Le musée est installé dans l’une des belles demeures historiques qui font la renommée de Cordes sur Ciel, la Maison du Grand Fauconnier. Sa façade gothique du XIVème siècle, ses arcades, ses sculptures en haut relief, sa cour intérieure et son escalier à vis du XVème siècle font de ce Monument Historique un lieu de rencontre unique entre le patrimoine architectural et la création artistique.
Abordant des styles et des mouvements divers, les collections
exposées au musée proposent un parcours à travers l’art au XXème siècle.
De la figuration académique (Yves Brayer) à la figuration narrative
(Gérard Fromanger), du Cubisme orphique (Fernand Léger) au Surréalisme
(Francis Meunier) en passant par l’Alchimie fantasophique de Maurice
Baskine, la plupart des courants artistiques y sont représentés. Les
plus grands (Picasso, Miró, Christo, Jenkins…) y côtoient des artistes
moins connus (Aline Gagnaire, André Verdet). Environ 150 œuvres sont
proposées au public dans les cinq salles consacrées aux collections
permanentes.
Né en Ukraine à Karkov, en 1901, Miron Maurice Baskine est décédé à Paris en 1968. Il a quatre ans quand sa famille s’installe à Paris.
Il a exercé différents métiers. En 1933 le hasard met entre ses mains un livre traitant des rêves. Son univers chavire alors. Un monde nouveau s’ouvre à lui. Il devient interlocuteur de Gérard de Nerval, Baudelaire, Nostradamus… et se met à peindre.
En 1945, sa première exposition à la galerie Katia Granoff attire l’attention de Jean Dubuffet, Jean Paulhan, André Breton. L’année suivante, iI rejoint le groupe surréaliste, révèle Fulcanelli à André Breton, dont il illustre l’ouvrage Arcane 17. En 1951, il rompt avec le surréalisme, souhaitant « rester à l’écart de ces manipulations de souffleurs qui n’anoblissent pas le plomb, mais qui avilissent l’or » et déclare vouloir « continuer isolément son aventure ».
Suite à l’exposition rétrospective de l’oeuvre de Maurice Baskine au MAMC en 2003, Jean Saucet, collectionneur et ami de l’artiste, a fait don à la mairie de Cordes d'une partie importante de l’oeuvre de Maurice Baskine.
Côtoyant surréalisme et art brut, travaillant en relief une matière composite, Baskine élabora, dans la ligne de l'alchimie, ce qu'il nommait Fantasophie, pour atteindre à la "sagesse du fantastique" et à la découverte de la "pierre fantasophale". Son grand œuvre, le triptyque "Fantasophe-Roc ou l'édification de la pierre de Fantasophopolis", présentée en 1957 à la galerie Furstenberg, est authentiquement surréaliste et alchimique par les thèmes qui l'illustrent et le mystère qui s'en dégage.
"Peintures-sculptures" (René Huyghe), d'une matière inconnue, sculptures, albums (Les Bacchanales, Voyage autour de l'Un-fini,...) , jalonnent son itinéraire de plasticien et d'alchimiste. Ses œuvres témoignent de la grande inventivité d'un plasticien qui, sans cesse, transforme toutes choses : formes, matériaux, objets, pour traduire leur vérité ésotérique."
Noëmi Blumenkranz
(cliquer)
MUSÉE D’ART MODERNE & CONTEMPORAIN DE CORDES SUR CIEL
Maison du Grand Fauconnier
39, Grand Rue Raimond VII
81170 Cordes sur Ciel
Tél. : 05 63 56 14 79 / 05 63 56 55 61
E-mail : mamc@cordessurciel.fr
Périple 2016 ...
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