"La critique est aisée mais l’art est difficile. Cette phrase ma toujours fait rire, elle est
devenue un temps le moteur de ma recherche artistique, de mon travail
d’archéologue de la critique. Quel pied
de regarder le monde à travers le prisme de la critique, d’aiguiser mon regard
pour aller plus loin que les mots et porter un regard artistiquement critique
sur notre société en modelant des faits d'actualité. L’art s’installe en observateur de ces
événements sociétal qui ont un impact si fort sur nos vies qu’ils en
transforment le quotidien.
Depuis 2003, à travers un univers coloré et pétillant
j'invite, de manière détournée, le spectateur à réfléchir sur l’état actuel du
monde (environnement, extinction des espèces, réchauffement climatique,
comportements humain, politique, massacre des peuples... ).
J’essaye de faire ressortir le regard “enfant” qui est
enfouit plus ou moins profondément chez chaque individu, je pense que si
j’arrive à faire resurgir chez les gens ce regard là, j’arriverai peut être a mieux
faire passer mes messages et a les toucher plus profondément, sans qu’ils ne
s’en rendent compte..."
François Jauvion
"Humour caustique et regard d’enfant, couleurs vives mais
sujets lourds, aspect religieux pour objets sociologiques, les visiteurs encore
sonnés par le boomerang neurologique titubent. Ça se perd vite, l’habitude de
réfléchir. Jauvion, l’artiste qui vous met KO sans montrer les poings ! "
Olympe Lemut
Après une formation en architecture d’intérieur à l'académie
Charpentier (Paris 6eme) François Jauvion a suivi une formation de maquettiste
volume puis travaillé en entreprise pendant 2 ans avant de devenir « free lance
». Il travaille pour des grosses entreprises comme la RATP (une de ses
maquettes de métro figure au musée des Arts et Métiers).
Son activité artistique commence en 1998 en revenant de
Pompeï ou « j'ai eu quelque chose qui c'est débloqué a la vue des moulages de
corps pris dans la lave, me demande pas pourquoi, je n'en sais rien »
(Interview dans Artension n° 139, 2016).
« Cela à commencé par des choses très sombres, monochromes
».
En 2001 François Jauvion commence la série des « boules à
neige ». « De tous les événements qui peuplent nos journaux télévisés /…/, il
fait ses images. De toutes ces visions du monde qu'on nous propose, il fait ses
boules. Par le biais de la gravitation, il étudie le tomber de la neige sur les
bouddhas de Bamiyan explosés par la folie intégriste. La pesanteur des galettes
de fuel qui enlisent l'oiseau noir, prisonnier sur une plage souillée. L'objet
ne mesure que dix centimètres de diamètre sur quinze de haut, mais ça fait
parfois un drôle d'effet de prendre un instant du monde entre ses mains. On
renverse la boule et flottent les paillettes, mains arrachées par l'explosion
d'une bombe, humains qui tombent, minuscules, quand l'avion attaché au centre
de la boule percute le World Trade Center ».
Puis viennent les séries des reliquaires. Avec un regard
enfantin et plein d’humour mais terriblement efficace, François Jauvion exprime
sa colère contre les dérives de notre monde post-moderne partant en vrille.
Les reliquaires débutent avec un petit objet de récupération
détourné et placé dans un reliquaire. Les dérives de notre société ne résistent
pas à l’ironie de l’assemblage de la trivialité et de l’évocation sacrée.
Les massacres d’espèces menacées sont illustrés très
littéralement par des moulages de têtes des plus majestueux aux plus discrets
des animaux.
Enfin les triptyques pour renforcer le côté “recueillement
et méditation” que nous inspirent les triptyques religieux. « ...je crois
plutôt au côté éphémère de la vie, a la chance que nous avons d’être là au
moment présent et j’essaye de profiter du jour présent comme si c’était le
dernier que je passe sur cette belle planète que nous détruisons un peu plus
chaque jour, sans trop penser aux générations futures a qui nous ne laisserons
vraiment pas une bonne image de nous ».
Enfin, les dessins et la gravure permettent à François Jauvion
d’exprimer et finaliser plus rapidement une idée.
L’exposition présentera quelques sculptures anciennes jamais
montrées à ce jour ainsi que des reliquaires, des modelages de la série espèces
menacées et des triptyques et des gravures récentes.
François Jauvion travaille actuellement à une série de
cartes représentant chacune un artiste singulier.
Biographie
1976 Premier modelage, et oui, déjà, à 5 ans !!
1987 / 1990 Academie CHARPENTIER PARIS 6, architecture d’intérieur 1991 Formation maquettiste volume… ah le volume !
1992 /1993 maquettiste volume en entreprise… passage éclair !
1994 / 2015 maquettiste volume indépendant… définitivement indépendant
2003 Projet sur les boules a neiges, ou le journal à Jojo
2004 Début du projet sur les reliquaires
2007 Première exposition des boules a neiges (galerie Virguina à Paris)
2008 / 2015 exposition des reliquaires (galerie Virguina)
2008 Début du projet sur les triptyques 2010 Exposition collective (galerie L'art de rien)
2014 Salon MAC PARIS 2015 Premiers achats de pièces par une galerie et exposition collective (galerie FERT à Yvoire)
2015 Salon MAC PARIS
2015 / 2016 Exposition reliquaires à RIEUPEYROUX
2016 (novembre décembre) 1er expo perso à la galerie THE BIG GALLERY village St Paul à Paris (décembre) expo collective à la galerie Hervé Courtaigne à Paris
2017 (février mars) expo en binôme avec Ody Saban à la galerie Hervé Courtaigne à Paris
Outsider art fair Paris avec la galerie Hervé Courtaigne à Paris (octobre) expo collective de gravures avec l’atelier Panic à THE BIG G (décembre)
JUSQU'AU 7 JUIN
LE SITE DE FRANÇOIS JAUVION
(cliquer)
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