(photo Google)
"Elève peu assidu, à seize ans Ezekiel Messou fuit un père autoritaire et part s’installer au Nigeria. De 1990 à 1995, à Lagos, il apprend à réparer les machines à coudre. Comme il le dit, « les pêcheurs, les tailleurs ou les maçons sont trop nombreux sur le lac, alors que personne ne saurait faire ce métier… » Aujourd’hui, il vit avec deux femmes et ses dix enfants et possède son propre atelier de réparation de machines à coudre dans une petite ville du sud du Bénin. Dans son arrière boutique, à l’abri des regards, il remplit des cahiers d’écolier et des feuilles au format A4 inventoriant des modèles de machines à coudre. Ces premiers dessins adoptaient le style rigide des schémas techniques, aujourd’hui Messou permet à sa main de laisser éclore de ses machines des formes qui évoquent un bestiaire aux courbes végétales. Une fois le dessin achevé il signe M. Ezekiel et appose le tampon de son établissement à l’encre rouge ou bleue : « Ets qui sait l’Avenir * Réparation des Machines à Coudre * Le Machiniste ». Ce tampon certifie, pour lui, qu’il est bien l’auteur de l’œuvre, une sorte de copyright : « personne ne peut me voler mes dessins »."
AU MUSÉE DE LAUSANNE
CHEZ ABCD
UNE VIDÉO DE LUCIENNE PEIRY
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