Bernard
Beynat au musée du Veinazès
«
L’extraordinaire épopée d’un peuple d’allumettes »
Depuis plusieurs années, le musée du Veinazès présente des œuvres d’artistes autodidactes donnant libre cours à leur imagination et s’exprimant à partir de matériaux de récupération.
Depuis quelques jours, l’exposition « l’extraordinaire épopée d’un peuple d’allumettes » offre une sélection de créations singulières réalisées par Bernard Beynat.
Né en 1955, Bernard est un fidèle spectateur des westerns et péplums diffusés en noir et blanc sur l’unique chaîne de télévision. Avec ses copains, il reproduit les aventures de ses héros (Thierry la Fronde, Josh Randall dans Au nom de la loi) en fabriquant des armes en bois. A la même époque, il construit en modèle réduit une ville du Far-West nichée au milieu des Grandes Rocheuses qu’il agrémente, de petits sujets en plastique achetés dans le commerce.
A l’adolescence, la découverte d’un château en allumettes réalisé par un voisin, l’inspire et il reproduit le château de Val et sa chapelle (Cantal).
Bernard s’ennuie à l’école. Dès qu’il le peut, il la quitte pour un emploi dans une tannerie. Durant son temps de repos, il confectionne des maquettes lorsqu’il n’est pas avec ses copains. Sa rencontre avec Marie-Paule est déterminante car la jeune femme l’encourage dans sa créativité.
En 1978, la crise économique conduit Bernard à une courte période de chômage au cours de laquelle il découvre la pyrogravure en reproduisant sur du contreplaqué ou sur des chutes de cuir, des illustrations de livres d’histoire. Il prête quelques maquettes au collège dans lequel enseigne son épouse pour illustrer des activités pédagogiques et en 1980, il rend public son travail à la Maison des Jeunes de Bort-les-Orgues à l’occasion d’une exposition estivale.
Ayant retrouvé un emploi dans l’ébénisterie, Bernard réalise quelques meubles miniatures tout en complétant sa collection en allumettes : maquettes de sites des pays du monde (le Kremlin à Moscou, les gondoles de Venise, la basilique du Sacré-Cœur de Paris, la gare de Limoges) et des éléments de l’histoire (la caravelle de Christophe Colomb, pavillon de chasse de Louis XIII à Versailles).
En 1985, un second licenciement économique marque un tournant important dans son activité artistique. Le couple Beynat choisit d’inverser les règles communément admises et, malgré certaines remarques désobligeantes dans leur entourage, Bernard devient l’homme au foyer. Il s’occupe de ses deux enfants tandis que Marie-Paule « fait bouillir la marmite ». Aujourd’hui, le couple ne regrette rien : « ce n’est pas parce que les autres font comme tout le monde qu’ils ont raison ». Indépendant et bohème, le couple accepte une certaine marginalité en vivant « en loyer » dans des logements modestes, parfois sans confort, économisant au maximum pour pouvoir accéder le plus rapidement possible à la propriété.
En attendant, après avoir rempli les tâches ménagères, Bernard s’adonne à sa création.
En 1988, Marie-Paule obtient un poste d’enseignante à plein temps dans un autre collège cantalien. La famille déménage et Bernard trouve un terrain pour bâtir leur maison. Lorsque celle-ci est construite puis aménagée, Bernard réalise les clôtures de son enclos et, pendant trois ans, crée un village miniature français dans son jardin en y disséminant aussi quelques monuments de la Rome antique (arènes, aqueduc, arc de triomphe, temple) et de l’Asie traditionnelle (pagode). « Personne ne m’a jamais rien dit et les enfants aiment bien. Tu passes pour un dérangé, pour un anormal. Moi je trouve ça amusant. A chacun sa passion : j’embête personne. »
En 1997, une amie de la famille propose à Bernard d’exposer ses architectures dans un Office de Tourisme aveyronnais et lui conseille d’illustrer ses décors avec des personnages. C’est le déclic, l’artiste découvre une potentialité nouvelle.
S’inspirant des santons des crèches provençales, il réalise des scènes et de vieux métiers ruraux, le tout à base d’allumettes.
A partir de cette date, Bernard n’a de cesse d’associer à ses monuments des figurines. Son inspiration est vaste car, féru d’histoire, il trouve spontanément de nouvelles idées. Ainsi, depuis une vingtaine d’années, la ligne directrice de son travail est de « créer une exposition universelle avec les monuments de tous les pays du monde pour raconter l’histoire de l’humanité ». A ce grand projet, Bernard a rajouté des scènes de l’histoire de la chrétienté (la Cène, le paradis terrestre) et une série des personnalités marquantes de l’histoire contemporaine (Staline, Lénine, Foch, Pétain).
C’est cette « extraordinaire épopée d’un peuple d’allumettes » qui est présentée pour la première fois au musée du Veinazès. Les scènes historiques et leurs personnages, comme emballés dans une grosse boîte de présentation des jouets des années 1960, côtoient le village auvergnat avec son église et ses métiers ruraux. Une vitrine permet d’approcher au plus près des scènes religieuses et de découvrir le détail de ce peuple en allumettes.
Bernard Beynat le reconnaît : « Je suis un peu resté dans l’enfance ». Cette exposition parie d’y ramener les visiteurs, petits et grands.
