Voilà une découverte que je dois à Anouk ...
Au-delà des thèmes directement issus de l’univers cosmopolite d’Essaouira, de ce bestiaire fantasmagorique et de ces personnages zoomorphes, c’est la délicatesse des compositions élégamment construites qui frappe, la tendresse des tons et la douceur des courbes du dessin. Grâce à un trait épuré et un pointillisme assidu, Berhiss, l’autodidacte, tire une poésie subtile des chimères et des monstres qui habitent son esprit et peuplent ses tableaux, harmonisant ce monde irréel avec des coutumes artistiques séculaires, gravures rupestres de l’Atlas ou techniques des aborigènes australiens.Ses peintures sont parfois tendres par leurs tons pastels et la douceur des courbes du dessin; parfois, formes lisses et couleurs vivantes rappellent la rudesse de la vie dans cette région aride peuplée de chimères inquiétantes. Certains tableaux font d’ailleurs penser aux gravures rupestres, comme celles des aborigènes d’Australie, qui peuvent être rapprochées des créations contemporaines comme les «nanas» de Niki de Saint Phalle. L’artiste a aussi choisi de peindre des racines dont les formes complexes guident son imagination vers ces grouillements de reptiles et de serpents qui lui sont familiers…
PAR Abdelhak Najib
Abdelmalek BERHISS
Né au Maroc, en 1971.
Né en 1971 dans un village aux environs d’Essaouira, Abdelmalek Berhiss est un artiste marocain. Issu d’une famille d’ouvrier, il se met à peindre très jeune et entre à la galerie Damgaard alors qu’il n’a que 19 ans. Autodidacte, il s’essaie à différents médiums et matériaux, comme la peinture ou la sculpture. Sa technique à la fois épurée et précise, proche du pointillisme dans ses tableaux, traduit un travail minutieux et propose un univers fantasmagorique où apparaissent des créatures chimériques, un bestiaire onirique qui semblent lentement émerger des civilisations lointaines pour envoûter le spectateur.
Ses œuvres, marquées par la douceur et la rondeur du trait, sont des manifestations d’un imaginaire débridé, musical qui puise aussi ses racines dans les légendes ancestrales et les origines culturelles marocaines du peintre.
Son travail a été présenté à plusieurs reprises à l’occasion d’expositions à la galerie d’art Frédéric Damgaard au Maroc (1990, 1992, 1995, 2004), à la Biennale internationale de Casablanca (2014 et 2016) et à la Biennale de Marrakech en 2016 mais aussi à l’étranger, en Allemagne (Musée de Wuppertal), en Suisse (au Musée de l’Art et de la Culture d’Amérique), ou encore au Portugal et en France.
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