tableaux réalisés sur les toiles à matelas recouverts de bourre saturée de colle, modelée puis peinte.
Il qualifiait ce matériau d’éponge à rêves. C’est vrai, on peut considérer que les matelas peuvent être imprégnés des rêves et des fantasmes de ceux qui ont dormi dessus. Il devenait ainsi un créateur conceptuel de ce que certains appellent à tort l’art brut.
Il n’y a jamais eu quelconque complaisance dans son œuvre. Paradoxe. Le séducteur ne voulait pas séduire.
Il allait même jusqu’à la provocation. L’époque des « salles de bain » lui permettait d’exacerber un esthétisme échevelé, baroque, passant de l’académisme à un avant-gardisme outrancier, allant jusqu’à mouler l’intimité féminine pour réaliser ses sculptures. De quoi choquer un corps de garde !
Sans doute ses multiples voyages en Asie l’amènent à découvrir les bois précieux et la technique de la sculpture sur bois qu’il travaille maintenant, accédant ainsi à des réalisations plus classiques.
Nous retrouvons sa sensibilité dans l’approche et le respect de la matière.
Et comme leitmotiv qui sans doute ne cessera jamais, la bourre à matelas est toujours présente dans ses personnages et ses écritures en relief, créant ainsi une vie supplémentaire aux volumes des bois polis brillants comme une pierre précieuse.
Il n’y a pas de doute, cet alphabet inventé de toutes pièces lui permet de communiquer avec d’autres espaces, civilisations, que nous ne connaissons pas encore. Mais Aïni, lui, les connait. Je suis même persuadé qu’il doit communiquer avec Dieu…"
"Après Hambourg, Paris, Berlin et New York, c'est… à Lapalisse, au musée d'Art brut, que Philippe Aïni expose ses œuvres. L'artiste installé dans l'Aude, à Montlaur, occupe toute la galerie et présente 40 peintures et sculptures particulièrement impressionnantes.
Philippe Aïni est un autodidacte, sans aucune formation artistique (il insiste beaucoup sur ce point). Ses créations se veulent originales et empreintes d'une forte personnalité. « On peut parvenir à tout créer soi-même et, en particulier, sa vie ». Fort de cette affirmation, il éprouve « l'envie de devenir Dieu… ».
Ses oeuvres « remuent, interpellent ». Ses matières de prédilection : la bourre à matelas, appelée « éponge à rêves », qui lui permet de s'approprier les rêves d'autrui et ses fantasmes. Mais aussi le bois, pour lequel il avoue un amour fusionnel.
On ne peut rester indifférent devant cet artiste total qui se donne entièrement à son oeuvre et se remet continuellement en question, travaillant « en perpétuelle évolution ».
Difficile de le ranger dans une catégorie artistique. Il a
son propre langage. Aux États-Unis, où il ne parle pas la langue, il se
fabrique un moyen de communication fait de pictogrammes très
esthétiques, sortes de hiéroglyphes ésotériques, qu'il qualifie sans
crainte de l'oxymore « d'écriture des illettrés » que l'on ne regarde
pas cependant sans une certaine émotion. Ses peintures et sculptures en
sont couvertes.
Cette exposition est l'une des plus marquantes du musée européen lapalissois. Elle sera visible jusqu'à fin août, aux heures habituelles d'ouverture."
" Philippe Aïni, né en 1952 à Bordeaux a fait un apprentissage de pâtisserie. A 24 ans, il se découvre une envie frénétique de peindre. À partir de bourre à matelas qu’Aïni appelle « éponge à rêve », et sur de la toile à matelas, il réalise des tableaux en relief, créant des personnages, des figures humaines difformes, allongées, déformées, d’une grande violence. Sans doute ses multiples voyages en Asie l’amènent à découvrir les bois précieux et la technique de la sculpture sur bois qu’il travaille maintenant, accédant ainsi à des réalisations plus classiques. Et comme leitmotiv qui sans doute ne cessera jamais, la bourre à matelas est toujours présente dans ses personnages et ses écritures en relief, créant ainsi une vie supplémentaire aux volumes des bois polis brillants comme une pierre précieuse. Il n’y a pas de doute, cet alphabet inventé de toutes pièces lui permet de communiquer avec d’autres espaces, civilisations, que nous ne connaissons pas encore..."
(photo Google)
JUSQU'AU 31 AOUT 2014
LE SITE DE L'ART EN MARCHE
LA PRESSE EN PARLE
PHILIPPE AINI ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
(cliquer sur les liens)
Voici pour présenter l'exposition un extrait de « faites la bourre pas la guerre » de Luis Marcel, consacré à Philippe Aïni :
" De la bourre à matelas, aux essences exotiques des bois précieux.
