Encore une magnifique découverte facebook !
LES INCROYABLES COLLAGES DE ROBERT ROZELRAV !
Je suis conquise !
Et pour accompagner le choix de mes photos aujourd'hui un texte de Jean-Paul Gavard-Perret
" Nous voici, par franchissements de seuils, en marche vers le dénouement, vers le dénuement au sein de paradoxaux « Fiat Lux in Tenebris » et afin de sortir de l’abyme des images trop bien assorties. Robert Varlez sait mettre le paquet. Son travail est fortement marqué d’une sorte de mystique érotique mais aussi d’une forme de littéralité. Il délivre un océan graphique païen. En ses écrasements lumineux et chargés de couleurs et en divers montages et glissements, l’artiste désigne un chemin qui se perd. La lumière y crisse, bouge, va du ciel à la terre, de l’homme à la femme, de l'apparence à une autre à travers divers types de leurres en une suite de tempêtes. Divers rayonnements irradient la nuit de l’être. Des vibrations lumineuses effacent les pensées de néant. S’introduit un rapport perpétuel à la transgression. Elle viole le noir, elle le tord pour qu’il parle, pour qu’il devienne à son tour force d'existence dans une atmosphère fellinienne.
Dans une telle recherche la matière et la présence s'effacent pour ne laisser que son empreinte et son illusion afin que l’être se retrouve à l'arrivée comme au départ : pris dans des images. Les œuvres de Robert Varlez nous arrachent hors de tout point d'appui, même si ses montages ne font que passer, comme s'ils ne permettaient que d'entrevoir l'essentiel, comme si aucune vérité ne pouvait être fixée. Ce qui paraît roc se creuse, se volatilise pour laisser place à la crue d'un fleuve intempestif. Émerge une émotion où le désir sensuel brille en plein jour et par éclatement. C’est pourquoi chez Varlez la lumière n'est pas sans rappeler ce que Plotin appelle “ hypostase ” : une réalité à la fois concrète et intelligible, impalpable mais sensible. En tombant en rafale elle étend la trace par scintillements. Le corps - pas seulement le regard - est pénétré par le poids de l'image là où la femme émerge par-delà la frayeur des ténèbres en une fronde convulsive. Les images de l’artiste nous guettent par morsures. Sous le ciel de bitume les lunes cillent en décades. L'origine est ici : mondes plantés de retours, par-dessus bord, à l'assaut des solitudes et de la mort. Surgissent des clartés en polyphonie dans la chambre du noir. On ne plus vaquer au seul risque de s'ensevelir. On franchit d'étranges passages. Nulle fin et nulle entrée. Passage, que passage. Dérive nécessaire dérive. Et, soudain, s'ajoute aux rires d'ébonites ce seul et unique espoir : franchir le seuil pour sortir de nos propres obstacles."
(les photos appartiennent à l'artiste et ne sont pas libres de droit)
RETROUVEZ ROBERT ROZELRAV SUR FACEBOOK !
LES INCROYABLES COLLAGES DE ROBERT ROZELRAV !
Je suis conquise !
Et pour accompagner le choix de mes photos aujourd'hui un texte de Jean-Paul Gavard-Perret
" Nous voici, par franchissements de seuils, en marche vers le dénouement, vers le dénuement au sein de paradoxaux « Fiat Lux in Tenebris » et afin de sortir de l’abyme des images trop bien assorties. Robert Varlez sait mettre le paquet. Son travail est fortement marqué d’une sorte de mystique érotique mais aussi d’une forme de littéralité. Il délivre un océan graphique païen. En ses écrasements lumineux et chargés de couleurs et en divers montages et glissements, l’artiste désigne un chemin qui se perd. La lumière y crisse, bouge, va du ciel à la terre, de l’homme à la femme, de l'apparence à une autre à travers divers types de leurres en une suite de tempêtes. Divers rayonnements irradient la nuit de l’être. Des vibrations lumineuses effacent les pensées de néant. S’introduit un rapport perpétuel à la transgression. Elle viole le noir, elle le tord pour qu’il parle, pour qu’il devienne à son tour force d'existence dans une atmosphère fellinienne.
Dans une telle recherche la matière et la présence s'effacent pour ne laisser que son empreinte et son illusion afin que l’être se retrouve à l'arrivée comme au départ : pris dans des images. Les œuvres de Robert Varlez nous arrachent hors de tout point d'appui, même si ses montages ne font que passer, comme s'ils ne permettaient que d'entrevoir l'essentiel, comme si aucune vérité ne pouvait être fixée. Ce qui paraît roc se creuse, se volatilise pour laisser place à la crue d'un fleuve intempestif. Émerge une émotion où le désir sensuel brille en plein jour et par éclatement. C’est pourquoi chez Varlez la lumière n'est pas sans rappeler ce que Plotin appelle “ hypostase ” : une réalité à la fois concrète et intelligible, impalpable mais sensible. En tombant en rafale elle étend la trace par scintillements. Le corps - pas seulement le regard - est pénétré par le poids de l'image là où la femme émerge par-delà la frayeur des ténèbres en une fronde convulsive. Les images de l’artiste nous guettent par morsures. Sous le ciel de bitume les lunes cillent en décades. L'origine est ici : mondes plantés de retours, par-dessus bord, à l'assaut des solitudes et de la mort. Surgissent des clartés en polyphonie dans la chambre du noir. On ne plus vaquer au seul risque de s'ensevelir. On franchit d'étranges passages. Nulle fin et nulle entrée. Passage, que passage. Dérive nécessaire dérive. Et, soudain, s'ajoute aux rires d'ébonites ce seul et unique espoir : franchir le seuil pour sortir de nos propres obstacles."
(les photos appartiennent à l'artiste et ne sont pas libres de droit)
" Robert Varlez est le fondateur des Editions de l’Atelier de l’Agneau, en 1972 (une centaine de livres parus). Il est aussi le fondateur du Mensuel 25 (y
compris fabrication et diffusion) : 160 numéros parus. Le but de ce
mensuel était de promouvoir de jeunes créateurs dans les domaines de la
littérature, de la poésie et des arts visuels au niveau international.
Il
a collaboré, en tant qu’illustrateur, avec différents poètes et
écrivains, entre autres, Jacques Izoard, Eugène Savitzkaya, Tahar Ben
Jelloun, Michel Butor, Marc Villard, Serge Delaive…
Il
a publié des dessins (sous l’impulsion d’Alain Robbe-Grillet et de
Roland Barthes) dans de nombreux numéros de la revue « Minuit » et dans
la revue « A suivre ».
Les
éditions « The Hoochie Coochie » ont rassemblé une partie des dessins
inspirés des photographies de Muybridge dans deux livres parus
respectivement en 2013 et 2014 : « Séquences » et « HAahh ! ». Robert
collabore pour le même éditeur au prochain numéro de la collection « 3 »
et un livre est en préparation (collages) aux éditions « La 5e couche ».
Nombreuses expositions personnelles et collectives en Belgique et à l’étranger.Robert
Varlez a aussi régulièrement organisé des expositions de divers
artistes dans la maison natale du poète liégeois Jacques Izoard, appelée
« La Maison du Poète », où il a vécu jusqu'en 2009,
Une préface biographique lui a été consacrée par le critique français Bernard Noël dans « A mains nues, ici même ».
Robert Varlez continue ses travaux de recherche et d’exploration dans les domaines du dessin et des collages."
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