Depuis quelques jours, l’exposition « l’extraordinaire épopée d’un peuple d’allumettes » offre une sélection de créations singulières réalisées par Bernard Beynat.
Né en 1955, Bernard est un fidèle spectateur des westerns et péplums diffusés en noir et blanc sur l’unique chaîne de télévision. Avec ses copains, il reproduit les aventures de ses héros (Thierry la Fronde, Josh Randall dans Au nom de la loi) en fabriquant des armes en bois. A la même époque, il construit en modèle réduit une ville du Far-West nichée au milieu des Grandes Rocheuses qu’il agrémente, de petits sujets en plastique achetés dans le commerce.
A l’adolescence, la découverte d’un château en allumettes réalisé par un voisin, l’inspire et il reproduit le château de Val et sa chapelle (Cantal).
Bernard s’ennuie à l’école. Dès qu’il le peut, il la quitte pour un emploi dans une tannerie. Durant son temps de repos, il confectionne des maquettes lorsqu’il n’est pas avec ses copains. Sa rencontre avec Marie-Paule est déterminante car la jeune femme l’encourage dans sa créativité.
En 1978, la crise économique conduit Bernard à une courte période de chômage au cours de laquelle il découvre la pyrogravure en reproduisant sur du contreplaqué ou sur des chutes de cuir, des illustrations de livres d’histoire. Il prête quelques maquettes au collège dans lequel enseigne son épouse pour illustrer des activités pédagogiques et en 1980, il rend public son travail à la Maison des Jeunes de Bort-les-Orgues à l’occasion d’une exposition estivale.
Ayant retrouvé un emploi dans l’ébénisterie, Bernard réalise quelques meubles miniatures tout en complétant sa collection en allumettes : maquettes de sites des pays du monde (le Kremlin à Moscou, les gondoles de Venise, la basilique du Sacré-Cœur de Paris, la gare de Limoges) et des éléments de l’histoire (la caravelle de Christophe Colomb, pavillon de chasse de Louis XIII à Versailles).
En 1985, un second licenciement économique marque un tournant important dans son activité artistique. Le couple Beynat choisit d’inverser les règles communément admises et, malgré certaines remarques désobligeantes dans leur entourage, Bernard devient l’homme au foyer. Il s’occupe de ses deux enfants tandis que Marie-Paule « fait bouillir la marmite ». Aujourd’hui, le couple ne regrette rien : « ce n’est pas parce que les autres font comme tout le monde qu’ils ont raison ». Indépendant et bohème, le couple accepte une certaine marginalité en vivant « en loyer » dans des logements modestes, parfois sans confort, économisant au maximum pour pouvoir accéder le plus rapidement possible à la propriété.
En attendant, après avoir rempli les tâches ménagères, Bernard s’adonne à sa création.
En 1988, Marie-Paule obtient un poste d’enseignante à plein temps dans un autre collège cantalien. La famille déménage et Bernard trouve un terrain pour bâtir leur maison. Lorsque celle-ci est construite puis aménagée, Bernard réalise les clôtures de son enclos et, pendant trois ans, crée un village miniature français dans son jardin en y disséminant aussi quelques monuments de la Rome antique (arènes, aqueduc, arc de triomphe, temple) et de l’Asie traditionnelle (pagode). « Personne ne m’a jamais rien dit et les enfants aiment bien. Tu passes pour un dérangé, pour un anormal. Moi je trouve ça amusant. A chacun sa passion : j’embête personne. »
En 1997, une amie de la famille propose à Bernard d’exposer ses architectures dans un Office de Tourisme aveyronnais et lui conseille d’illustrer ses décors avec des personnages. C’est le déclic, l’artiste découvre une potentialité nouvelle.
S’inspirant des santons des crèches provençales, il réalise des scènes et de vieux métiers ruraux, le tout à base d’allumettes.
A partir de cette date, Bernard n’a de cesse d’associer à ses monuments des figurines. Son inspiration est vaste car, féru d’histoire, il trouve spontanément de nouvelles idées. Ainsi, depuis une vingtaine d’années, la ligne directrice de son travail est de « créer une exposition universelle avec les monuments de tous les pays du monde pour raconter l’histoire de l’humanité ». A ce grand projet, Bernard a rajouté des scènes de l’histoire de la chrétienté (la Cène, le paradis terrestre) et une série des personnalités marquantes de l’histoire contemporaine (Staline, Lénine, Foch, Pétain).
C’est cette « extraordinaire épopée d’un peuple d’allumettes » qui est présentée pour la première fois au musée du Veinazès. Les scènes historiques et leurs personnages, comme emballés dans une grosse boîte de présentation des jouets des années 1960, côtoient le village auvergnat avec son église et ses métiers ruraux. Une vitrine permet d’approcher au plus près des scènes religieuses et de découvrir le détail de ce peuple en allumettes.
Bernard Beynat le reconnaît : « Je suis un peu resté dans l’enfance ». Cette exposition parie d’y ramener les visiteurs, petits et grands.
Et quelques photos du site du musée ......
LE LIEN DU MUSÉE VERS BERNARD BEYNAT
LES GRIGRIS DE SOPHIE ET LE MUSÉE DU VEINAZES
(cliquer sur les liens)
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Musée du Veinazès
12, rue des Fourmillères
Lacapelle-del-Fraisse
15120 (Cantal)
Périple 2016 ....
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