Philippe Aïni ne peut s’empêcher de se confronter à toutes les techniques et tous les matériaux.
C’est une recherche permanente, c’est un explorateur, découvertes et difficulté font partie de son quotidien indispensable à ses recherches.
Sa curiosité, son imagination, sa créativité boulimique font de lui un forçat de l’art ; les 35 heures, lui il les fait par jour…
Je me souviens d’avoir été impressionné en 1984 par les tableaux réalisés sur les toiles à matelas recouverts de bourre saturée de colle, modelée puis peinte.
Il qualifiait ce matériau d’éponge à rêves. C’est vrai, on peut considérer que les matelas peuvent être imprégnés des rêves et des fantasmes de ceux qui ont dormi dessus. Il devenait ainsi un créateur conceptuel de ce que certains appellent à tort l’art brut.
Il n’y a jamais eu quelconque complaisance dans son œuvre. Paradoxe. Le séducteur ne voulait pas séduire.
Il allait même jusqu’à la provocation. L’époque des « salles de bain » lui permettait d’exacerber un esthétisme échevelé, baroque, passant de l’académisme à un avant-gardisme outrancier, allant jusqu’à mouler l’intimité féminine pour réaliser ses sculptures. De quoi choquer un corps de garde !
Sans doute ses multiples voyages en Asie l’amènent à découvrir les bois précieux et la technique de la sculpture sur bois qu’il travaille maintenant, accédant ainsi à des réalisations plus classiques.
Nous retrouvons sa sensibilité dans l’approche et le respect de la matière.
Et comme leitmotiv qui sans doute ne cessera jamais, la bourre à matelas est toujours présente dans ses personnages et ses écritures en relief, créant ainsi une vie supplémentaire aux volumes des bois polis brillants comme une pierre précieuse.
Il n’y a pas de doute, cet alphabet inventé de toutes pièces lui permet de communiquer avec d’autres espaces, civilisations, que nous ne connaissons pas encore. Mais Aïni, lui, les connait. Je suis même persuadé qu’il doit communiquer avec Dieu…"
"Après Hambourg, Paris, Berlin et New York, c'est… à Lapalisse, au musée d'Art brut, que Philippe Aïni expose ses œuvres. L'artiste installé dans l'Aude, à Montlaur, occupe toute la galerie et présente 40 peintures et sculptures particulièrement impressionnantes.
Philippe Aïni est un autodidacte, sans aucune formation artistique (il insiste beaucoup sur ce point). Ses créations se veulent originales et empreintes d'une forte personnalité. « On peut parvenir à tout créer soi-même et, en particulier, sa vie ». Fort de cette affirmation, il éprouve « l'envie de devenir Dieu… ».
Ses oeuvres « remuent, interpellent ». Ses matières de prédilection : la bourre à matelas, appelée « éponge à rêves », qui lui permet de s'approprier les rêves d'autrui et ses fantasmes. Mais aussi le bois, pour lequel il avoue un amour fusionnel.
On ne peut rester indifférent devant cet artiste total qui se donne entièrement à son oeuvre et se remet continuellement en question, travaillant « en perpétuelle évolution ».
Cette exposition est l'une des plus marquantes du musée européen lapalissois. Elle sera visible jusqu'à fin août, aux heures habituelles d'ouverture."
" Philippe Aïni, né en 1952 à Bordeaux a fait un apprentissage de pâtisserie. A 24 ans, il se découvre une envie frénétique de peindre. À partir de bourre à matelas qu’Aïni appelle « éponge à rêve », et sur de la toile à matelas, il réalise des tableaux en relief, créant des personnages, des figures humaines difformes, allongées, déformées, d’une grande violence. Sans doute ses multiples voyages en Asie l’amènent à découvrir les bois précieux et la technique de la sculpture sur bois qu’il travaille maintenant, accédant ainsi à des réalisations plus classiques. Et comme leitmotiv qui sans doute ne cessera jamais, la bourre à matelas est toujours présente dans ses personnages et ses écritures en relief, créant ainsi une vie supplémentaire aux volumes des bois polis brillants comme une pierre précieuse. Il n’y a pas de doute, cet alphabet inventé de toutes pièces lui permet de communiquer avec d’autres espaces, civilisations, que nous ne connaissons pas encore..."
(photo Google)
JUSQU'AU 31 AOUT 2014
MUSÉE L'ART EN MARCHE
9 AVENUE DU 8 MAI 1945 03120 LAPALISSE | |
LA MAISON AINI |
LE SITE DE L'ART EN MARCHE
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PHILIPPE AINI ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
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