Cette exposition est d'une richesse impressionnante, prévoyez des heures de visite pour profiter de chaque œuvre...
"Près de mille œuvres – carnets, dessins et gravures – sont réunies, chefs-d’œuvre reconnus comme dessins présentés pour la première fois, et offrent à lire une sorte de journal intime tenu compulsivement."
"Plus grande rétrospective de l’œuvre dessiné et gravé de Pablo Picasso jamais organisée, « Picasso. Dessiner à l’infini » met en lumière l'extraordinaire foisonnement graphique de l'artiste. Carnets, dessins et gravures : avec près de mille œuvres présentées, l'exposition, conçue en collaboration avec le Musée national Picasso-Paris à l’occasion de la célébration des cinquante ans de sa disparition, est une plongée dans le tourbillon de la création picassienne."
"Depuis les études de jeunesse jusqu’aux œuvres ultimes, le dessin est le
lieu, pour Picasso, d’une invention toujours renouvelée. Cette
traversée de l’œuvre graphique, sorte de journal intime tenu
compulsivement, dont les carnets sont les exemples les plus précieux,
offre une immersion au cœur du travail du dessinateur. Le parcours
proposé, non linéaire, bousculant la stricte chronologie, permet de
créer des échos entre différentes périodes et met en regard des
chefs-d’œuvre reconnus et des dessins présentés pour la première fois.
Plus grande rétrospective de l’œuvre dessiné et gravé jamais organisée, «
Picasso. Dessiner à l’infini » plonge le visiteur dans le tourbillon de
la création picassienne.
Regarder autrement, tel est le propos de cette exposition consacrée aux dessins et gravures de Picasso. Ici ni « chef-d’œuvre » ni « génie », ni « muses » — autant de notions qui constituent une grille de lecture biaisée et obsolète à l'aune des débats de société contemporains. Ils n'ont pas seulement lieu dans la rue et sur les écrans, mais également au musée. D’un côté, les partisans d’une relecture de l’histoire de l’art à la lumière des enjeux actuels — égalité entre les hommes et les femmes, dénonciation des violences, déconstruction des phénomènes d’emprise. De l’autre, ceux qui martèlent que le musée est le lieu de la libre expression — où la recherche esthétique l’emporte sur toute considération morale, où la censure est proscrite, où l’art se donne à voir, plutôt que les artistes…
Au cœur de la querelle, Picasso se trouve pris comme cible et comme emblème. D’abord parce que l’artiste n’a pas laissé son entourage indemne, et qu’il est le plus célèbre du 20e siècle ; aussi parce que la violence a nourri son œuvre — de l’intime au politique, des Étreintes à Guernica. Le débat est loin d’être clos, et c’est tant mieux, s’il nous permet de nous interroger sur qui nous sommes, et de regarder les œuvres avec une acuité accrue.
Regarder autrement, tel est le propos de cette exposition consacrée aux dessins et gravures de Picasso. Ici ni « chef-d’œuvre » ni « génie », ni « muses » — autant de notions qui constituent une grille de lecture biaisée et obsolète.
L'exposition, plutôt qu’un parcours académique, qui passerait en revue les différentes époques, propose un cheminement ouvert, où les thématiques s’enchaînent comme autant de questions posées. Des questions autour de la ligne, avec les sections consacrées à l’« arabesque », à la « ligne continue » (sans lever le crayon) ou à la « ligne claire », qui interroge le dessin classique. Des questions autour de la représentation du corps : « corps assemblé » comme un jeu de construction, durant la période surréaliste ; « corps déployé » où face et dos sont associés, dans les années 1940 et 1950 ; « corps en éclats » dans des œuvres qui mettent à mal les canons de la beauté aseptisée, les dernières années.
Les carnets, présentés par dizaines au centre de l’exposition, donnent à voir le dessin sous un jour fragile et familier : calepins à glisser dans une poche ou albums spiralés, ils évoquent le caractère intime du dessin, et se dévoilent comme la matrice de l’œuvre dans son intégralité. À l’opposé, certaines œuvres sur papier affichent une spectaculaire monumentalité. C’est le cas des grands pastels des alentours de 1920 aux tons poudrés, d’un ensemble de soixante-dix dessins pour Les Femmes d’Alger (1954-1955), ou encore d’un impressionnant extrait de la suite des 347 gravures (1968).
Plus grande rétrospective de l’œuvre dessiné et gravé jamais organisée, cette exposition nous plonge au cœur des défis que Picasso a posés.
La ligne et le dessin sont donc les véritables sujets de cette
exposition : le dessin comme expérience permanente, dans les carnets,
les séries, les variations ; le dessin qui s’aventure à la frontière de
la sculpture et de la peinture ; le dessin comme prolongement de la
pensée, support de tous les bouleversements de la représentation.
Comment transcrire la densité d’un volume, la présence d’un être ?
Qu’est-ce qu’un visage, peut-on faire un portrait intérieur ? Plus
grande rétrospective de l’œuvre dessiné et gravé jamais organisée, cette
exposition nous plonge au cœur des défis que Picasso a posés."
JUSQU'AU 15 JANVIER 2024
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