Et pour accompagner mes photos un texte d'Alexia Volot, commissaire d’exposition :
Marc Petit : une décennie
Il y a 10 ans, Marc Petit créait sa première rétrospective à l’abbaye
d’Auberive. Cette exposition fut un véritable succès aussi bien auprès
de ses collectionneurs que d’un nouveau public découvrant cette œuvre
aussi monumentale qu’intime. Elle est restée dans bien des mémoires une
des meilleures expositions du centre d’art de l’abbaye depuis son
ouverture. Il faut dire qu’au fur et à mesure de sa vie, Marc Petit a
réuni une « famille » qui ne cesse de s’agrandir. Mais des premiers
collectionneurs avertis qui avaient du mal à croire que ce jeune artiste
pouvait offrir un ensemble déjà mature, aux nouveaux venus
interrogatifs et fascinés, comment expliquer qu’une matière froide comme
le bronze, aux aspérités marquées et profondes, à la patine sombre
presque noire, puisse émouvoir jusqu’à la tendresse celui qui plonge son
regard dedans ? Quel est ce lien qui unit l’œuvre de ce sculpteur et
son public ? La réponse est multiple et personnelle à chacun. Elle
tient à la fois du garde-fou et du grand plongeon. Du garde-fou car
cette sculpture figurative tel le traditionnel memento mori, ramène
toujours l’humain vers sa fragilité première, la conscience de sa propre
fin ; que la mort, inévitable, est au bout du chemin. Et du grand
plongeon car malgré cela, la vie est une palette à vivre et à partager.
Et c’est là qu’opère le grand mystère des sculptures de Marc Petit ! En
nous mettant sur le fil de nos certitudes et nos interrogations ; elles
deviennent éléments de notre ressourcement, dérivatifs de nos
inquiétudes, essence de nos quiétudes. Il en est de même pour ses
dessins. Certaines sentences en histoire de l’art perdurent et se
vérifient. Parmi elles une récurrence à propos des sculpteurs est que «
tout grand sculpteur est un grand dessinateur ». Et comment le nier ? de
Michel Ange à Rodin, Claudel, Giacometti, ou Richier le dessin est une
œuvre dans l’œuvre de ces explorateurs de la troisième dimension. Marc
Petit n’y échappe pas : aucune série n’est le préambule d’une œuvre
sculptée, sans pour autant y être totalement étrangère. On y retrouve
des codes communs : solitude des personnages même en groupe, genres
affirmés mais peu sexualisés, ligatures, équilibres précaires, recherche
de profondeur par les ombrages et les noirs profonds, ailes d’anges
déchus, séries.
Abbaye d’Auberive 1, Place de l’abbaye, 52160 Auberive
JUSQU'AU 26 SEPTEMBRE
Place de l'abbaye, 52160 Auberive
MARC PETIT LE TESTAMENT SUR VIMEO
UN FILM SUR MARC PETIT
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LE CLOS DES CIMAISES
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